Remaniement gouvernemental : Décentralisation et quête d’efficacité
Deux mois après sa réélection pour un second mandat, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à un remaniement de l’équipe gouvernementale. S’il a conservé l’ossature de son gouvernement, il a principalement cherché à apporter une recomposition visant à rendre l’action de l’État plus efficace. Parmi les changements notables, Said Chanegriha a été […] The post Remaniement gouvernemental : Décentralisation et quête d’efficacité first appeared on L'Est Républicain.
Deux mois après sa réélection pour un second mandat, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à un remaniement de l’équipe gouvernementale. S’il a conservé l’ossature de son gouvernement, il a principalement cherché à apporter une recomposition visant à rendre l’action de l’État plus efficace. Parmi les changements notables, Said Chanegriha a été promu ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, un poste politique lui permettant d’assister aux réunions du Conseil des ministres. Il conserve en parallèle son rôle opérationnel de chef d’État-Major de l’ANP, devenant ainsi le numéro deux du gouvernement, après Nadhir Larbaoui. Le président de la République a également élevé deux membres du gouvernement au rang de ministre d’État : Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables. Les portefeuilles de ces derniers ont été élargis pour couvrir davantage de responsabilités. Afin d’assurer une gestion plus efficace, le nouveau gouvernement inclut désormais plusieurs ministres délégués et secrétaires d’État. Le chef de l’État a également rajeuni son équipe. À titre d’exemple, deux jeunes ministres délégués viennent épauler Ahmed Attaf. Salma Bekhta Mansouri, 37 ans, est nommée secrétaire d’État chargée des Affaires africaines, tandis que Sofiane Chaïb, 38 ans, devient secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger. Tous deux ont occupé des postes diplomatiques de haut niveau, notamment en tant qu’ambassadeurs et fonctionnaires auprès d’organisations internationales et régionales. À cette liste s’ajoutent Walid Sadi, ministre des Sports, et Nadjia Djilali, ancienne présidente de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) d’Alger, qui prend les rênes du ministère de l’Environnement et du Bien-être. Sur le plan organisationnel, le chef de l’État a redéfini certains départements ministériels pour en améliorer l’efficacité. Le ministère du Commerce a été scindé en deux, avec la création d’un département dédié exclusivement au Commerce extérieur, tandis que le Commerce intérieur devient un ministère à part entière. De même, le ministère des Affaires étrangères accueille deux secrétariats d’État, l’un dédié aux Affaires africaines et l’autre à la Communauté nationale à l’étranger, une configuration qui avait déjà existé dans le passé. Le ministère de l’Énergie suit une dynamique similaire, avec l’ajout de deux secrétariats d’État, l’un en charge des Énergies renouvelables et l’autre des Mines. Cependant, le chef de l’État a choisi de ne pas bouleverser l’intégralité du gouvernement en modifiant l’ensemble de sa composition. Par ailleurs, l’équipe actuelle de Larbaoui reste essentiellement composée de technocrates, avec peu de figures politiques. Des sources concordantes indiquent que des changements plus profonds pourraient intervenir, après les consultations politiques prévues l’année prochaine.
Akli Ouali
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