L’accompagnement financier des startups, assuré jusque-là par le Fonds national des startups (ASF), devrait être diversifié à l’avenir et ouvert à des fonds d’investissement aussi bien publics que privés, a indiqué à Alger Nacima Arhab, Secrétaire générale du ministère de l’Economie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises. »Depuis la création du ministère, l’ASF demeure le seul organisme de financement des startups en Algérie et qui a fait un effort exceptionnel dans le domaine de l’accompagnement financier de ces entreprises, mais il reste insuffisant, pas dans sa structure, mais dans l’écosystème des startups en général. Il faudrait une diversification de fonds d’investissement qu’ils soient publics mais surtout privés », a souligné Mme Arhab. Elle s’exprimait jeudi soir lors de la 15e édition du forum « Rakmana » organisé par le Groupement Algérien des acteurs du numérique (GAAN) en collaboration avec Algérie télécom sur « le rôle des startups et des micro-entreprises dans le développement de l’économie ». Tout en saluant le travail réalisé par l’ASF depuis sa création en 2020, la même responsable a néanmoins recommandé l’introduction de nouveaux intervenants dans le financement des startups, en vue de couvrir toutes les étapes de développement des startups en Algérie et compte tenu notamment du nombre important de ces entités à la recherche de financement. Outre le volet financement, ces fonds d’investissement, « sont appelés à mener un accompagnement particulier, une expertise notamment s’agissant des fonds spécialisés, et orienter les financements vers des projets à grande valeur ajoutée », a-t-elle dit.
Créé par six banques publiques, l’ASF (Algerian startup fund) est un fonds d’investissement, sous forme de société de capital-risque. Il intervient pour pallier l’insuffisance des fonds propres des jeunes entreprises, considérés, de par le monde, comme le principal obstacle pour les jeunes entrepreneurs. L’ASF opère aussi bien dans le financement de la phase lancement des startups que dans l’étape développement, à travers des prises de participation minoritaires au sein de ces entités. S’exprimant en visioconférence, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a souligné que l’écosystème des startups en Algérie « doit aborder sa phase d’accélération ». « La phase d’accélération nécessite la contribution de tous les acteurs, dont le secteur privé qui a un rôle très important à jouer » a-t-il indiqué, relevant la nécessité d’une conjugaison des efforts des entrepreneurs, des fonds d’investissement et des universités pour arriver à un écosystème de startups plus performant qui aura de l’impact sur l’économie nationale.
Abondant dans le même sens, le président du GAAN, Abdelouahab Gaoua, a insisté, pour sa part, sur la contribution des startups, les micros et petites entreprises au produit intérieur brut (PIB) et qui peut atteindre 60% dans certains pays industrialisés.
S H.