La mosquée "En-Nakhla" de Boussaâda, un phare de rayonnement scientifique chargé d'histoire
M'SILA - La mosquée "El Atiq" ou "En-Nakhla" comme l'ont toujours appelée les habitants de la région, située au cœur de la ville de Boussaâda dans la wilaya de M'sila, est un véritable phare de rayonnement scientifique et cultuel chargé d'histoire. Chaque année, à l'avènement du mois sacré de Ramadhan, cette mosquée, qui palpite d'une spiritualité renouvelée, devient la destination favorite de nombreux fidèles de la région, qui y accomplissent leurs prières des Tarawih, mus par leur piété mais également attirés par l'atmosphère particulière de ce lieu de culte qui fut aussi, pendant des décennies, un havre de cohésion sociale et de compassion. La mosquée En-Nakhla (le palmier), qui doit ce nom à un palmier planté au milieu de sa cour, a été construite au milieu du XIVème siècle dans le quartier "El Kasr Leqdim" (Vieux Palais), considéré comme le premier noyau urbain de la ville de Boussaâda, et qui constituait, à l'époque, un axe important pour les échanges commerciaux, selon M. Abdelkrim Kodifa, chercheur en histoire de la région. Pour cet universitaire, l'idée de construire la mosquée remonte au "wali Essaleh" (saint patron) Sidi Slimane Ibn Rabiaâ bin Rabia, qui a séjourné dans une région voisine avant de choisir comme point de chute Boussaâda (qui n'était alors qu'un petit village), avec un petit groupe de compagnons dont les scoliastes Sidi Thamer et Sidi Dehim. Sur place, il décide d'ériger la mosquée qui sera rapidement le véritable noyau de la cité de Boussaâda dès lors qu'après sa construction, des constructions ont commencé à essaimer autour de ce lieu de culte pour former, peu à peu, la ville, selon M. Kodifa. Cet édifice religieux dont l'architecture est elle-même chargée d'histoire, a été construit selon des procédés (avant-gardistes, pour l'époque) assurant résistance et durabilité grâce à l'utilisation de troncs d'oliviers et de palmiers, tandis que ses murs ont été faits de briques et de "toub" et que ses entrées et ses corridors sont en pierre, donnant ainsi un cachet distinctif à l'édifice. Au fil des années, des facteurs naturels ont provoqué l'usure des fondations de la mosquée, conduisant, à plusieurs reprises, à la fin du siècle dernier, à des travaux de consolidation et de restauration, puis à des modifications destinées à renforcer les fondations et la salle de prière. Lieu incontournable de spiritualité et de sérénité durant le mois sacré Cette mosquée antique "conserve son rôle pionnier, que ce soit en termes de mémorisation du Livre Saint que d'enseignement des préceptes de l'Islam, tenant ainsi pleinement un rôle social incarnant la véritable signification des valeurs que doit diffuser la mosquée parmi la société", a souligné le Cheikh Lakhdar Medjidi, imam de Boussaâda. Pendant le mois sacré du Ramadhan, la mosquée En-Nakhla accueille de nombreuses activités religieuses, notamment des prêches quotidiens sur les vertus du jeûne et autres questions religieuses, ainsi que des lectures en groupe du Saint Coran avant les prières d'Al-Asr (de l'après-midi), en plus, évidemment, des prières de Tarawih qui se déroulent, invariablement, dans une atmosphère de foi profonde, de spiritualité et de sérénité. L'école coranique de la mosquée En-Nakhla, tout aussi active, poursuit également ses activités pédagogiques pendant le mois sacré du Ramadhan qui voit des cheikhs et des enseignants se réunir pour enseigner le Livre Saint et la Sirâ (biographie) du prophète Mohamed (QSSSL). De plus, chaque année, des concours religieux et autres de mémorisation et de récitation du Coran sont organisés durant le mois de jeûne, réunissant des jeunes des différentes mosquées de la ville. "L'atmosphère spirituelle qui caractérise ce pôle de rayonnement de l'Islam est unique, surtout pendant le mois de Ramadhan lorsque les activités religieuses se multiplient", estime Azzedine Louail, un fidèle rencontré par l'APS au sortir des Tarawih. "Pendant le mois sacré du Ramadan, l'antique mosquée joint une magnifique décoration à l'atmosphère spirituelle enveloppant les lieux, créant une association unique entre authenticité et tradition, suscitant un irrésistible attachement aux lieux", affirme, pour sa part, un autre fidèle, Djamel Mahmoudi.


M'SILA - La mosquée "El Atiq" ou "En-Nakhla" comme l'ont toujours appelée les habitants de la région, située au cœur de la ville de Boussaâda dans la wilaya de M'sila, est un véritable phare de rayonnement scientifique et cultuel chargé d'histoire.
Chaque année, à l'avènement du mois sacré de Ramadhan, cette mosquée, qui palpite d'une spiritualité renouvelée, devient la destination favorite de nombreux fidèles de la région, qui y accomplissent leurs prières des Tarawih, mus par leur piété mais également attirés par l'atmosphère particulière de ce lieu de culte qui fut aussi, pendant des décennies, un havre de cohésion sociale et de compassion.
La mosquée En-Nakhla (le palmier), qui doit ce nom à un palmier planté au milieu de sa cour, a été construite au milieu du XIVème siècle dans le quartier "El Kasr Leqdim" (Vieux Palais), considéré comme le premier noyau urbain de la ville de Boussaâda, et qui constituait, à l'époque, un axe important pour les échanges commerciaux, selon M. Abdelkrim Kodifa, chercheur en histoire de la région.
Pour cet universitaire, l'idée de construire la mosquée remonte au "wali Essaleh" (saint patron) Sidi Slimane Ibn Rabiaâ bin Rabia, qui a séjourné dans une région voisine avant de choisir comme point de chute Boussaâda (qui n'était alors qu'un petit village), avec un petit groupe de compagnons dont les scoliastes Sidi Thamer et Sidi Dehim.
Sur place, il décide d'ériger la mosquée qui sera rapidement le véritable noyau de la cité de Boussaâda dès lors qu'après sa construction, des constructions ont commencé à essaimer autour de ce lieu de culte pour former, peu à peu, la ville, selon M. Kodifa.
Cet édifice religieux dont l'architecture est elle-même chargée d'histoire, a été construit selon des procédés (avant-gardistes, pour l'époque) assurant résistance et durabilité grâce à l'utilisation de troncs d'oliviers et de palmiers, tandis que ses murs ont été faits de briques et de "toub" et que ses entrées et ses corridors sont en pierre, donnant ainsi un cachet distinctif à l'édifice.
Au fil des années, des facteurs naturels ont provoqué l'usure des fondations de la mosquée, conduisant, à plusieurs reprises, à la fin du siècle dernier, à des travaux de consolidation et de restauration, puis à des modifications destinées à renforcer les fondations et la salle de prière.
Lieu incontournable de spiritualité et de sérénité durant le mois sacré
Cette mosquée antique "conserve son rôle pionnier, que ce soit en termes de mémorisation du Livre Saint que d'enseignement des préceptes de l'Islam, tenant ainsi pleinement un rôle social incarnant la véritable signification des valeurs que doit diffuser la mosquée parmi la société", a souligné le Cheikh Lakhdar Medjidi, imam de Boussaâda.
Pendant le mois sacré du Ramadhan, la mosquée En-Nakhla accueille de nombreuses activités religieuses, notamment des prêches quotidiens sur les vertus du jeûne et autres questions religieuses, ainsi que des lectures en groupe du Saint Coran avant les prières d'Al-Asr (de l'après-midi), en plus, évidemment, des prières de Tarawih qui se déroulent, invariablement, dans une atmosphère de foi profonde, de spiritualité et de sérénité.
L'école coranique de la mosquée En-Nakhla, tout aussi active, poursuit également ses activités pédagogiques pendant le mois sacré du Ramadhan qui voit des cheikhs et des enseignants se réunir pour enseigner le Livre Saint et la Sirâ (biographie) du prophète Mohamed (QSSSL).
De plus, chaque année, des concours religieux et autres de mémorisation et de récitation du Coran sont organisés durant le mois de jeûne, réunissant des jeunes des différentes mosquées de la ville.
"L'atmosphère spirituelle qui caractérise ce pôle de rayonnement de l'Islam est unique, surtout pendant le mois de Ramadhan lorsque les activités religieuses se multiplient", estime Azzedine Louail, un fidèle rencontré par l'APS au sortir des Tarawih.
"Pendant le mois sacré du Ramadan, l'antique mosquée joint une magnifique décoration à l'atmosphère spirituelle enveloppant les lieux, créant une association unique entre authenticité et tradition, suscitant un irrésistible attachement aux lieux", affirme, pour sa part, un autre fidèle, Djamel Mahmoudi.