Forte augmentation du budget de la recherche scientifique

En multipliant par deux, voire plus, le budget de la recherche scientifique en seulement quatre ans, l’Algérie confirme son ambition de devenir un acteur clé de l’innovation au service de son développement économique et social. C’est ce qu’a indiqué Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

Lors de la Conférence nationale des établissements publics à caractère scientifique et technologique, tenue lundi à Alger, le ministre a révélé que le budget alloué à la recherche scientifique est passé de 8 milliards de dinars en 2020 à 18 milliards en 2024, soit une augmentation spectaculaire de 112 %.

Pour 2025, ce montant atteindra 20 milliards de dinars, marquant une hausse annuelle de 10 %. « Cette évolution reflète notre détermination à placer la recherche scientifique au cœur de l’Algérie nouvelle, en tant que moteur de l’économie et de l’innovation », a affirmé le ministre.

L’augmentation du financement a permis à la recherche scientifique algérienne de franchir un cap important en 2024. Pas moins de 1 376 brevets d’invention ont été déposés cette année ; un résultat qui traduit la créativité et l’effervescence des chercheurs locaux. Parallèlement, 33 start-up ont vu le jour, renforçant le lien entre la recherche et l’entrepreneuriat.

D’autres initiatives concrètes ont également vu le jour, à l’instar de la création de 14 projets intersectoriels, la mise en place de 20 filiales de recherche et le lancement de projets collaboratifs impliquant divers secteurs économiques stratégiques. Ces résultats confirment le rôle central de la recherche dans le développement de l’économie nationale.

Au-delà des performances chiffrées, l’année 2024 a également été marquée par des réformes structurelles majeures. Mohamed Bouhicha, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, a présenté les nouvelles initiatives adoptées. Parmi elles, la création du Prix du président de la République pour le chercheur innovant, destiné à encourager l’excellence scientifique.

Par ailleurs, de nouveaux centres de recherche ont vu le jour, notamment en nanosciences et nanotechnologie, ainsi qu’en mathématiques appliquées. S’ajoutent à cela 50 incubateurs, 102 centres de développement de l’entrepreneuriat et deux équipes mixtes de recherche, témoignant de la volonté de structurer un écosystème propice à l’innovation.

Il convient de noter que l’exposition organisée en marge de la conférence a illustré le rôle direct de la recherche dans la résolution des défis nationaux. Les projets exposés, axés sur la lutte contre les incendies et la sécurité alimentaire, ont notamment mis en avant des travaux sur des cultures stratégiques telles que le safran et l’argan. Ces innovations montrent que la recherche algérienne ne se limite pas aux laboratoires mais s’inscrit dans une logique de développement durable et de souveraineté économique.

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