Ahmed Bensaada présente à Alger son essai "Kamel Daoud: Cologne, contre-enquête"
ALGER - L'écrivain et analyste Ahmed Bensaada a animé samedi à Alger une rencontre de vente-dédicace autour de son ouvrage "Kamel Daoud: Cologne, contre-enquête", un essai analytique qui explore l'idéologie véhiculée par les écrits et les prises de paroles publiques de Kamel Daoud. Initialement édité en 2016 aux Editions Frantz-Fanon (Algérie), cet ouvrage de 123 pages, réédité récemment aux Editions ANEP, propose une analyse de l'idéologie véhiculée par les livres, les articles (de presse) et les prises de paroles publiques de l'auteur et journaliste Kamel Daoud. Ce dernier avait accusé, dans des articles de presse publiés notamment par Le Monde et le New York Times, au lendemain des agressions sexuelles de 2015 à Cologne (Allemagne), des migrants musulmans (réfugiés syriens) d'être les auteurs de ces viols. Pointant du doigt l'Islam, Daoud écrit que "le sexe est la grande misère du monde musulman". Dans sa préface, le journaliste et écrivain français, Jacques-Marie Bourget, a souligné que l'auteur de "Kamel Daoud: Cologne, contre-enquête", "met à nu la vérité de ces intellectuels maghrébins qui, par un effet de balancier digne du pendule de Foucault, ont décidé de jouer les supplétifs des pires penseurs néoconservateurs français". Bourget fait remarquer, d'autre part, que "Kamel Daoud s'est rangé du côté des bourreaux face à l'ignominieuse injustice faite aux Palestiniens". Dans le chapitre intitulé "L'écrivain néocolonisé", Ahmed Bensaada explique que "les écrivains néocolonisés sont de plus en plus nombreux en ce début du XXIe siècle, surtout en provenance du Maghreb". Parmi eux, l'auteur cite Kamel Daoud, qui "défraie régulièrement la chronique", à travers ses sorties médiatiques qui révèlent une "mimétisation" si bien "accomplie" qu'il est difficile, selon lui, de "différencier la copie du modèle". Rencontré en marge de la vente-dédicace, Ahmed Bensaada a affirmé à l'APS que "Daoud et Sansal sont bien des écrivains néocolonisés et des informateurs indigènes dans la mesure où ils incarnent l'image du "Bon Arabe" et que leurs romans ne seraient, selon lui, que le "reflet des crispations identitaires à l'œuvre chez l'ancien colon". "Nous subissons une guerre médiatique de la part de la France et du Maroc et nous devons riposter de la même manière et réagir en mobilisant la sphère intellectuelle contre toute manœuvre nuisible visant l'Algérie". Chercheur, enseignant et analyste politique, Ahmed Bensaada est auteur de plusieurs ouvrages notamment "Arabesque- enquête sur le rôle des Etats-Unis dans les révoltes arabes" (2015) et "Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien?", un livre-enquête, édité en 2020.
ALGER - L'écrivain et analyste Ahmed Bensaada a animé samedi à Alger une rencontre de vente-dédicace autour de son ouvrage "Kamel Daoud: Cologne, contre-enquête", un essai analytique qui explore l'idéologie véhiculée par les écrits et les prises de paroles publiques de Kamel Daoud.
Initialement édité en 2016 aux Editions Frantz-Fanon (Algérie), cet ouvrage de 123 pages, réédité récemment aux Editions ANEP, propose une analyse de l'idéologie véhiculée par les livres, les articles (de presse) et les prises de paroles publiques de l'auteur et journaliste Kamel Daoud.
Ce dernier avait accusé, dans des articles de presse publiés notamment par Le Monde et le New York Times, au lendemain des agressions sexuelles de 2015 à Cologne (Allemagne), des migrants musulmans (réfugiés syriens) d'être les auteurs de ces viols. Pointant du doigt l'Islam, Daoud écrit que "le sexe est la grande misère du monde musulman".
Dans sa préface, le journaliste et écrivain français, Jacques-Marie Bourget, a souligné que l'auteur de "Kamel Daoud: Cologne, contre-enquête", "met à nu la vérité de ces intellectuels maghrébins qui, par un effet de balancier digne du pendule de Foucault, ont décidé de jouer les supplétifs des pires penseurs néoconservateurs français".
Bourget fait remarquer, d'autre part, que "Kamel Daoud s'est rangé du côté des bourreaux face à l'ignominieuse injustice faite aux Palestiniens".
Dans le chapitre intitulé "L'écrivain néocolonisé", Ahmed Bensaada explique que "les écrivains néocolonisés sont de plus en plus nombreux en ce début du XXIe siècle, surtout en provenance du Maghreb". Parmi eux, l'auteur cite Kamel Daoud, qui "défraie régulièrement la chronique", à travers ses sorties médiatiques qui révèlent une "mimétisation" si bien "accomplie" qu'il est difficile, selon lui, de "différencier la copie du modèle".
Rencontré en marge de la vente-dédicace, Ahmed Bensaada a affirmé à l'APS que "Daoud et Sansal sont bien des écrivains néocolonisés et des informateurs indigènes dans la mesure où ils incarnent l'image du "Bon Arabe" et que leurs romans ne seraient, selon lui, que le "reflet des crispations identitaires à l'œuvre chez l'ancien colon".
"Nous subissons une guerre médiatique de la part de la France et du Maroc et nous devons riposter de la même manière et réagir en mobilisant la sphère intellectuelle contre toute manœuvre nuisible visant l'Algérie".
Chercheur, enseignant et analyste politique, Ahmed Bensaada est auteur de plusieurs ouvrages notamment "Arabesque- enquête sur le rôle des Etats-Unis dans les révoltes arabes" (2015) et "Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien?", un livre-enquête, édité en 2020.
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