Retour de la pluie et de la neige : Une aubaine pour l’agriculture
Après un mois de décembre quasiment sec, les pluies et la neige sont de retour sur les régions du nord du pays. Une aubaine pour la saison agricole mais surtout pour les agriculteurs qui devraient ainsi retrouver le moral, après un épisode de sécheresse. Ces précipitations pourraient sauver la saison agricole, a affirmé Abdelghani Benali, […] The post Retour de la pluie et de la neige : Une aubaine pour l’agriculture appeared first on Le Jeune Indépendant.
Après un mois de décembre quasiment sec, les pluies et la neige sont de retour sur les régions du nord du pays. Une aubaine pour la saison agricole mais surtout pour les agriculteurs qui devraient ainsi retrouver le moral, après un épisode de sécheresse. Ces précipitations pourraient sauver la saison agricole, a affirmé Abdelghani Benali, secrétaire général du Conseil national interprofessionnel des céréales (CNIC), au Jeune Indépendant.
Des pluies salvatrices pour l’agriculture. Pour le secrétaire général du CNIC, ces précipitations sont excellentes. « Yennayer de cette année a apporté de la pluie et de la neige, de quoi booster la saison agricole. Ces pluies vont sauver la campagne agricole 2024/2025 et garantiront la bonne santé des cultures », a-t-il précisé, signalant cependant la disparité d’une région à l’autre.
Toutes les régions du pays n’ont pas reçu le même niveau de précipitations, selon M. Benali, qui a notamment cité le cas des régions de l’ouest du pays. « Dans certaines wilayas de l’Ouest, les agriculteurs sont réticents et n’ont pas semé ou ont effectué des semis réduits », a-t-il expliqué, soulignant que le « risque » pris par certains agriculteurs et le manque de pluie ont réduit la germination des graines, laquelle n’a pas connu un grand développement.
« Les agriculteurs ont peur. Parfois, les pluies arrivent au mauvais moment », a-t-il soutenu, signalant les difficultés financières auxquelles certains agriculteurs sont déjà confrontés, ce qui explique leur réticence. « Ce n’est pas aussi grave que ça. Dans les régions où l’on n’a pas semé, on va les consacrer au pâturage pour le bétail », a-t-il ajouté, préconisant de changer de mode de culture dans ces régions en se dirigeant vers des cultures qui nécessitent moins d’eau.
Benali a insisté sur l’importance de ces précipitations, qui touchent principalement le centre et l’est du pays, tandis que les régions de l’Ouest et des Hauts Plateaux enregistrent moins de précipitations. Il a néanmoins souligné la nécessité que cet épisode pluvieux se prolonge dans le temps. « Le niveau de précipitations que nous allons enregistrer dans les mois suivants, surtout en mars et avril, est décisif », a-t-il estimé, ajoutant que « cela garantira la bonne santé des cultures ». Il a, à ce titre, évoqué l’expérience de l’année précédente, où de bonnes précipitations avaient été enregistrées à la même période mais avaient été suivies par le sirocco, compromettant ainsi les récoltes.
Pour le SG du CNIC, il est nécessaire de recevoir une quantité déterminée d’eau à chaque phase de développement des graines. « Il faut 20 à 30 mm pour chaque étape de développement », a précisé M. Benali, ajoutant qu’il est important de s’orienter vers d’autres cultures si l’on n’a pas la certitude de disposer des quantités d’eau suffisantes.
Interrogé sur les perspectives de la saison agricole 2024/2025, il a prédit un rendement « moyen », qui devrait répondre à la demande nationale mais surtout permettre d’atteindre l’objectif fixé par les autorités, à savoir atteindre l’autosuffisance en blé dur en 2025. Signalant l’accompagnement assuré par les pouvoirs publics des agriculteurs, M. Benali a souligné la nécessité de travailler et de se concentrer sur les rendements des superficies emblavées. « Nous sommes optimistes. Nous ne sommes pas loin des objectifs fixés », a-t-il affirmé.
S’adressant aux agriculteurs, le SG du CNIC a signalé la possibilité d’opter pour d’autres cultures. « C’est la période du semis de certains légumes secs, comme le pois chiche et le haricot blanc », a-t-il indiqué, ajoutant également la possibilité d’envisager, à partir du mois de mars, dans le nord du pays, surtout si un stock d’eau est assuré grâce à ces précipitations, d’autres cultures stratégiques, à l’instar du tournesol et du maïs.
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