Sadaoui donne le coup d’envoi des épreuves du Bac: Au premier jour, des sujets abordables…
La session 2025 du baccalauréat a été officiellement lancée hier depuis le lycée El Idrissi à Sidi M’hamed (Alger), dans un climat de grande organisation et de vigilance. Le soleil de plomb et la température élevée qui ont caractérisé la première journée, n’ont pas entamé le moral des candidats rencontrés à leur sortie de la […]

La session 2025 du baccalauréat a été officiellement lancée hier depuis le lycée El Idrissi
à Sidi M’hamed (Alger), dans un climat de grande organisation et de vigilance. Le soleil de plomb et la température élevée qui ont caractérisé la première journée, n’ont pas entamé le moral des candidats rencontrés à leur sortie de la première épreuve, littérature arabe, pour toutes les filières.
Par Fatima Arab
«C’était abordable», répétaient les lycéens interrogés devant le lycée Idrissi. «J’ai trouvé le sujet abordable. J’ai choisi le poème de Taoqane qui traite de la question palestinienne», a expliqué une jeune candidate en sciences de la nature et de vie, visiblement soulagée que l’épreuve se soit déroulée dans de bonnes conditions. Un groupe de lycéens agglutinés devant le lycée Kheir-Eddine Baba-Aroudj, bien que n’étant pas un centre d’examen, semblaient confiants et très sereins pour l’épreuve de sciences islamiques programmée dans l’après-midi. «Nous nous sommes donnés rendez- vous ici pour déjeuner juste à côté entre amis, avant de rejoindre nos centres d’examen respectifs pour les épreuves de l’après-midi que nous souhaitons aussi abordables que celle de littérature arabe». Lors d’une conférence de presse animée à l’occasion du coup d’envoi officiel des épreuves, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed-Seghir Sadaoui, a révélé que des solutions alternatives au blocage de l’internet sont à l’étude, pour préserver l’intégrité des examens sans perturber la connectivité publique. «La sécurisation des épreuves et la protection de la crédibilité du baccalauréat est notre priorité, mais nous œuvrons à chercher des solutions alternatives pour ne pas pénaliser les opérateurs économiques», a soutenu le ministre. Concernant le déroulement des examens du BEM et du Bac, M. Sadaoui a confirmé le maintien de la méthode de correction traditionnelle, «afin de garantir la transparence dans toutes les étapes de l’examen et protéger les droits des candidats».
Sur un autre chapitre, le ministre a annoncé que les travaux de révision des programmes et manuels scolaires du cycle primaire «sont en phase finale». Il a assuré que «les résultats de cette refonte pédagogique seront rendus publics prochainement». Le ministre a également abordé la question du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs de l’éducation, affirmant que des amendements sont en cours
d’élaboration, en réponse aux remarques formulées par certaines organisations syndicales. Sur le plan de la fraude, le ministre a indiqué que seuls 53 cas ont été enregistrés durant les épreuves du BEM, sur plus de 826 000 candidats, un chiffre jugé minime par rapport à l’ampleur de l’événement. A souligner qu’aucune anomalie n’a été enregistrée concernant les sujets qui sont tirés exclusivement des leçons effectivement dispensées durant l’année scolaire, «dans le respect du principe d’égalité des chances». La session de 2025 se distingue par une participation record avec plus de 878 000 candidats, dont environ 548 000 élèves scolarisés et 336 000 candidats libres. Parmi eux figurent 6 526 détenus des établissements de rééducation, ainsi que 206 candidats issus de nationalités étrangères, notamment de la République arabe sahraouie démocratique, selon les chiffres rendus publics par le département de l’Education. Le ministère a également porté une attention particulière aux élèves en situation de handicap : 1 118 candidats concernés, dont 296 déficients visuels, 479 à mobilité réduite, 216 sourds, 31 atteints de déficience intellectuelle, 91 autistes, 4 enfants de la lune et un candidat atteint de trisomie. Des aménagements spécifiques ont été mis en place, avec des salles adaptées et un accompagnement pédagogique dédié. Les centres d’examen ouvrent leurs portes à 7h30, et les épreuves débutent à 8h30 précises. Tout retardataire est automatiquement exclu, quelle qu’en soit la raison. Une collation est également assurée pour l’ensemble des candidats et du personnel encadrant dans la majorité des centres, dans des conditions strictement encadrées, précisent les services du même ministère.
F. A.