Industrie et agriculture : Pour une intégration économique durable

Entre le ministère de l’Industrie et celui de l’Agriculture, une nouvelle vision du développement durable est en train de s’installer. Il est révolu le temps où chaque département ministériel s’enfermait à l’intérieur d’une sorte de bulle d’où il ne sortait qu’en de rares occasions, alors que les conseils de gouvernement et des ministres se tenaient d’une manière aléatoire. Aujourd’hui, la mentalité d’équipe est en voie de s’imposer, aussi bien dans les différentes administrations que sur le terrain. Fini les clivages bureaucratiques et l’interprétation « dogmatique » des textes et des lois. L’exemple nous est illustré par les deux ministères susmentionnés, qui font de la complémentarité intégrée une réalité de tous les jours. Une réunion de coordination vient de réunir les deux départements, pour la mise en œuvre du programme national visant à augmenter les capacités de production et de stockage des céréales. En effet, une commission intersectorielle chargée du suivi de l’avancement du projet de réalisation des 16 silos métalliques de stockage de céréales a été installée, avant-hier dimanche. Le projet a été confié à l’entreprise publique Batimetal, a indiqué un communiqué conjoint signé par les deux ministères. Lors de cette réunion qui s’est déroulée en présence des responsables des organismes concernés par la réalisation de ces structures, la stratégie du gouvernement concernant la production des céréales et le renforcement des capacités de stockage à l’échelle nationale a été mise en évidence. Selon le communiqué, ce programme consiste en la réalisation de 350 centres de proximité de stockage de céréales à l’échelle nationale, d’une capacité de 50.000 à 70.000 quintaux, de 36 silos de stockage de céréales d’une capacité de 250.000 quintaux par unité de stockage, en sus de la relance de 16 silos, gelés depuis 2016. Par ailleurs, les deux ont convenu de la nécessité d’une coordination permanente pour les projets communs, notamment ceux concernant la collecte des peaux de bétail et de la production d’engrais destinés à l’agriculture. Il est à souligner que parmi les groupes industriels publics que le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a réunis dimanche, figurent AGM (industries mécaniques), Getex (industrie du textile et du cuir), et Madar, groupe spécialisé dans diverses activités économiques, dont l’agroalimentaire. Ces trois groupes industriels activent dans des domaines liés directement à l’agriculture. Il convient de rappeler que les industries alimentaires sont considérées comme des éléments moteurs de l’intégration économique, objectif stratégique du gouvernement.

Mohamed Mebarki

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