Futur musée des arts et de l’histoire à Souk-Ahras: Les travaux de restauration de la vieille mairie lancés

Après une période d’abandon qui aura duré plus de trente longues années, le siège de l’hôtel de ville de Souk-Ahras est enfin en phase de réhabilitation, avant d’être transformé en musée des Arts et de l’Histoire, apprend-on auprès de la Direction de wilaya de la culture. Contactée par nos soins, cette source révèle que les […]

Déc 15, 2024 - 23:02
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Futur musée des arts et de l’histoire à Souk-Ahras: Les travaux de restauration de la vieille mairie lancés

Après une période d’abandon qui aura duré plus de trente longues années, le siège de l’hôtel de ville de Souk-Ahras est enfin en phase de réhabilitation, avant d’être transformé en musée des Arts et de l’Histoire, apprend-on auprès de la Direction de wilaya de la culture. Contactée par nos soins, cette source révèle que les travaux de transformation, qui ont été confiés à une entreprise spécialisée dans la restauration du vieux bâti, ont été bel et bien entamés il y a une semaine.
Une bonne nouvelle et une double satisfaction pour les habitants, nombreux à se désoler à la fois de l’état de délabrement dans lequel se trouve cet édifice centenaire et de l’absence d’un musée dans leur ville. Youcef Djamel Berrihi, directeur de la culture de la wilaya chargé du suivi de ce projet, ne cache pas sa satisfaction de voir, enfin, le chantier mis en branle et promet de faire de son mieux pour qu’il soit réalisé dans les règles de l’art et dans les délais impartis. Ce responsable révèle, à ce propos, que l’ancienne mairie de Souk-Ahras, restaurée et transformée, devra être livrée en décembre 2025 au plus tard. Il rappelle au passage que les architectes du patrimoine du bureau d’études Monart d’Alger ont mené des travaux de recherche très poussés sur l’aspect historique, physiologique et sanitaire de l’édifice. «Toute l’ancienne bâtisse a été inspectée en 3D au moyen d’un équipement scanner de dernière génération, aussi bien les murs que les charpentes, les toitures en ardoise, les fenêtres et les décors historiques. Nous savons donc ce qu’il faut faire exactement pour rendre à l’hôtel de ville son apparence originelle authentique», a confié ce responsable, suggérant la possibilité d’y glisser une part de création, si cela est travaillé en bonne intelligence avec les parties concernées. On rappellera que lors d’une rencontre qu’il a organisée avec la presse il y a six mois, Youcef Berrihi, assisté par deux architectes du bureau d’études Monart, avait fait lecture de la fiche technique du projet et retracé, images data show à l’appui, les différentes étapes de l’opération de reconversion de ce qui était le siège de l’Assemblée populaire communale (APC) de Souk-Ahras, et ce, depuis les travaux de restauration jusqu’à l’aménagement du futur musée des arts et de l’histoire. Il avait précisé que l’Autorisation de programme du projet a été fixée à 125 millions de dinars et que les travaux de restauration, qui devront préserver le caractère de l’édifice et sa valeur historique, seront menés avec le concours de l’Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC). A noter que l’ancien Hôtel de ville de Souk-Ahras, construit en 1887 au cœur de l’antique Thagaste, à égale distance de la place du même nom, du mausolée de Sidi Messaoud et du mamelon sur lequel trône le fameux olivier de Saint Augustin, est un superbe édifice de style baroque en pierre de taille. Ce qui était le siège de la première mairie de l’Algérie indépendante abritait, sous l’occupation française, plusieurs services de l’administration coloniale, dont un commissariat de police, un centre de vaccination et une annexe de la médecine scolaire. Les élus et les autorités locales, à leur tête le wali, se félicitent, eux, de l’inscription officielle et de la mise à disposition des fonds nécessaires à la scrupuleuse restauration de cet édifice indissociable de l’identité même de la ville millénaire. «Nous sommes conscients de l’importance historique de la mairie centenaire de Souk-Ahras, qui est indéniablement un joyau architectural en soi. Nous réalisons également ce que représente l’image de cette belle bâtisse dans la mémoire collective. C’est pourquoi nous ferons de notre mieux pour préserver et surtout valoriser ce patrimoine culturel», a assuré le chef de l’exécutif.
A. B.

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