De la benzodiazépine mélangée à du haschisch : les jeunes Marocains addicts au karkoubi
Le Maroc renforce de plus en plus son rôle central dans les réseaux de trafic de drogue, après l’annonce des... L’article De la benzodiazépine mélangée à du haschisch : les jeunes Marocains addicts au karkoubi est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Le Maroc renforce de plus en plus son rôle central dans les réseaux de trafic de drogue, après l’annonce des autorités espagnoles du démantèlement d’une cellule criminelle impliquée dans le trafic de substances médicamenteuses prohibées destinées au Maroc, où elles sont transformées en un stupéfiant très dangereux pour la santé, ont rapporté des médias locaux.
Selon Pedro Fernández, représentant du gouvernement espagnol dans la région andalouse, cité par ces médias, la cellule criminelle était responsable du stockage de médicaments contenant la substance active «benzodiazépine» en vue de leur exportation vers le Maroc.
Sitôt acheminés au Maroc, ces comprimés sont mélangés avec du haschisch pour être transformés en un stupéfiant connu localement sous le nom de «karkoubi», l’une des drogues les plus dangereuses en raison de son impact dévastateur sur la santé mentale et physique des jeunes Marocains.
Les médias espagnols ont rapporté que l’opération menée par la police ibérique dans la province de Jaén (Sud) a mis en lumière, une fois de plus, l’implication du Maroc dans la consommation et la redistribution de substances prohibées, exacerbant ainsi la crise des drogues dans la région.
Dans le cadre de l’opération dénommée «Rousita», les autorités espagnoles ont arrêté 9 personnes, âgées de 18 à 63 ans, dont un médecin travaillant dans un centre de santé à Linares (Sud).
Les enquêtes ont commencé au milieu de l’année dernière, après la découverte par la police espagnole de la vente de 56 boîtes de ce médicament dans une seule pharmacie, ce qui a permis de retracer cette vente et remonter vers une famille en particulier. Dans une opération de grande envergure, la police a saisi 2 160 comprimés, fournis par le médecin arrêté, ainsi qu’une somme d’argent liquide estimée à 18 000 euros.
Le «karkoubi» est devenu l’une des drogues les plus courantes au Maroc en raison de sa facilité de trafic et de son coût relativement bas par rapport à d’autres substances. Le Maroc constitue un terrain propice à l’accueil de ces produits, en raison des réseaux de trafic complexes qui traversent ses ports et ses frontières terrestres, alimentés par une situation de relâchement sécuritaire et la corruption qui sévit dans nombre de secteurs.
Les estimations indiquent que le rôle du Maroc ne se limite pas à être un simple récepteur de ces substances, mais qu’il représente également un point de passage clé pour les drogues en direction de l’Europe et de l’Afrique, consolidant ainsi sa position en tant qu’élément central du système de trafic international.
Il convient de souligner que la propagation du «karkoubi» au Maroc, qui est devenu un marché de consommation et un entrepôt pour ces poisons mortels, a des répercussions majeures sur la situation sociale et économique du pays. Elle contribue à l’essor du crime organisé et aggrave les problèmes de santé publique.
R. I.
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