Pour renforcer le commerce inter-africain: Boukhari appelle les opérateurs économiques à profiter des avantages de la Zlecaf

S’exprimant lors d’une journée d’information sur «Opportunités et facilitations d’exportation vers le marché africain», organisée par le ministère au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), M. Boukhari a appelé l’ensemble des opérateurs économiques à tirer profit des avantages offerts par la Zlecaf, notamment en ce qui concerne la réduction ou la suppression des droits de douane, rappelant que «97 % de ces droits seront supprimés d’ici à 2030». Consciente de l’importance de sa dimension africaine, l’Algérie compte parmi les pays fondateurs de la Zlecaf, depuis les négociations jusqu’à la signature de l’accord portant création de la Zone et son approbation par le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, en 2021, précisant que la mise en œuvre complète de cet accord aura un «impact positif sur le volume du commerce intra-africain».

Le ministre a souligné que l’Algérie dispose de nombreux atouts pour «jouer un rôle efficace dans le commerce intra-africain, notamment sa position géographique privilégiée qui en fait une porte d’accès au continent, ainsi que d’autres avantages découlant de la politique judicieuse et perspicace du président de la République». De son côté, le directeur général du commerce extérieur par intérim au ministère, Samir Deradji, a appelé les opérateurs économiques à saisir toutes les opportunités commerciales et d’investissement au niveau continental et à tirer profit des différents avantages accordés par l’Etat. Rappelant les résultats positifs accomplis par le pays dans «un délai record» à la faveur de la politique de relance économique adoptée par les hautes autorités, M. Deradji a appelé à davantage d’efforts pour que l’Algérie accède à la place qui lui sied aux plans continental et international. La Zlecaf est une zone géographique où les biens et services circulent sans restrictions entre les Etats membres de l’Union africaine (UA). L’accord de sa création a été signé lors de la 10e session extraordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en mars 2018 à Kigali (Rwanda). L’accord fondateur de cette zone, ratifié par l’Algérie en mai 2021, prévoit la création d’un marché unifié des biens et des services facilitant la libre circulation des personnes, en vue d’approfondir l’intégration économique du continent africain conformément à la vision africaine pour une «Afrique intégrée, prospère et pacifique», tel que stipulé dans l’agenda 2063.

Entre autres objectifs de cet accord, figure la création d’un marché libre des biens et des services à travers des rounds successifs de négociations, à même de faciliter la circulation du capital, des personnes physiques, de faciliter les investissements fondés sur les initiatives dans les pays concernés et les groupes économiques régionaux, de jeter les bases pour la création d’une union douanière continentale et d’un marché commun continental unifié dans une étape ultérieure. L’Algérie a adhéré à l’initiative du commerce orienté, dans le cadre de la mise en œuvre effective de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine en décembre 2023, ce qui permet aux opérateurs économiques d’effectuer des opérations d’échange commercial avec leurs homologues des pays partenaires dans l’initiative, sans restrictions douanières.

Ont pris part à cette journée d’information, le directeur général des douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, des représentants de différents départements ministériels, d’organisations patronales, d’associations professionnelles, ainsi que des opérateurs économiques activant dans divers domaines.

N. T.