Valorisation et promotion des produits du terroir : La labellisation comme outil stratégique
La labellisation des produits du terroir, l’Algérie disposant d’un potentiel riche et varié, s’impose pour diverses raisons. C’est la meilleure manière de préserver et promouvoir ces produits, mais surtout de créer de la valeur ajoutée. Le cap a été mis sur les produits du terroir et l’importance de les valoriser, ainsi que sur les […] The post Valorisation et promotion des produits du terroir : La labellisation comme outil stratégique appeared first on Le Jeune Indépendant.
La labellisation des produits du terroir, l’Algérie disposant d’un potentiel riche et varié, s’impose pour diverses raisons. C’est la meilleure manière de préserver et promouvoir ces produits, mais surtout de créer de la valeur ajoutée.
Le cap a été mis sur les produits du terroir et l’importance de les valoriser, ainsi que sur les défis du développement rural en Algérie, lors de la première partie des présentations, à l’occasion du Colloque national sur les dynamiques et mutations des territoires ruraux d’Algérie : les trajectoires et les perspectives, qu’a organisé l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA) et qui a été marqué par la participation de professeurs et spécialistes ainsi que de deux anciens ministres de l’Agriculture.
Ainsi, l’enseignant chercheur en économie rurale agricole et agroalimentaire, Chérif Omari, a souligné, dans sa communication intitulée « Les produits de terroir en Algérie : vecteur de développement des territoires ruraux », l’importance de préserver notre riche patrimoine, comme c’est le cas partout dans le monde. Cela passe principalement par la labellisation des produits du terroir. « A travers la mise en place de ces labels, on peut beaucoup mieux valoriser nos produits du terroir au niveau national et à l’international », a-t-il précisé, affirmant que les produits du terroir sont un patrimoine riche et varié sur le plan agricole, culturel, social et environnemental. « Les produits du terroir constituent un trésor pour développer nos régions et nos territoires au niveau national », a-t-il ajouté, insistant sur le rôle de la labellisation.
Selon lui, à travers une démarche de qualification de la qualité spécifique liée à l’origine, grâce à des signes distinctifs (les indications géographiques, les appellations d’origine…), ces produits seront mieux valorisés. Pour avoir un signe distinctif d’un produit, il faut répondre aux exigences d’un cahier des charges, lequel va relater le processus de production. Ce cahier des charges va fixer un engagement vis-à-vis des producteurs dans une région donnée et c’est à eux de défendre la qualité de ce produit, a expliqué M. Omari, soulignant l’importance de disposer d’organisations solides et fiables. « On a besoin de ces organisations locales, à l’instar des associations, des coopératives agricoles et des organisations de filières. Le grand challenge est là », a-t-il précisé, soulignant la nécessité d’accorder plus d’intérêt à l’organisation et à la formation. L’implication de l’université ainsi que l’adhésion des professionnels sont donc requises, en sus d’un travail de communication qui va se faire à grande échelle, à même de démontrer l’importance de défendre le patrimoine et le valoriser davantage.
En dépit d’un patrimoine diversifié de produits de terroir dont dispose le pays, ils sont uniquement trois à être labellisés. Il s’agit de la figue sèche de Béni Maouche, de Deglet Nour de Tolga et du fromage Bouhezza fait dans les régions de l’est du pays (Oum El-Bouaghi, Khenchela, Batna), a fait savoir l’enseignant chercheur en économie rurale agricole et agroalimentaire.
« Les trois ont officiellement un label », a indiqué M. Omari, qui a fait part du recensement de 198 produits du terroir. Ces derniers sont répertoriés dans un « catalogue national des produits de terroir », édité l’année dernière par le ministère de l’Agriculture avec la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). 88 d’entre eux disposent déjà d’une fiche technique, donc une possibilité d’être labellisés, selon les explications de M. Omari, selon lequel ces produits sont identifiés. Reste à mettre en place les procédures et à encourager l’organisation des acteurs autour de ces produits pour se lancer dans le processus de labellisation.
Il faut dire que l’importance de la labellisation dans la valorisation d’un produit est avérée sur le terrain. L’exemple en est la dynamique créée pour la production de la figue sèche de Béni Maouche, qui a eu son label en 2016. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Youcef Meziani, président de l’Association des producteurs de figue de Béni Maouche, créée justement pour suivre le dossier de la labellisation. « Disposer d’un label est d’une grande importance. Ça a permis de créer une dynamique dans la filière. De la plantation des figuiers à la commercialisation et la transformation de ce produit », a précisé M. Meziani, selon lequel tous les objectifs ne sont pas tous atteints. Il a justement tenu à signaler l’absence d’un organisme de certification.
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