Désertification et sécheresse: nécessité d'une mobilisation collective des acteurs de la société
ALGER - La ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, a souligné, mardi à Alger, l'importance de l'implication de tous les acteurs de la société, notamment les opérateurs économiques, les secteurs de l'enseignement et de l'éducation nationales, ainsi que le mouvement associatif dans la lutte contre la désertification et la sécheresse et la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat dans ce domaine. Mme Djilali s'exprimait lors d'une journée d'étude organisée en partenariat avec l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée annuellement 17 juin, placée cette année sous le thème "Restaurer la terre, libérer les opportunités". "Une mobilisation de tous les intervenants est nécessaire pour protéger notre environnement et lutter contre le phénomène de la désertification. Ces dernières années, nous avons assisté au lancement de plusieurs initiatives louables de la société civile, qui contribuent à cet effort national, notamment au sein des associations et des secteurs de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale", a déclaré la ministre. Dans ce contexte, Mme Djilali a rappelé les directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à travailler de manière transversale et à placer l'intérêt général au premier plan, en encourageant la création de start-up spécialisées dans le reboisement et l'implication des acteurs de la société civile en vue de mettre en œuvre la stratégie globale tracée par le pays face à ces phénomènes. "Notre pays est pleinement conscient de l'ampleur du défi que représente la désertification pour notre développement économique et social. C'est pourquoi la lutte contre la désertification a été placée au premier plan de ses priorités environnementales, en adoptant une stratégie axée sur la prévention et la protection par la mise en œuvre de pratiques de gestion durable des terres, la protection des écosystèmes fragiles et un meilleur contrôle de l'utilisation des terres afin de prévenir leur dégradation", a fait savoir la ministre. Cette stratégie comprend, a-t-elle également expliqué, la restauration et la réhabilitation des espaces menacés, l'application de techniques modernes de préservation des territoires, la mise en œuvre de projets de reboisement et de revégétalisation, ainsi que l'adaptation et la résilience par le développement de variétés végétales résistantes à la sécheresse, et le renforcement des capacités des populations locales à s'adapter au changement climatique. De son côté, le directeur général de l'INESG, Abdelaziz Medjahed, a affirmé que "l'Algérie était un pays précurseur dans le monde en matière de lutte contre la désertification, durant les années 1970 notamment à travers le lancement du Barrage Vert", relevant que "cette expérience a constitué une référence pour plusieurs pays, ayant lancé des initiatives similaires". Tout en soulignant que la lutte contre ce phénomène ne se limite pas au reboisement et à la protection des sols, M. Medjahed a mis en avant la nécessite de la participation des chercheurs et universitaires dans la réalisation d'études et de projets visant à protéger les écosystèmes dans ces zones menacées. Lors de cette journée d'études, plusieurs solutions ont été proposées par des experts et des chercheurs en vue de lutter contre les effets de la désertification et de la sécheresse. A ce propos, Brahim Bouchareb, enseignant universitaire à l'Ecole nationale supérieure de l'agriculture (ENSA) a formulé une série de solutions pour protéger en particulier les zones steppiques, dont la restauration et la réhabilitation des plantations pastorales, à l'exemple de l'alfa "fortement menacée" et l'adoption de système de captage des eaux, tout en plaidant pour la préservation des spécificités de ces régions. Pour sa part, Ibrahim Zetouni, membre du conseil scientifique de l'INESG, a également souligné le rôle du palmier dattier dans la restauration des sols, la lutte contre la désertification et le renforcement de la sécurité alimentaire en mettant l'accent sur la nécessité de passer de systèmes oasiens exotiques à la création de forêts de palmiers dattiers. Une proposition de création de nouveaux jardins botaniques avec des arbres adaptés notamment dans l'axe Ain Salah-Tamanrasset a été également présentée à cette occasion par la directrice du Jardin d'Essai, Kenza Benmenni. La mise en place de jardins botaniques sur cet axe est "impérative", en raison du front écologique sous tensions dans cette région, a soutenu l'intervenante en mentionnant que ces espaces seront conçus avec ''une approche intégrée combinant biodiversité, ingénierie écologique et justice environnementale''. L'objectif visé est de faire de ces jardins des "outils puissants de résilience saharienne et de transformer le Sahara en laboratoire d'innovation écologique territoriale", a-t-elle encore souligné.


ALGER - La ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, a souligné, mardi à Alger, l'importance de l'implication de tous les acteurs de la société, notamment les opérateurs économiques, les secteurs de l'enseignement et de l'éducation nationales, ainsi que le mouvement associatif dans la lutte contre la désertification et la sécheresse et la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat dans ce domaine.
Mme Djilali s'exprimait lors d'une journée d'étude organisée en partenariat avec l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée annuellement 17 juin, placée cette année sous le thème "Restaurer la terre, libérer les opportunités".
"Une mobilisation de tous les intervenants est nécessaire pour protéger notre environnement et lutter contre le phénomène de la désertification. Ces dernières années, nous avons assisté au lancement de plusieurs initiatives louables de la société civile, qui contribuent à cet effort national, notamment au sein des associations et des secteurs de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale", a déclaré la ministre.
Dans ce contexte, Mme Djilali a rappelé les directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à travailler de manière transversale et à placer l'intérêt général au premier plan, en encourageant la création de start-up spécialisées dans le reboisement et l'implication des acteurs de la société civile en vue de mettre en œuvre la stratégie globale tracée par le pays face à ces phénomènes.
"Notre pays est pleinement conscient de l'ampleur du défi que représente la désertification pour notre développement économique et social. C'est pourquoi la lutte contre la désertification a été placée au premier plan de ses priorités environnementales, en adoptant une stratégie axée sur la prévention et la protection par la mise en œuvre de pratiques de gestion durable des terres, la protection des écosystèmes fragiles et un meilleur contrôle de l'utilisation des terres afin de prévenir leur dégradation", a fait savoir la ministre.
Cette stratégie comprend, a-t-elle également expliqué, la restauration et la réhabilitation des espaces menacés, l'application de techniques modernes de préservation des territoires, la mise en œuvre de projets de reboisement et de revégétalisation, ainsi que l'adaptation et la résilience par le développement de variétés végétales résistantes à la sécheresse, et le renforcement des capacités des populations locales à s'adapter au changement climatique.
De son côté, le directeur général de l'INESG, Abdelaziz Medjahed, a affirmé que "l'Algérie était un pays précurseur dans le monde en matière de lutte contre la désertification, durant les années 1970 notamment à travers le lancement du Barrage Vert", relevant que "cette expérience a constitué une référence pour plusieurs pays, ayant lancé des initiatives similaires".
Tout en soulignant que la lutte contre ce phénomène ne se limite pas au reboisement et à la protection des sols, M. Medjahed a mis en avant la nécessite de la participation des chercheurs et universitaires dans la réalisation d'études et de projets visant à protéger les écosystèmes dans ces zones menacées.
Lors de cette journée d'études, plusieurs solutions ont été proposées par des experts et des chercheurs en vue de lutter contre les effets de la désertification et de la sécheresse.
A ce propos, Brahim Bouchareb, enseignant universitaire à l'Ecole nationale supérieure de l'agriculture (ENSA) a formulé une série de solutions pour protéger en particulier les zones steppiques, dont la restauration et la réhabilitation des plantations pastorales, à l'exemple de l'alfa "fortement menacée" et l'adoption de système de captage des eaux, tout en plaidant pour la préservation des spécificités de ces régions.
Pour sa part, Ibrahim Zetouni, membre du conseil scientifique de l'INESG, a également souligné le rôle du palmier dattier dans la restauration des sols, la lutte contre la désertification et le renforcement de la sécurité alimentaire en mettant l'accent sur la nécessité de passer de systèmes oasiens exotiques à la création de forêts de palmiers dattiers.
Une proposition de création de nouveaux jardins botaniques avec des arbres adaptés notamment dans l'axe Ain Salah-Tamanrasset a été également présentée à cette occasion par la directrice du Jardin d'Essai, Kenza Benmenni.
La mise en place de jardins botaniques sur cet axe est "impérative", en raison du front écologique sous tensions dans cette région, a soutenu l'intervenante en mentionnant que ces espaces seront conçus avec ''une approche intégrée combinant biodiversité, ingénierie écologique et justice environnementale''.
L'objectif visé est de faire de ces jardins des "outils puissants de résilience saharienne et de transformer le Sahara en laboratoire d'innovation écologique territoriale", a-t-elle encore souligné.