Négociation
Durant la campagne présidentielle américaine, Joe Biden, puis Kamala Harris, les deux candidats successifs du Parti démocrate, ont eu du mal à mobiliser les progressistes soutenant la cause palestinienne. Les pro-Palestine dénonçant en effet les accointances des démocrates avec l’exécutif israélien. Et si la décision des pro-Palestiniens de ne pas soutenir, et ainsi de ne […]
Durant la campagne présidentielle américaine, Joe Biden, puis Kamala Harris, les deux candidats successifs du Parti démocrate, ont eu du mal à mobiliser les progressistes soutenant la cause palestinienne. Les pro-Palestine dénonçant en effet les accointances des démocrates avec l’exécutif israélien. Et si la décision des pro-Palestiniens de ne pas soutenir, et ainsi de ne pas voter, pour Joe Biden puis Kamala Harris, n’a eu que peu d’impact dans le scrutin, la défaite des libéraux étant surtout due à leur incapacité à apporter des réponses pour lutter contre l’inflation, le financement d’une partie du budget militaire d’Israël par la Maison-Blanche n’a pas aidé la campagne démocrate. Cette semaine, à une semaine de son départ de la Maison-Blanche, le président américain, Joe Biden, continue à antagoniser une partie de sa base en recevant le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, avec lequel il a discuté des «progrès» dans les négociations en vue de parvenir à un accord sur la libération des otages détenus dans la bande de Ghaza, selon un communiqué de son bureau. «Le Premier ministre a discuté avec le président américain des progrès dans les négociations pour la libération de nos otages et l’a informé du mandat qu’il a donné à l’équipe de négociation à Doha, visant à faire avancer la libération des otages», pouvait-on lire dans un communiqué. À Washington, un haut responsable américain avait annoncé un entretien téléphonique entre les deux dirigeants à propos des négociations en cours, sans donner plus de détails. Cet échange intervient au lendemain de l’annonce par le bureau de Netanyahu de l’envoi d’une délégation de hauts responsables pour participer aux pourparlers qui se tiennent à Doha, au Qatar. Le Premier ministre avait tenu une réunion à Jérusalem en présence de l’envoyé spécial pour le Proche-Orient du président américain élu Donald Trump, Steve Witkoff, d’un représentant de l’administration américaine sortante, du ministre israélien de la Défense, Israël Katz et des responsables de la sécurité israélienne. «À l’issue de la réunion, le Premier ministre a chargé le chef du Mossad (renseignement extérieur), le chef du Shin Bet (renseignement intérieur), le général de réserve Nitzan Alon et son conseiller en politique étrangère, Ophir Falk, de se rendre à Doha afin de continuer à promouvoir un accord pour la libération de nos otages», a indiqué, samedi, son bureau. Ce service a confirmé dimanche à l’AFP que la délégation israélienne était arrivée à Doha. Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont repris le week-end dernier au Qatar, mais la partie israélienne n’y était pas représentée par de hauts responsables. À l’approche de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, Joe Biden avait fait état jeudi de «réels progrès» dans les négociations. De son côté, Donald Trump a récemment promis «l’enfer» à la région si les otages n’étaient pas libérés avant son retour au pouvoir. Toutefois, Trump a été également élu sur sa promesse de garder, comme il l’avait fait lors de son premier mandat entre 2016 et 2020, son pays hors de tout conflit armé en dehors des États-Unis. Il n’est pas certain que ceux qui ont voté pour lui, surtout les indépendants qui ont choisi de voter pour le candidat populiste pour leur porte-monnaie, soient ravi à la perspective de voir leur gouvernement et leur argent servir une fois encore à intervenir dans un conflit à l’autre bout de la planète. F. M.
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