Nouvelles technologies et dépendance: Réseaux sociaux attention danger…

De la diffusion d’images et vidéos pédophiles à la dépendance aux sites pornographiques, en passant par les applications de réseaux sociaux les plus dangereuses, accès à des contenus nuisibles et intimidation en ligne, des méthodes pour se suicider… la Toile est de plus en plus utilisée à mauvais escient par les enfants et les jeunes en Algérie. En effet, la cybercriminalité fait des ravages. Les autorités publiques ne veulent plus rester indifférentes face à ce fléau qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans notre société. De leur côté, les parents sont de plus en plus confrontés à des questions technologiques qu’ils ne maîtrisent pas. Les connaissances de leurs enfants dépassent souvent les leurs, posant de graves lacunes au niveau de leur encadrement.
A cet effet, la campagne de sensibilisation contre les risques liés à l’utilisation des médias sociaux, qui se déroule du 4 au 10 mai en cours, se poursuit à travers le territoire national par une série d’actions visant à promouvoir les pratiques d’utilisation de ces supports technologiques. Organisée par le ministère de la Poste et des Télécommunications, cette campagne vise à informer et outiller les citoyens, en particulier les jeunes et les adolescents, pour une utilisation plus sûre et responsable de ces plateformes. L’objectif de cette campagne, à laquelle prennent part plusieurs ministères, instances et organismes nationaux, est de sensibiliser le public aux dangers potentiels des réseaux sociaux, tels que la cybercriminalité, la désinformation, le cyber harcèlement et l’impact sur la santé mentale. Lancée officiellement samedi dernier à Alger à travers une journée d’information dédiée à la thématique, cette campagne vise également à promouvoir des pratiques d’utilisation plus sûres et responsables, telles que la protection de la vie privée, la vérification des informations et la gestion du temps passé en ligne. Plusieurs actions de sensibilisation sont menées dans le pays à travers des stands installés dans les lieux publics pour expliquer les dangers et les risques de l’utilisation des réseaux sociaux, ainsi que dans les établissements scolaires, universités, centres de formation professionnelle, maisons de jeunes, centres culturels et écoles coraniques. Des prêches dédiés à cette thématique sont prévus lors des prières du vendredi pour une large diffusion de messages de sensibilisation concernant l’usage des médias sociaux. Des séances préparatoires ont été organisées en avril dernier au niveau local au profit des imams et mourchidates, a-t-on indiqué auprès du ministère. D’autres actions de sensibilisation sont menées à travers la diffusion de capsules vidéo et de SMS pour la médiatisation des différents contenus. Des dépliants et affiches sur l’utilisation des réseaux sociaux, ses avantages et inconvénients engendrés du fait de sa mauvaise utilisation ont été distribués dans des wilayas du pays. En plus des actions menées par les autorités, des influenceurs, personnalités connues (artistes, footballeurs) et imams sont impliqués pour diffuser le message de sensibilisation, de même que les médias nationaux et locaux. Les parents et les éducateurs sont aussi appelés à discuter avec les jeunes des risques liés à l’utilisation des médias sociaux en leur donnant des conseils sur la façon de surfer en toute sécurité sur le Net. Des spécialistes ont expliqué, à cet égard, que les médias sociaux ont le pouvoir, via des algorithmes performants, de diffuser rapidement des informations et de créer des tendances grâce à la fonction de partage. Les contenus peuvent devenir viraux en peu de temps, atteignant un large public. Ces mêmes spécialistes ont mis en garde contre l’utilisation de ces médias sociaux qui ont pris une place importante dans le quotidien des usagers et profondément transformé la façon dont les gens interagissent, communiquent et consomment de l’information dans le monde moderne, avec des impacts significatifs sur la société et sa culture, ainsi que sur la vie privée et la santé mentale.
Meriem B.