Inclusion des personnes déficientes visuelles : L’engagement sans faille de l’Algérie

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du braille, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Soraya Mouloudji, a réaffirmé, ce samzdi, l’engagement de son département à protéger et promouvoir les droits des personnes en situation de handicap, notamment leur droit à l’éducation spécialisée, soulignant que cela inclut les personnes ayant une déficience visuelle.

Soraya Mouloudji a indiqué que son ministère a mis en place des mécanismes adaptés et des programmes intégrés qui répondent aux besoins de cette catégorie de personnes, s’appuyant sur des dispositions légales et un encadrement pédagogique spécialisé qui utilise des technologies d’assistance composées d’équipements et d’outils adaptés.

Lors d’une allocution prononcée en son nom par Aboubakr Essedik Bouzidi, chef de cabinet au ministère, à l’occasion des activités de la célébration de la Journée mondiale du braille, organisées par l’Organisation nationale des aveugles algériens sous le thème : « Le braille à l’ère de la technologie », la ministre a indiqué que le secteur supervise un réseau institutionnel dédié à l’éducation spécialisée, comprenant 239 établissements et 19 annexes. 

« Ce réseau prend en charge plus de 36 000 enfants aux besoins spécifiques, dont 24 écoles destinées à ceux ayant une déficience visuelle, accueillant 1 245 élèves. Ces établissements assurent un suivi psychologique, éducatif et pédagogique dès l’âge de trois ans », a-t-elle précisé.

 Elle a également souligné que ces institutions spécialisées adaptent les programmes éducatifs selon des méthodes pédagogiques adaptées aux spécificités des différents besoins, tout en mobilisant environ 15 000 cadres pédagogiques et éducateurs spécialisés, comprenant des psychologues, orthophonistes, enseignants spécialisés et éducateurs chargés d’encadrer ces enfants.

La ministre a rappelé que le droit à l’éducation des personnes ayant une déficience visuelle est fondamental, reconnu et consacré. « En raison de la nature de ce handicap, qui engendre des difficultés d’accès à l’information et à l’apprentissage en général, il est essentiel de redoubler d’efforts pour fournir les ressources matérielles, humaines et technologiques nécessaires, afin de créer et d’adapter les conditions permettant à ces personnes de mener une vie normale, en mettant l’accent sur l’éducation et la lecture », a-t-elle insisté.

Mme Mouloudji a également souligné l’importance cruciale de la technologie pour surmonter les obstacles rencontrés par les personnes ayant une déficience visuelle, estimant que ces outils les aident à acquérir les connaissances nécessaires, les compétences cognitives et les aptitudes académiques. Parmi ces outils, la « l’écriture braille », qui occupe, selon elle, une place centrale en tant que technologie de communication innovante, basée sur un système de points saillants représentant les lettres et les chiffres. « Ce système permet aux personnes déficientes visuelles de lire, d’apprendre et de s’épanouir dans tous les domaines du savoir, des sciences et des arts », a-t-elle expliqué.

La ministre a, enfin, insisté sur le fait que le plus grand accomplissement du braille est d’avoir permis à cette catégorie de s’intégrer pleinement dans la société et de participer aux activités. Le braille, a-t-elle ajouté, est ainsi devenu une passerelle vers le savoir et un moyen de communication avec autrui, qui facilite l’accès aux ressources éducatives et aux services en toute liberté et autonomie.

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