Alger-Prétoria : L’Afrique entre de bonnes mains
« C’est l’Algérie qui a fait de moi un homme ». Cet aveu de poids, dont l’impact est resté intact jusqu’à aujourd’hui, a été exprimé en 1990 à Alger par Nelson Mandela, une des personnalités les plus mondialement connues. C’était lors de son premier déplacement à l’étranger en tant que président de l’Afrique du Sud, après avoir […] The post Alger-Prétoria : L’Afrique entre de bonnes mains first appeared on L'Est Républicain.
« C’est l’Algérie qui a fait de moi un homme ». Cet aveu de poids, dont l’impact est resté intact jusqu’à aujourd’hui, a été exprimé en 1990 à Alger par Nelson Mandela, une des personnalités les plus mondialement connues. C’était lors de son premier déplacement à l’étranger en tant que président de l’Afrique du Sud, après avoir vécu 27 ans dans des conditions extrêmement difficiles dans les geôles de l’apartheid. L’Algérie a été donc et en toute logique sa première destination. Ce fût une sorte de pèlerinage, qui a permis au leader sud-africain de remémorer son séjour en 1960 parmi ses frères algériens en lutte pour l’indépendance de leur pays. Pour rappel, la visite, qui eut un écho mondial en son temps, a été considéré comme un des événements les plus historiques d’un continent en plein éveil, déterminé à faire entendre sa voix et ses revendications légitimes dans un monde en proie à une nouvelle course hégémonique menée par les puissances occidentales par le biais des multinationales liées au complexe militaro-industriel US. Nelson Mandela et ses compagnons de l’ANC n’ont jamais oublié le soutien inconditionnel que leur avait apporté l’Algérie, bien que celle-ci n’ait pas encore recouvré son indépendance. Par la suite et afin de donner une dimension internationale à leur combat contre l’apartheid à partir de l’Algérie, l’ANC a reçu toutes les facilités pour y activer en toute liberté. Alger était qualifiée alors de Mecque des révolutionnaires. Un autre repère historique que les Sud-africains ont inscrit en « lettres de feu » : c’est l’exclusion de l’Afrique du Sud par l’Assemblée générale de l’ONU en 1974, proposée et obtenue par l’Algérie. Le forcing algérien fût sans précédent, au moment où sur le plan international, de nombreux pays du monde dit libre continuaient à emboiter le pas aux Etats-Unis. Aux yeux de Washington, Nelson Mandela et l’ANC étaient encore considéré comme des terroristes et cela jusqu’en 2008 ! « Notre soutien à sa cause était du même niveau que notre soutien à la Palestine, massif et désintéressé », ne cessaient de répéter les Algériens. Un soutien, qui ne fût jamais pris à défaut, même dans les circonstances les plus difficiles. Aujourd’hui, si les relations entre les deux pays sont classées à un niveau stratégique, ce n’est certainement pas le résultat du hasard ou d’un quelconque deal, mais l’aboutissement d’un long processus, né dans le giron du combat pour l’émancipation du continent africain. Dans sa déclaration de presse conjointe avec Abdelmadjid Tebboune, à l’issue de leurs entretiens au siège de la Présidence, Cyril Ramaphosa l’a reconnu en affirmant avoir « la profonde conviction que la coopération entre l’Afrique du Sud et l’Algérie renforcera la coopération africaine ».«Nous sommes très heureux de cette coopération entre nos deux pays et nous aspirons à rehausser le niveau des échanges commerciaux, qui seront renforcés par le lancement de la zone de libre échange et de commerce entre les deux pays», a-t-il déclaré, rappelant que «le peuple sud-africain remercie l’Algérie pour son soutien à sa lutte et pour avoir accueilli le leader Nelson Mandela.
Mohamed Mebarki
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