L’année de la honte
Fin 2023, début du génocide palestinien à Ghaza. Fin 2024, poursuite du même génocide sans aucune perspective que du moins il cessera bientôt. Sous ce rapport, donc, qui est capital, les deux années se rejoignent, se recoupent, se confondent comme si en cela du moins elles ne faisaient qu’une. Tout tend à s’effacer devant l’horreur […]
Fin 2023, début du génocide palestinien à Ghaza. Fin 2024, poursuite du même génocide sans aucune perspective que du moins il cessera bientôt. Sous ce rapport, donc, qui est capital, les deux années se rejoignent, se recoupent, se confondent comme si en cela du moins elles ne faisaient qu’une. Tout tend à s’effacer devant l’horreur qui se passe à Ghaza 14 mois durant et au vu et su du monde entier. Israël ne se serait jamais attelé à un génocide en Palestine, car celui qui est en cours prélude à celui de Cisjordanie, qui viendra si l’actuel se poursuit, si les Etats-Unis et leurs dépendances occidentales ne lui avaient pas dit que pour se défendre il avait droit à tout. L’impuissance du monde à stopper l’horreur vient de ce que de grandes puissances se tiennent prêtes à défendre Israël s’il est dérangé dans son massacre quotidien et continuel de plus de deux millions de Palestiniens. Il termine l’année en brûlant et pilonnant deux hôpitaux du nord de Ghaza, sous le même prétexte qui ne trompe personne qu’ils constituent des repaires de terroristes. Le Hamas appelle à l’envoi d’une équipe d’enquêteurs internationaux qui aurait pour mission de fouiller de fond en comble non seulement ces établissements mais tous les autres encore plus ou moins en fonction. Le but manifeste d’Israël est ce qu’on a appelé le «plan des généraux», qui consiste à forcer les habitants du nord de Ghaza à aller s’établir ailleurs.
Dans le génocide juif pendant la Deuxième Guerre mondiale, il y a eu deux étapes : le génocide par balle, et le génocide par les camps de concentration et les chambres à gaz. Le génocide palestinien par le fait des sionistes est tout à la fois par balle, par raids aériens, par déplacements, par drones, par bombardements, par snipers, par chars, par famine, par refus de soins, et par déportation. Tous ces moyens de mort sont utilisés en même temps, chaque jour, depuis plus de 14 mois. Ces derniers temps, Américains et Israéliens ont fait semblant de vouloir désespérément, sincèrement, un accord avec les Palestiniens. Mais maintenant que l’année tire à sa fin, brusquement ils n’en ont plus tellement envie. Les Américains en question, en réalité c’est tout juste l’administration Biden, qui n’en a plus que pour trois semaines. Il s’agit pour elle comme pour le gouvernement Netanyahou de montrer à l’administration qui arrive qu’ils ont tout fait pour la conclusion de cet accord, mais que ce sont les Palestiniens qui ont tout fait capoté en posant des conditions impossibles à satisfaire. Eux auront tout entrepris pour qu’à son intronisation la guerre soit terminée, une affaire du passé, si bien qu’elle n’aura à gérer que la paix. Hélas, les Palestiniens en ont décidé autrement. Ce sont eux qui veulent la poursuite de la guerre. S’ils tiennent tant à faire cesser le génocide, qu’ils se rendent. L’histoire a déjà connu des génocides, mais jamais comme celui d’aujourd’hui, qui se déroule en direct depuis plusieurs mois, et qui probablement va se poursuivre l’année prochaine. Le chef du gouvernement israélien, avec son ex-ministre de la Défense, sont poursuivis pour crimes contre l’humanité. Il n’y a qu’aux Etats-Unis, et sans doute aussi dans l’une ou l’autre capitale européenne, où ils pourront voyager sans risque d’être arrêtés et livrés à la justice internationale. Pour cette dernière, donc, c’est bien un génocide qui se déroule à Ghaza.
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