Il préparait une traversée illégale vers l’Europe : Un réseau de passeurs démantelé à Bordj Bou Arreridj

La brigade de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes de la Sûreté de wilaya de Bordj Bou Arreridj a démantelé un réseau criminel spécialisé dans l’organisation de traversées maritimes illégales. Quatre personnes impliquées dans ce trafic ont été arrêtées lors de l’opération. Selon un communiqué rendu public avant-hier, jeudi 1er mai, par la cellule de communication et des relations extérieures de ce corps de sécurité, l’enquête a été lancée après la réception d’informations confirmant qu’un groupe criminel préparait un départ illégal vers une ville côtière européenne, moyennant un paiement de 150 millions par migrant. Les investigations ont rapidement permis d’identifier et d’arrêter les suspects. Ces derniers, accusés d’organisation et de facilitation de sortie illégale du territoire national contre rémunération, ont été présentés devant les autorités judiciaires compétentes. Le communiqué de la Sûreté de wilaya souligne l’engagement constant des autorités à éradiquer ce phénomène, précisant qu’elles poursuivront sans relâche toute tentative de faire de Bordj Bou Arreridj une plaque tournante pour les traversées illégales vers l’Europe. Créée il y a moins de trois ans, l’unité de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, affiliée au service de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya, a déjà démantelé dix réseaux criminels. Ces actions ont conduit à l’arrestation de 44 individus spécialisés dans l’organisation de voyages illégaux par voie maritime. A noter que ce fléau est en forte croissance. Chaque année, des centaines de jeunes prennent des risques énormes, empruntant des voies périlleuses dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. Selon certains spécialistes, les réseaux sociaux et certains médias ont parfois joué un rôle d’incitation en traitant ce phénomène de manière inappropriée, contribuant à l’illusion d’un « miracle européen » et à l’augmentation du nombre de départs. Dès l’apparition des premiers cas de “haraga” dans les années 2000, les pouvoirs publics se sont rapidement mobilisés en mettant en place une série de mesures pour lutter contre ce phénomène et tenter de le contenir. Il s’agit d’une question essentielle de protection et de sécurité des citoyens, une priorité absolue à laquelle tous les moyens nécessaires ont été consacrés. Les efforts déployés par les différents acteurs concernés, dans le cadre d’une coordination continue au niveau central et local, ont permis d’améliorer la compréhension de l’évolution de ce phénomène et des méthodes utilisées pour organiser ces traversées suicidaires. Les résultats opérationnels des services de sécurité, tels que le nombre de tentatives avortées, de réseaux démantelés et de vies humaines sauvées, témoignent des progrès accomplis dans cette lutte.

Ahmed Saber

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