Amar Bendjama au Conseil de sécurité : Priorité au dialogue syrien

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, est intervenu ce mardi devant le Conseil de sécurité, lors d’une session consacrée à la situation au Moyen-Orient, centrée sur l’évolution de la crise syrienne. Il s’est exprimé au nom du groupe A+3, composé de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats arabes unis.

Dans une déclaration claire et ferme, Amar Bendjama a dressé un tableau préoccupant de la situation en Syrie, la qualifiant d’« extrêmement fragile ». Il a souligné que le pays restait durement marqué par plus de douze ans de guerre, de déchirements internes, de souffrances humanitaires profondes et d’interférences étrangères. « La stabilité en Syrie est essentielle, non seulement pour les Syriens eux-mêmes, mais pour l’ensemble de la région », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un engagement actif et solidaire de la communauté internationale.

L’ambassadeur algérien a plaidé pour un règlement politique durable, fondé sur un processus pacifique, inclusif et souverainement syrien. « Seuls les Syriens doivent conduire leur avenir », a-t-il insisté, rejetant toute forme de tutelle ou de manipulation extérieure. Pour Bendjama, une sortie de crise ne pourra être envisagée qu’à travers un dialogue national sincère, soutenu par la justice sociale, la réconciliation entre les différentes composantes de la société syrienne, et le respect des droits de tous les citoyens.

Il a mis l’accent sur l’importance de relancer le processus politique sous l’égide de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, qui constitue, selon lui, la base légitime et équilibrée d’un règlement global du conflit syrien. L’ambassadeur a réaffirmé à cet égard l’attachement du groupe A+3 à l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie, principes cardinaux de la Charte des Nations Unies.

Dans la suite de son intervention, Amar Bendjama a exprimé la profonde préoccupation de son pays et du groupe A+3 face à la poursuite des violations israéliennes contre la Syrie. Il a condamné « avec la plus grande fermeté » les incursions militaires et les frappes aériennes menées par Israël sur le territoire syrien, qualifiant ces actes de « provocations dangereuses » et de « violations flagrantes de l’accord de désengagement de 1974 ».

Il a alerté sur les conséquences déstabilisatrices de ces actions unilatérales pour la paix et la sécurité de toute la région, appelant la communauté internationale à y mettre un terme immédiat. Pour l’Algérie, toute solution durable au conflit syrien passe nécessairement par le respect du droit international et des résolutions onusiennes.

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