Deux ONG expriment leur "profonde préoccupation" face à la "crise persistante" des droits humains au Sahara occidental occupé

GENEVE - Deux ONG internationales ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la "crise persistante" des droits humains au Sahara occidental occupé par le Maroc, appelant le Conseil de sécurité à inclure la surveillance des droits de l'homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO). "Nous prenons la parole pour exprimer notre profonde préoccupation face à la crise persistante des droits humains dans le territoire occupé du Sahara occidental, où le peuple sahraoui vit sous un système d'occupation qui le prive systématiquement de ses droits", soulignent la Fédération internationale pour la protection des droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi que le Mouvement international des jeunes et des étudiants pour les Nations unies, dans une déclaration conjointe lue par l'activiste sahraouie, Amma Lahbib, lors du débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme à l'occasion de la 58e session du Conseil des droits de l'homme. Selon ces deux ONG, "les défenseurs des droits humains, les journalistes et les étudiants sahraouis sont régulièrement pris pour cible pour avoir dénoncé ou documenté des abus". Les manifestants pacifiques, poursuivent-elles, "sont confrontés à la violence et à l'intimidation. Nombre d'entre eux sont arrêtés arbitrairement". "Ces actions ne sont pas isolées, mais reflètent une politique visant à museler la dissidence et les appels légitimes à l'autodétermination", soutiennent ces ONG. Elles appellent, à ce titre, le Conseil des droits de l'homme à "jouer désormais pleinement son rôle pour aider le peuple du Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, et protéger ses droits humains". "Les violations commises dans le territoire occupé du Sahara occidental, territoire non autonome qui attend d'exercer ses droits conformément aux résolutions de l'ONU, ne devraient pas être passées sous silence", insistent ces organisations de défense des droits de l'homme. Elles exhortent, dans ce contexte, le Haut-Commissaire et le Conseil des droits de l'homme à "saisir cette occasion pour appeler le Conseil de sécurité à inclure la surveillance des droits humains dans le mandat de la MINURSO, qui reste la seule mission moderne de l'ONU sans mandat relatif aux droits humains". Dans un rapport sur la situation concernant le Sahara occidental publié en octobre, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'était dit "préoccupé" par le manque d'accès "persistant" du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) au Sahara occidental. Il a soutenu, à ce titre, que "le manque d'accès à des informations de première main et l'absence de surveillance indépendante, impartiale, globale et régulière de la situation des droits humains ont continué d'être préjudiciables à une évaluation globale de la situation des droits humains dans la région". Guterres avait assuré, d'ailleurs, que le HCDH a continué de recevoir des rapports faisant état de "restrictions, d'intimidation et de harcèlement visant les militants sahraouis qui défendent le droit à l'autodétermination", preuve, selon lui, que "l'espace civique se réduit de plus en plus".    

Mars 21, 2025 - 20:28
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Deux ONG expriment leur "profonde préoccupation" face à la "crise persistante" des droits humains au Sahara occidental occupé
Deux ONG expriment leur "profonde préoccupation" face à la "crise persistante" des droits humains au Sahara occidental occupé

GENEVE - Deux ONG internationales ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la "crise persistante" des droits humains au Sahara occidental occupé par le Maroc, appelant le Conseil de sécurité à inclure la surveillance des droits de l'homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO).

"Nous prenons la parole pour exprimer notre profonde préoccupation face à la crise persistante des droits humains dans le territoire occupé du Sahara occidental, où le peuple sahraoui vit sous un système d'occupation qui le prive systématiquement de ses droits", soulignent la Fédération internationale pour la protection des droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi que le Mouvement international des jeunes et des étudiants pour les Nations unies, dans une déclaration conjointe lue par l'activiste sahraouie, Amma Lahbib, lors du débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme à l'occasion de la 58e session du Conseil des droits de l'homme.

Selon ces deux ONG, "les défenseurs des droits humains, les journalistes et les étudiants sahraouis sont régulièrement pris pour cible pour avoir dénoncé ou documenté des abus".

Les manifestants pacifiques, poursuivent-elles, "sont confrontés à la violence et à l'intimidation. Nombre d'entre eux sont arrêtés arbitrairement".

"Ces actions ne sont pas isolées, mais reflètent une politique visant à museler la dissidence et les appels légitimes à l'autodétermination", soutiennent ces ONG.

Elles appellent, à ce titre, le Conseil des droits de l'homme à "jouer désormais pleinement son rôle pour aider le peuple du Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, et protéger ses droits humains".

"Les violations commises dans le territoire occupé du Sahara occidental, territoire non autonome qui attend d'exercer ses droits conformément aux résolutions de l'ONU, ne devraient pas être passées sous silence", insistent ces organisations de défense des droits de l'homme.

Elles exhortent, dans ce contexte, le Haut-Commissaire et le Conseil des droits de l'homme à "saisir cette occasion pour appeler le Conseil de sécurité à inclure la surveillance des droits humains dans le mandat de la MINURSO, qui reste la seule mission moderne de l'ONU sans mandat relatif aux droits humains".

Dans un rapport sur la situation concernant le Sahara occidental publié en octobre, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'était dit "préoccupé" par le manque d'accès "persistant" du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) au Sahara occidental.

Il a soutenu, à ce titre, que "le manque d'accès à des informations de première main et l'absence de surveillance indépendante, impartiale, globale et régulière de la situation des droits humains ont continué d'être préjudiciables à une évaluation globale de la situation des droits humains dans la région".

Guterres avait assuré, d'ailleurs, que le HCDH a continué de recevoir des rapports faisant état de "restrictions, d'intimidation et de harcèlement visant les militants sahraouis qui défendent le droit à l'autodétermination", preuve, selon lui, que "l'espace civique se réduit de plus en plus".