Forum de la jeunesse africaine (Oran-2024) Nécessité d’une large solidarité africaine pour faire face aux défis géopolitiques et économiques
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au 4e Forum de la jeunesse africaine, lancé vendredi à Oran, a estimé que les défis géopolitiques et économiques auxquels est confronté le continent africain nécessitent une grande solidarité entre les gouvernements et la société civile, dont […]
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au 4e Forum de la jeunesse africaine, lancé vendredi à Oran, a estimé que les défis géopolitiques et économiques auxquels est confronté le continent africain nécessitent une grande solidarité entre les gouvernements et la société civile, dont le noyau principal est la jeunesse.
Dans son allocution d’ouverture de l’événement organisé sous le slogan «Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique», le ministre a mis l’accent sur la nécessité pour les programmes d’enseignement africains de répondre aux exigences du 21e siècle, afin de permettre aux jeunes, candidats à diriger le continent vers le développement et la prospérité, d’être armés des connaissances nécessaires qui leur permettront de relever le défi.
Et d’ajouter : «Ce forum est considéré comme une excellente opportunité pour la jeunesse africaine d’échanger des expériences et de formuler des solutions innovantes pour faire face aux défis du continent et de renforcer la coopération dans le domaine de l’éducation et de ses programmes dans l’optique de trouver les meilleurs moyens de former des jeunes capables de mieux exploiter leurs compétences et capacités latentes, leur permettant de conduire notre continent africain vers un avenir meilleur, car l’éducation est le principal moteur du développement».
M. Hammad a, en outre, souligné la coïncidence de ce Forum avec la Journée de la jeunesse africaine et l’anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de Libération nationale, rappelant le rôle de la jeunesse algérienne dans la lutte pour recouvrer la souveraineté nationale, appelant la jeunesse africaine à imiter cette génération et à s’inspirer de sa détermination pour réussir le pari du progrès du continent africain dans un monde plein de défis.
Le ministre a conclu son discours en annonçant l’ouverture officielle du Forum qui s’étalera jusqu’au 4 de ce mois dans la capitale de l’Ouest algérien, quelques semaines après que l’Algérie a eu l’honneur d’organiser cette manifestation juvénile, grâce au dossier de candidature soumis par le Conseil supérieur de la jeunesse à la Commission de l’Union africaine.
Les participants, au nombre de plus de 500 personnes représentant différents pays du continent, discuteront de tous les défis imposés à la région africaine dans le domaine de l’éducation, qui nécessitent d’unir les efforts de la jeunesse africaine pour y faire face et pour que cette génération assume sa responsabilité dans le progrès du continent, selon les organisateurs.
A souligner que la cérémonie d’ouverture du Forum s’est déroulée en présence du Conseiller du président de la République chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Mohamed Seghir Saâdaoui, du président du Conseil supérieur de la jeunesse, Mustapha Hidaoui, du ministre libyen de la Jeunesse, Fathallah Al-Zni, de la directrice des affaires féminines et de la jeunesse de l’Union africaine, Nonkuloleko Prudence Ngiwanga, et du commissaire de l’Union africaine pour l’éducation, la science et la technologie, Mohamed Belhocine, ainsi que des responsables algériens et de l’étranger et des cadres de l’Union africaine.
Nécessité de poursuivre l’exécution des initiatives des jeunes Africains pour relancer l’Agenda 2063
Le Commissaire à l’éducation, les sciences, les technologies et l’innovation au sein de l’Union africaine, Professeur Mohamed Belhocine, a mis l’accent, vendredi à Oran, sur la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des initiatives qui valorisent les potentiels des jeunes africains, afin de relancer l’Agenda 2063, dont le slogan est «L’Afrique que nous voulons». Intervenant à la séance inaugurale des travaux de la 4e édition du Forum de la jeunesse africaine, M. Belhocine a souligné que «ce sont les potentiels des jeunes Africains qui actionnent l’avenir de notre Continent», ajoutant que «nous célébrons, aujourd’hui, ses contributions, sa force et sa vision, avec l’existence de quelque 500 millions de jeunes en Afrique», relevant que «les jeunes ne sont pas l’avenir, seulement, du continent africain, mais le présent de l’Afrique (…) et il est donc important de poursuivre l’exécution des initiatives valorisant les potentiels des jeunes Africains afin de relancer l’Agenda 2063, dont le slogan est ‘’L’Afrique que nous voulons’’». Le même intervenant a, d’autre part, indiqué que «la Journée de la jeunesse africaine constitue une excellente opportunité pour revoir notre manière de penser sur ce que nous pouvons accomplir pour libérer les initiatives de nos jeunes et de transformer nos sociétés en moteurs pour la prospérité, la paix et le développement durable». M. Belhocine a, dans ce sens, exprimé la profonde reconnaissance du Commissariat de l’Union africaine «du rôle déterminant que jouent les jeunes du continent dans le façonnage de nos Etats», faisant observer que «le slogan de la Journée de la jeunesse de cette année correspond à la thématique de l’Union africaine de cette année, dont le slogan est ‘’Enseignement, développement, compétences de l’Afrique du 21 siècle’’, qui mettent en valeur le rôle-pivot dévolu à l’éducation dans le façonnage de l’avenir du continent».
Et d’ajouter : «A travers l’éducation, nous sommes en mesure d’offrir aux jeunes Africains les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires à la réussite dans un monde en mutation constante et accélérée», soulignant que «l’enseignement n’est plus un simple outil de développement personnel et professionnel, mais permet également l’innovation et le développement durable».
Il a indiqué, d’autre part, que le Commissariat de l’Union africaine «soutient les jeunes pour la concrétisation des rêves et des aspirations communes pour construire l’Afrique de demain», appelant à «réfléchir aux avancées que nous avons réalisées et nous appréhendons l’avenir avec courage et optimisme et un esprit unitaire pour une Afrique plus rayonnante, plus prospère et durable». Il est à souligner que le Forum, dont la tenue coïncide avec la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954 et de la Journée africaine de la jeunesse, est organisé sous le slogan «Un enseignement africain adapté au 21e siècle : construction de systèmes éducatifs flexibles pour accroître l’accès à un apprentissage global tout au long de la vie, de haute qualité et approprié à l’Afrique».
L’évènement constitue une opportunité appropriée pour la consolidation de la diplomatie des jeunes dans le continent africain, de même qu’il permet d’offrir des perspectives d’échange d’expériences et de pratiques dans les domaines de la promotion de l’enseignement, le développement durable, le développement des compétences d’innovation et de créativité des jeunes.
Lors des travaux de ce rendez-vous continental, plusieurs autres thématiques seront abordées, à l’instar de la participation des jeunes à la vie politique, l’emploi, la santé et la culture.
R. A.
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