Hommage aux amis de la Révolution algérienne : Un devoir de mémoire ancré dans les principes de la liberté
La préservation de la mémoire de ceux qui, par leur solidarité et leur courage, ont contribué à la révolution algérienne est un devoir qui souligne l’attachement de la nation aux valeurs universelles de liberté, de justice et de paix. C’est ce qu’a déclaré, ce dimanche à Alger, Laid Rebiga, ministre des Moudjahidine et des Ayants […] The post Hommage aux amis de la Révolution algérienne : Un devoir de mémoire ancré dans les principes de la liberté appeared first on Le Jeune Indépendant.
La préservation de la mémoire de ceux qui, par leur solidarité et leur courage, ont contribué à la révolution algérienne est un devoir qui souligne l’attachement de la nation aux valeurs universelles de liberté, de justice et de paix. C’est ce qu’a déclaré, ce dimanche à Alger, Laid Rebiga, ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association internationale des amis de la Révolution.
Rebiga a ouvert les travaux de cette assemblée en relevant l’importance de se réunir pour préserver la mémoire de la lutte révolutionnaire, affirmant que « la révolution du 1ernovembre 1954 est une page glorieuse de notre histoire qui incarne les valeurs de dignité, de liberté et de justice ». Le ministre a rappelé le rôle central du manifeste du 1ernovembre 1954, pierre angulaire de la guerre de libération. Ce document historique, a-t-il expliqué, appelait à la fin du colonialisme en s’appuyant sur des principes de paix et de coexistence. La réponse brutale de la France coloniale, marquée par des crimes contre l’humanité et des actes de répression extrême, a été vivement dénoncée par le ministre.
«La violence coloniale n’a pas éteint l’aspiration du peuple algérien à sa liberté. Au contraire, elle a renforcé sa détermination, tout en suscitant une vague de solidarité internationale inédite», a souligné M. Rebiga, mettant en lumière le soutien des militants étrangers à la cause algérienne.
Il a ainsi affirmé que cette rencontre constitue un témoignage vibrant de gratitude envers ceux qui ont soutenu l’Algérie dans sa quête de liberté. Il a précisé que «nous devons non seulement honorer leur mémoire mais aussi transmettre leur exemple aux générations futures », soutenant que « la fidélité à ceux qui nous ont aidés est une valeur que nous inscrivons dans l’ADN de notre nation».
Pour l’Algérie, la reconnaissance des soutiens internationaux va de pair avec la promotion des valeurs universelles. Selon le ministre, ce devoir de mémoire est essentiel pour cultiver des relations fondées sur l’amitié, la coopération et la solidarité mondiale.
Dans son discours, le ministre a rappelé que la révolution algérienne ne se résume pas uniquement à une page glorieuse de l’histoire nationale mais elle constitue également une source d’inspiration pour les peuples du monde entier. Il a déclaré qu’« aujourd’hui, l’Algérie, sous la conduite éclairée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, réaffirme son rôle en tant qu’acteur international engagé pour la paix, la sécurité et la coopération globale ».
Continuité des valeurs révolutionnaires
Pour M. Rebiga, l’Algérie contemporaine, forte de ses principes révolutionnaires, est fermement attachée aux idéaux inscrits dans la Charte des Nations unies. Parmi ces idéaux figurent le droit des peuples à l’autodétermination, la coopération régionale et internationale, ainsi que la promotion de la paix et de la sécurité. « Nous restons fidèles aux objectifs tracés par les martyrs et la résolution de Novembre. Ces principes sont notre boussole et continueront d’orienter notre politique intérieure et extérieure », a-t-il insisté. Dans ce contexte, il a également mis l’accent sur les efforts diplomatiques continus de l’Algérie pour résoudre pacifiquement les conflits et promouvoir la justice internationale.
En clôturant son intervention, M. Rebiga a exprimé son optimisme quant à l’avenir de l’Algérie et de son rôle sur la scène internationale. « Nos enfants et petits-enfants hériteront d’un patrimoine riche de valeurs et de principes. C’est cette transmission qui garantit la continuité de notre message de paix, de coopération et de progrès »,
Pour sa part, Noureddine Djoudi, président de l’association, a insisté sur la portée universelle de cette révolution historique, déclarant que « la mémoire de la révolution algérienne est un phare qui éclaire la quête de liberté et de dignité des peuples opprimés à travers le monde ».
Djoudi, tout en saluant la mémoire des héros de la Révolution ainsi que celle des amis de la révolution algérienne, a tenu à exprimer sa gratitude envers le président Abdelmadjid Tebboune pour son soutien à l’association et pour son engagement dans la défense des valeurs de justice et de liberté. Il a ainsi souligné que « grâce à son leadership, l’Algérie demeure fidèle à son héritage révolutionnaire et continue de défendre les causes justes à l’échelle mondiale », rappelant que la révolution de 1954 a transcendé les frontières pour devenir un symbole universel de résistance contre l’oppression.
En outre, M. Djoudi a insisté sur la nécessité de préserver la mémoire de la Révolution et de transmettre ses valeurs aux générations futures. Il a relevé que « notre association, fondée pour honorer les amis de la Révolution, incarne l’esprit de solidarité et d’amitié entre les peuples », ajoutant que « nous devons continuer à élargir notre réseau à l’international, en créant de nouvelles branches pour porter les valeurs de la Révolution à travers le monde ».
Transmission des fondements de la solidarité
Le président de l’association a conclu son discours par un appel à l’unité et à la coopération internationale. « En ce 70ᵉ anniversaire de la Révolution, nous devons défendre, ensemble, les principes universels de liberté, de justice et de droits humains. L’héritage de nos martyrs doit guider nos actions et inspirer nos luttes futures. »
Par ailleurs, lors de cette rencontre, un vibrant hommage a été rendu à une dizaine de personnalités dcédées au courant de cette année, à l’instar d’Aline Larribère, ancienne membre du PCA, engagée avec son époux durant la guerre de libération. Elle a été arrêtée en 1956 et détenue jusqu’à l’indépendance.
D’autre hommage ont suivi, dédiés au parcours du militant communiste, Alban Liechti, premier appelé français à avoir refusé de tirer sur le peuple algérien ; à Henri Leclerc, grand avocat et défenseur des libertés, ancien président de la Ligue des droits de l’homme ; au militant Villar Raphaël Luc ; à Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’Unesco, premier Africain à la tête de l’agence onusienne, connu pour ses positions humanistes ; à Suzuki Michihiko, célèbre essayiste et traducteur japonais interpellé par la DST pour ses activités politiques en faveur de l’indépendance de l’Algérie – il a notamment servi bénévolement comme traducteur de la délégation du FLN à Tokyo – ; au résistant et militant tunisien, Messaoud Ben Djemaa, ami de la révolution de libération, décédé vendredi dernier ; et enfin au Cubain Giraldo Mazola Collazo, fervent militant pour l’indépendance et qui a également été ambassadeur en Algérie et membre de l’association depuis sa création.
Il convient de noter que, fondée il y a un an et demi, lors du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’Association internationale des amis de la révolution algérienne a pour mission de préserver et de transmettre l’héritage historique de cette lutte. Elle vise également à honorer les amis et soutiens de la Révolution, ces figures internationales qui, malgré les contraintes et les défis de l’époque, ont fait preuve de solidarité et de courage en s’alignant avec la cause de la liberté et de la justice.
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