Omar Rekkache :  » ce n’est plus une option, mais une nécessité »: Partenariat avec l’UE, un nouveau chapitre pour les investissements concrets

Dans un contexte mondial marqué par des bouleversements géo-économiques majeurs, l’Algérie entend renforcer son partenariat stratégique avec l’Union européenne en matière d’investissement. Lors de la clôture de l’initiative européenne « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a souligné hier, que cette coopération n’est plus […]

Avr 23, 2025 - 21:32
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Omar Rekkache :  » ce n’est plus une option, mais une nécessité »: Partenariat avec l’UE, un nouveau chapitre pour les investissements concrets

Dans un contexte mondial marqué par des bouleversements géo-économiques majeurs, l’Algérie entend renforcer son partenariat stratégique avec l’Union européenne en matière d’investissement. Lors de la clôture de l’initiative européenne « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a souligné hier, que cette coopération n’est plus une simple option, mais une nécessité pour la relance économique.

Par Meriem B.
Il a également annoncé le passage imminent de la phase des études à celle de l’investissement concret, visant à attirer davantage d’investissements européens et à booster la compétitivité de l’économie nationale. Dans son allocution devant des experts, des investisseurs et des responsables institutionnels, le Directeur général de l’AAPI, a mis en lumière les défis et les opportunités que présente cette coopération, particulièrement dans un contexte mondial en constante évolution. «La mise en place de ce partenariat s’inscrit dans le contexte des profondes transformations géoéconomiques que connaît le monde, et qui exigent une coordination accrue, une intégration renforcée et une orientation des investissements vers de nouveaux horizons favorisant le développement durable » a-t-il expliqué. L’Algérie, riche de ses ressources naturelles et de son positionnement stratégique au carrefour de l’Afrique et de l’Europe, dispose d’atouts qui en font une destination attractive pour les investissements directs européens. Les entreprises européennes, confrontées aux enjeux des chaînes d’approvisionnement mondiales et à la nécessité de réduire leur dépendance des marchés asiatiques, voient en l’Algérie une alternative crédible pour le Nearshoring une stratégie de rapprochement des sites de production des marchés de consommation. Le projet de partenariat, lancé en collaboration avec l’Union européenne, a permis de réaliser plusieurs avancées significatives. Parmi les principaux résultats, le responsable a souligné l’organisation de trois grands séminaires et la préparation d’une étude stratégique sur les chaînes de valeur à fort potentiel dans le cadre du Nearshoring. Cette étude vise à identifier les secteurs les plus susceptibles d’attirer des investissements et de générer des emplois durables, notamment dans des domaines comme l’agroalimentaire, la construction, et les énergies renouvelables. L’initiative a également permis la mise en place de 14 missions exploratoires dans plusieurs capitales européennes, dont la dernière à Athènes, la semaine dernière, pour renforcer la visibilité de l’Algérie en tant que destination fiable pour les investissements. Ces efforts se sont traduits par une augmentation de l’intérêt des investisseurs européens à participer activement au développement des secteurs clés de l’économie algérienne. Cependant, pour Rekkache, le temps des études et des diagnostics est désormais révolu. Il a insisté sur la nécessité de passer de la phase de diagnostic à celle de l’investissement concret. «Nous sommes convaincus que ce partenariat doit se traduire par des projets concrets, créateurs de valeur ajoutée et de nouvelles opportunités d’emploi», a-t-il ajouté. Le passage à l’action, selon lui, est essentiel pour renforcer la compétitivité de l’économie algérienne tout en répondant aux besoins des entreprises européennes en matière de diversification et de sécurisation de leurs chaînes d’approvisionnement. L’engagement de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement se veut total dans ce processus. «Nous continuerons à fournir tout le soutien nécessaire à la mise en œuvre des projets et à garantir un environnement propice à l’investissement, caractérisé par la transparence, l’efficacité et la rapidité dans le traitement des dossiers», a déclaré le directeur général de l’AAPI.

Kamel Moula : «nous nous engageons à soutenir les entreprises européennes en Algérie»
De son côté le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula a plaidé pour un partenariat renforcé entre l’Algérie et les pays de l’Union européenne, soulignant l’importance d’un dialogue axé sur des intérêts communs. Selon lui, la coopération économique doit s’appuyer sur un modèle gagnant-gagnant, où les priorités spécifiques de chaque partie sont respectées. Il a également réaffirmé l’engagement du CREA à soutenir les entreprises européennes désireuses d’investir en Algérie, tout en soulignant que cette collaboration pourrait mener à des projets de production et d’exportation conjointes, propices à la prospérité de la région. «Chaque pays travaille pour développer son économie nationale et à maintenir ou créer des opportunités d’emploi. Les partenariats doivent s’établir sur la base gagnant-gagnant. Les possibilités de coopération entre l’Algérie et les pays européens sont énormes, à condition que les intérêts mutuels soient garantis. L’Algérie a des priorités particulières et l’Union a ses propres priorités, mais je suis convaincu que le dialogue satisfera les deux parties. Les investissements européens en Algérie témoignent de la confiance accordée aux opérateurs économiques algériens » a-t-il déclaré. A cette occasion, le président du CREA a renouvelé son engagement pour l’accompagnement des sociétés européennes qui veulent investir en Algérie : «Nous nous engageons à travailler avec la délégation de l’Union européenne pour accompagner les entreprises européennes souhaitant investir en Algérie. Les relations entre les deux parties devraient évoluer vers une production et une exportation conjointe. L’Union européenne a intérêt à avoir une Algérie prometteuse à sa frontière sud, contrairement aux pays du Sahel. Nous sommes convaincus que nous pouvons parvenir ensemble à des accords prometteurs » a-t-il affirmé.
M. B.