Il accuse l’Algérie de vouloir déclencher une guerre : Le Makhzen hallucine

Manipulant l’excès de zèle avec une dextérité déconcertante, à l’instar de l’ensemble des courtisans du roi, le ministre marocain des Affaires étrangères s’est laissé entrainer dans un délire anti-algérien, qui démontre à quel point les sbires sont capables de s’abaisser pour plaire à leurs maitres. Remonté à l’extrême, le nommé Nasser Bourita, supposé diplomate de carrière, en proie à des hallucinations, a vu dans ce que lui a semblé être une boule de cristal. Dans une démarche obsessionnelle, il a indexé l’Algérie en l’accusant de vouloir créer de toutes pièces les circonstances d’une guerre avec le Maroc. Vendredi 8 novembre et devant la commission des affaires étrangères et de défense du Parlement, il a alerté à propos de ce qu’il a interprété comme des « velléités belliqueuses » de l’Algérie qui cherche, selon lui, « l’escalade ». Le chef de la diplomatie marocaine évoque des « indicateurs attestant de la volonté de l’Algérie de déclencher une guerre dans la région et une confrontation militaire avec le Maroc », mais ne donne aucun détail sur les éléments constitutifs de cette grave accusation contre un pays qui ne fait que défendre pacifiquement sa politique et ses points de vue, contrariant les visées d’un Makhzen où règne une lutte sans merci pour le trône. Mohamed VI est gravement malade. Le monarque arrive à peine à tenir un discours de 20 minutes. Son allure exténuée montre un homme qui se débat. En un mot, tous les ingrédients d’une course au sommet sont réunis. Et dans cette course, tout constitue une justification à Rabat pour citer l’Algérie. Selon Nasser Bourita, la guerre serait la seule réponse de l’Algérie à ce qu’il considère comme des « acquis réalisés par Rabat sur la scène internationale sur le dossier du Sahara ». Le défilé militaire, organisé pour les 70 ans de la révolution est-il pour quelque chose ? S’exprimant à l’occasion de cet événement, Abdelmadjid Tebboune avait indiqué à l’intention de ceux qui pourraient se sentir visés que la doctrine de l’ANP est « défensive et son armement est destiné exclusivement à la défense de l’Algérie et à la protection de sa souveraineté nationale ». Il n’est pas utile de sortir d’une prestigieuse université de sciences po pour localiser le lieu d’où est en train de sortir l’escalade ! Ce n’est en tous cas pas de l’Algérie où les préoccupations majeures sont purement domestiques. A ce stade de la réflexion, l’on ne peut que s’interroger sur les véritables mobiles mis à la disposition d’un Makhzen livré à une lutte sans merci pour le pouvoir.

Mohamed M

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