Il y a cinq ans, disparaissait Idir après un riche parcours de près d’un demi-siècle

TIZI-OUZOU - Il y a cinq ans, le 2 mai 2020, en pleine crise sanitaire de la Covid-19, disparaissait Idir, star incontestée et icône de la chanson algérienne d'expression kabyle, à l’âge de 71 ans, après un riche parcours de près d’un demi-siècle. L’interprète de "A vava Inouva", la chanson qui lui a ouvert les portes de la célébrité et de l’universalité, s’en est allé après avoir légué un trésor inestimable au patrimoine musical national, et de l’humanité, au long d’un parcours artistique prolifique lancé en 1976. Féru de musique dès son jeune âge, l’artiste, après des études universitaires de géologie, s’est lancé dans l’aventure artistique à l’âge de 24 ans et avait vite pris sa place sur le podium pour ne plus en descendre, même après sa disparition. Ouvert à toutes les cultures du monde, mais profondément attaché à la sienne, l’enfant d’Ath Yenni (wilaya de Tizi-Ouzou) a su utiliser son art et sa créativité pour la faire revivre, connaître et hisser à l’universalité. La chanson "A vava Inouva" a été, de son vivant, diffusée dans 77 pays et traduite dans une vingtaine de langues. Riche d'une dizaine d’albums en 44 ans de carrière, son œuvre, inspirée de la profondeur du patrimoine national et élaborée avec soins et doigté, est, cependant, marquée par un souci permanent de perfection et d’un travail bien fait. Une quête de perfection qui apparaît dans chacun de ses albums, de son premier, "A vava Inouva" produit en 1976 au dernier "Ici et ailleurs" en 2017, en passant par "Les chasseurs de lumières" en 1993, "Identités" en 1999, "Deux rives, un rêve" en 2002 ou encore "Entre scènes et terres" en 2005. Une œuvre qu’il a consacrée à la préservation du patrimoine culturel algérien amazigh dont elle s’inspire. Alliant patrimoine ancestral et sonorités modernes, enveloppés de sa voix mélodieuse, ses chansons sont, chacune, une invitation à un voyage réconfortant dans un coin de l’histoire et de la culture de l'Algérie. Ouvert et partageur, l’artiste a su faire naître de l’intérêt pour sa culture et sa langue et intéresser de grands noms de la chanson algérienne et étrangère pour des duos. De son vrai nom, Hamid Cheriet, Idir est né à Aït Lahcene, un village de la commune d’Ath Yenni au Sud de Tizi-Ouzou. Installé en France, il s’est produit pour la dernière fois en Algérie en 2018, après une absence de près de 40 ans, lors de deux concerts à la Coupole du complexe olympique , Mohamed Boudiaf, à l'occasion de la célébration du nouvel an Amazigh, Yennayer. Il est mort le 2 mai 2020 à Paris, à l'âge de 71 ans.

Mai 1, 2025 - 15:12
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Il y a cinq ans, disparaissait Idir après un riche parcours de près d’un demi-siècle
Il y a cinq ans, disparaissait Idir après un riche parcours de près d’un demi-siècle

TIZI-OUZOU - Il y a cinq ans, le 2 mai 2020, en pleine crise sanitaire de la Covid-19, disparaissait Idir, star incontestée et icône de la chanson algérienne d'expression kabyle, à l’âge de 71 ans, après un riche parcours de près d’un demi-siècle.

L’interprète de "A vava Inouva", la chanson qui lui a ouvert les portes de la célébrité et de l’universalité, s’en est allé après avoir légué un trésor inestimable au patrimoine musical national, et de l’humanité, au long d’un parcours artistique prolifique lancé en 1976.

Féru de musique dès son jeune âge, l’artiste, après des études universitaires de géologie, s’est lancé dans l’aventure artistique à l’âge de 24 ans et avait vite pris sa place sur le podium pour ne plus en descendre, même après sa disparition.

Ouvert à toutes les cultures du monde, mais profondément attaché à la sienne, l’enfant d’Ath Yenni (wilaya de Tizi-Ouzou) a su utiliser son art et sa créativité pour la faire revivre, connaître et hisser à l’universalité. La chanson "A vava Inouva" a été, de son vivant, diffusée dans 77 pays et traduite dans une vingtaine de langues.

Riche d'une dizaine d’albums en 44 ans de carrière, son œuvre, inspirée de la profondeur du patrimoine national et élaborée avec soins et doigté, est, cependant, marquée par un souci permanent de perfection et d’un travail bien fait.

Une quête de perfection qui apparaît dans chacun de ses albums, de son premier, "A vava Inouva" produit en 1976 au dernier "Ici et ailleurs" en 2017, en passant par "Les chasseurs de lumières" en 1993, "Identités" en 1999, "Deux rives, un rêve" en 2002 ou encore "Entre scènes et terres" en 2005.

Une œuvre qu’il a consacrée à la préservation du patrimoine culturel algérien amazigh dont elle s’inspire.

Alliant patrimoine ancestral et sonorités modernes, enveloppés de sa voix mélodieuse, ses chansons sont, chacune, une invitation à un voyage réconfortant dans un coin de l’histoire et de la culture de l'Algérie.

Ouvert et partageur, l’artiste a su faire naître de l’intérêt pour sa culture et sa langue et intéresser de grands noms de la chanson algérienne et étrangère pour des duos.

De son vrai nom, Hamid Cheriet, Idir est né à Aït Lahcene, un village de la commune d’Ath Yenni au Sud de Tizi-Ouzou. Installé en France, il s’est produit pour la dernière fois en Algérie en 2018, après une absence de près de 40 ans, lors de deux concerts à la Coupole du complexe olympique , Mohamed Boudiaf, à l'occasion de la célébration du nouvel an Amazigh, Yennayer.

Il est mort le 2 mai 2020 à Paris, à l'âge de 71 ans.