Théâtre national algérien : Générale de la pièce « Tarzan »

La salle Hadj Omar du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a accueilli, avant-hier soir, la générale du monodrame « Tarzan » de l’association culturelle Art sans frontières de la wilaya de Tipaza. Cette pièce, classée dans le genre de la comédie noire, a été écrite par Fethi Kafi, mise en scène par Aymen Fites, et interprétée par Bilal Belmadani.

Le metteur en scène Aymen Fites a fait preuve d’une audace créative en cherchant à instaurer une interaction directe avec le public, et a réussi à créer une ambiance participative et dynamique. Bilal Belmadani, de son côté, a livré une performance énergique, se déplaçant avec aisance sur scène et insufflant une vie palpable à son personnage.

Les mouvements et les chansons dirigés par Belmadani ont ajouté une touche festive et ont encouragé une participation active de l’audience, conférant à la représentation une atmosphère joyeuse et engageante.

La pièce raconte l’histoire touchante et humoristique d’un photographe qui se trouve mêlé à une aventure imprévue avec un chien nommé Tarzan. Le personnage principal, représenté avec subtilité et profondeur par Belmadani, a su émouvoir et amuser le public, rendant la pièce accessible et agréable. Le seul défaut du spectacle résidait dans la diction de l’acteur, rendant l’écoute difficile pour le public, qui peinait à suivre l’intrigue.

Cependant, ce travail possède le potentiel de corriger ses erreurs après cette première représentation. En se concentrant davantage sur le texte et en moins sur l’animation festive, l’équipe pourrait grandement améliorer le spectacle.

L’histoire se déroule dans un quartier populaire où un photographe se trouve mêlé à une aventure inattendue avec un chien nommé Tarzan. Il cherche à capturer l’essence de la vie dans ce quartier, mais découvre rapidement que Tarzan est bien plus qu’un chien ordinaire. Il est le fil conducteur d’une série de situations à la fois comiques et dramatiques, révélant des aspects cachés de la société et des individus.

Pour s’adapter à la nouvelle génération, la pièce a été modernisée, intégrant des éléments contemporains tout en respectant l’essence de l’histoire originale. Cette mise à jour vise à rendre le spectacle plus accessible et pertinent pour les jeunes, en incorporant des thèmes et des citations actuels qui résonnent avec leur réalité.

Bilal Belmadani a exprimé son enthousiasme pour le texte dès sa première lecture, affirmant que les sessions de lecture et d’analyse avaient conduit à la création d’un monodrame original. Il a souligné l’importance de la collaboration avec des experts pour s’assurer que le travail soit à la fois innovant et théâtralement abouti.

« Ce n’est pas nous qui avons choisi le texte de Fethi Kafi, mais bien lui qui s’est imposé à nous. Lors d’une rencontre avec mon ami Aymen, nous avons évoqué l’envie de travailler ensemble. C’est alors qu’il a ressorti ce texte, une véritable révélation pour nous deux. La force et la beauté de l’écriture de Kafi nous ont immédiatement séduits et nous avons décidé de l’adapter pour en faire une œuvre commune. Nous considérons Fethi Kafi comme l’un des plus grands dramaturges algériens, et nous sommes honorés d’avoir pu travailler sur son texte », a-t-il affirmé.

Bilal Belmadani a souligné que ce spectacle « fait partie de ces œuvres avec lesquelles nous essayons de créer une dynamique industrielle dans le milieu théâtral ». Il a affirmé que « notre objectif est de créer des spectacles innovants et uniques, accessibles à toutes les couches sociales, afin de les promouvoir et de les commercialiser. Notre vision est d’intégrer l’entrepreneuriat artistique à travers ce spectacle ».

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