Ooredoo explore le Journalisme à l’ère de l’Intelligence Artificielle

En sa qualité d’acteur majeur des télécommunications en Algérie, Ooredoo a organisé, ce jeudi 29 mai 2025, au niveau de son siège sis à Ouled Fayet à Alger, la 83ème édition de son Club de Presse, une initiative dédiée à la formation et à l’accompagnement des professionnels des médias. Cette session s’est tenue sous le […]

Mai 29, 2025 - 19:28
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Ooredoo explore le Journalisme à l’ère de l’Intelligence Artificielle

En sa qualité d’acteur majeur des télécommunications en Algérie, Ooredoo a organisé, ce jeudi 29 mai 2025, au niveau de son siège sis à Ouled Fayet à Alger, la 83ème édition de son Club de Presse, une initiative dédiée à la formation et à l’accompagnement des professionnels des médias.

Cette session s’est tenue sous le thème : « Journalisme 4.0 : L’ère de l’IA Générative et la Réinvention de l’Information », avec pour objectif d’explorer l’impact de l’intelligence artificielle sur l’évolution du journalisme.

Cette session de formation interactive qui a permis d’échanger avec les journalistes, a été animée par M. Djallal Bouabdallah, conseiller en stratégie de transformation numérique et en cybersécurité, qui a présenté une analyse approfondie des mutations que connaît le journalisme à l’ère de l’IA.

Dans son introduction à cette session, M. Ramdane Djezairi, Directeur des Affaires Corporatives de Ooredoo, a fait une présentation sur le lancement de la 18ème édition du concours journalistique « Media Star » ainsi que la 2ème édition du concours « Etoile Montante » dédié aux étudiants de journalisme à travers le territoire national.

Dès l’entame de son intervention, M. Bouabdallah a souligné le rôle structurant de l’intelligence artificielle dans le secteur médiatique, de l’assistance à la rédaction (via des outils comme ChatGPT ou Jasper) à l’analyse de données massives, l’IA favorise un journalisme plus rapide, personnalisé et enrichi.

Des cas concrets ont été évoqués, tels que l’Héliographe, premier robot-reporter, ou encore les travaux d’analyse documentaire menés par Quartz et le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

M. Bouabdallah a ensuite détaillé les principales applications de l’IA dans les médias : la génération automatisée d’articles factuels et de résumés ; l’analyse de données complexes et détection de tendances en temps réel, notamment pour les sujets liés au climat ; le traitement massif de documents et reconnaissance d’images ; la personnalisation des contenus selon les préférences des lecteurs, favorisant leur engagement ainsi que les outils de fact-checking pour contrer la propagation de fausses informations.

Toutefois, malgré ces nombreux avantages, le développement et l’utilisation de l’IA soulèvent des défis éthiques importants, selon M. Bouabdallah.

Parmi ces enjeux figurent : le risque de contenus biaisés, dus à des données d’apprentissage imparfaites, la génération de fausses informations via des deepfakes ou des articles trompeurs, l’impact potentiel sur l’emploi dans le secteur des médias, la nécessité de garantir la transparence des algorithmes pour préserver la confiance des utilisateurs, ainsi que le risque de dépendance technologique et de monopole des grandes entreprises technologiques.

En conclusion, M. Bouabdallah a insisté sur le rôle central et irremplaçable du journaliste à l’ère de l’intelligence artificielle.

Plutôt que de remplacer les professionnels des médias, l’IA est appelée à les soutenir, en automatisant les tâches répétitives et en leur permettant de se recentrer sur l’analyse, la créativité et l’interprétation critique. Il a ainsi plaidé pour une approche hybride, où l’IA serait supervisée par les journalistes, afin de garantir la qualité, la véracité et la pertinence des contenus.

D’ici 2030, le journalisme pourrait évoluer vers une forme personnalisée, prédictive et interactive, tout en reposant sur des fondements éthiques solides.