Mégaprojet intégré de phosphate de Tébessa: «Un levier socio-économique à 100 % algérien», selon Sonatrach

Le projet du complexe de transformation et de production de fertilisants azotés et phosphatés à Oued Keberit à Souk Ahras, et la mine de Bled El Hadba de Tébessa, sont des chantiers constituant un levier majeur et une pierre angulaire pour l’autosuffisance de l’Algérie en matière de production de fertilisants agricoles, garantissant «des milliers d’emplois […]

Nov 17, 2024 - 21:30
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Mégaprojet intégré de phosphate de Tébessa: «Un levier socio-économique à  100 % algérien», selon Sonatrach

Le projet du complexe de transformation et de production de fertilisants azotés et phosphatés à Oued Keberit à Souk Ahras, et la mine de Bled El Hadba de Tébessa, sont des chantiers constituant un levier majeur et une pierre angulaire pour l’autosuffisance de l’Algérie en matière de production de fertilisants agricoles, garantissant «des milliers d’emplois pour les jeunes de la région». C’est ce qu’a assuré, hier, Nadia Benyoussef, directrice centrale au Groupe Sonatrach.

Par Lynda Naili

Evoquant le projet du complexe de transformation et de production de fertilisants azotés et phosphatés à Oued Keberit à Souk Ahras, et celui de la mine de Bled El Hadba à Tébessa destiné notamment à la production d’acide sulfurique, d’acide phosphorique et d’ammoniac, Nadia Benyoussef, directrice centrale au Groupe Sonatrach, qui intervenait à l’émission «L’Invité du jour» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, a rappelé qu’il s’étale sur trois sites différents, à savoir Bled El Hadba, pour le phosphate brut, Ouled El Keberit où sera implantée l’usine de transformation, et la voie ferrée menant au port d’Annaba devant véhiculer les produits à l’export.
Aussi, a-t-elle enchaîné, les deux chantiers de ce projet d’envergure constituent «deux leviers majeurs et une pierre angulaire pour l’autosuffisance de l’Algérie en matière de produits fertilisants agricoles nécessaires pour booster l’agriculture et garantir la sécurité alimentaire».
Pour l’intervenante, les deux sites de ce mégaprojet qui produiront 841 millions tonnes de phosphate disposent d’un potentiel classant «l’Algérie au Top 10 des pays possédant les plus grandes réserves mondiales en phosphate».
«Cette richesse naturelle constitue la matière première de la production d’engrais phosphatés et azotés en Algérie, dont le besoin ne cesse d’augmenter, à l’instar de la demande internationale», a-t-elle affirmé.
En outre, à propos de l’exploitation intégrée du phosphate, elle dira que lors de «l’extraction du phosphate brut, à raison de 10,5 millions de tonnes par an, au niveau du site de Bled El Hadba, s’effectue son enrichissement en vue d’augmenter sa teneur en P2O5 et la diminution de l’oxyde de magnésium notamment». Après le processus enrichissement, a-t-elle expliqué, «ce phosphate subira des transformations chimiques au niveau du site de Oued El Keberit pour produire ces engrais phosphatés ainsi que la transformation du gaz naturel pour faire un produit intermédiaire qui est l’ammoniac dont la transformation produit l’urée».
A cela, a ajouté la directrice centrale au Groupe Sonatrach, les deux sites exploitables de ce mégaprojet qui produiront 841 millions tonnes de phosphate, outre de contribuer à assurer la sécurité alimentaire, «assureront des milliers d’emplois pour les jeunes de la région». En effet, a-t-elle indiqué, pas moins de 12 000 postes d’emploi directs seront créés pour la réalisation des sites. Poursuivant dans ce sens, elle a fait savoir qu’en plus de 6 000 postes d’emploi qui seront également créés dans le segment transformation, 24 000 autres emplois indirects seront é pour les activités annexes, à l’instar de la logistique, du fret… Techniquement, la chaîne de production, selon la directrice centrale au Groupe Sonatrach, «est scindée en deux parties essentielles. La partie amont du complexe d’Oued El Keberit, dont les travaux dureront 12 à 18 mois et l’aval où s’effectue la transformation du phosphate brut en engrais phosphatés et le gaz naturel en engrais azotés». Pour cette partie-là, elle a relevé que «les études préliminaires et les tests d’enrichissement ont d’ores et déjà commencé, ainsi que les études préliminaires permettant de connaître les besoins de réalisation d’un quai menant vers le port d’Annaba dédié à l’exportation des produits finis».
Dans ce contexte, Mme Benyoussef n’a pas manqué de mettre en exergue «l’effort propre à l’expertise algérienne qualifiée à 100 %, dont le coût, jusque-là non exhaustif, est estimé à 1,5 milliard de dollars», qui se traduit par la réalisation des deux sites de ce mégaprojet par la Sonarem (Société nationale de recherches et d’exploitations minières) et la Sonatrach, qui elle est chargée de l’aspect transformation et production.
L. N.

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