Communauté algérienne en France : Clichés et stéréotypes ou le racisme banalisé
Les idées préconçues sur les Algériens, nourries le plus souvent par un racisme de plus en plus banalisé, reviennent en force en France. Alimentés par une campagne systématique, menée au pas de charge par une extrême-droite ouvertement anti-algérienne, les clichés et les stéréotypes donnant à l’Algérien une image dévalorisante pullulent dans les médias et les […] The post Communauté algérienne en France : Clichés et stéréotypes ou le racisme banalisé first appeared on L'Est Républicain.

Les idées préconçues sur les Algériens, nourries le plus souvent par un racisme de plus en plus banalisé, reviennent en force en France. Alimentés par une campagne systématique, menée au pas de charge par une extrême-droite ouvertement anti-algérienne, les clichés et les stéréotypes donnant à l’Algérien une image dévalorisante pullulent dans les médias et les cercles politiques ultras. Ainsi, l’Algérien est accusé de tous les maux et de tous les vices imaginables et inimaginables. Récemment, la ministre française de l’Education a annulé une commande de 800 000 exemplaires d’un manuel scolaire destiné aux élèves de 10 ans. Il s’agit d’une bande dessinée revisitant le classique « La belle et la bête » réalisée par le dessinateur Jul qui a été choisi par le ministère français de l’Éducation pour l’opération annuelle intitulée « un livre pour les vacances ». Après avoir pris connaissance du contenu de la BD revisitée, la ministre a fini par la juger « inadaptée » pour des enfants de cet âge. Elle « n’est pas adaptée aux élèves de dix ans sans accompagnement pédagogique », a-t-elle indiqué sur CNews et Europe 1. Les 800.000 exemplaires n’ont pas été tirés et l’argent n’a pas été dépensé, a-t-elle précisé. « On a un père de famille qui arrive d’Algérie, qui doit commettre des fraudes, qui se fait contrôler par les policiers », dit-elle. « Peut-être que dans un cadre avec des professeurs, on peut expliquer ce second degré. Mais c’est un livre qui a vocation à être lu en vacances, avec sa famille », a-t-elle expliqué citant un passage de la BD, en justifiant son opposition à ce genre d’interprétation. « Les deux illustrations de l’ouvrage abordent des thématiques qui conviendraient à des élèves plus âgés, en fin de collège ou en début de lycée, telles que l’alcool, les réseaux sociaux, ou encore des réalités sociales complexes », avait écrit à l’illustrateur du manuel. Ce dernier a trouvé dans certains médias le support idéal pour dénoncer une censure ultraconservatrice, rien que ça. Il est à rappeler que cet illustrateur est un ancien de l’équipe de Charlie Hebdo. Dans sa dernière livraison, le magazine Marianne n’a pas vraiment aimé que l’interjection « Wesh », un adverbe interrogatif en arabe algérien, entre dans le dictionnaire du Petit Robert. L’interjection devient autorisée au jeu du Scrabble. « Que la langue française évolue et s’ouvre à des innovations linguistiques, rien de plus naturel. Mais prétendre, à l’instar du linguiste Rémi Soulé, que l’invasif wesh s’inscrit dans cet enrichissement relève de la tartufferie complète », a écrit le magazine. Cette interjection, issue de la culture hip-hop ne semble pas être du goût de Marianne pour la simple raison que son origine est algérienne. Et pourtant, l’expression est aujourd’hui entrée dans l’argot français. Une partie de l’élite française de droite s’efforce à lui coller un usage péjoratif.
Mohamed Mebarki
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