Menace

La situation entre l’Iran et les États-Unis va-t-elle réellement s’envenimer au point de craindre un conflit armé entre les deux pays, ou les deux régimes maintiendront-ils la même guerre froide qui les oppose depuis plus de quarante ans maintenant ? A la suite des bombardements au Yémen et des menaces iraniennes, la question se pose. […]

Mars 21, 2025 - 20:52
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Menace

La situation entre l’Iran et les États-Unis va-t-elle réellement s’envenimer au point de craindre un conflit armé entre les deux pays, ou les deux régimes maintiendront-ils la même guerre froide qui les oppose depuis plus de quarante ans maintenant ? A la suite des bombardements au Yémen et des menaces iraniennes, la question se pose. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé de son côté hier que les menaces américaines contre son pays ne mèneraient «nulle part», à l’heure où l’Iran réfléchit à sa réponse à une lettre du président Donald Trump appelant à des négociations sur le nucléaire. «Les Américains doivent savoir que les menaces ne les mèneront nulle part face à l’Iran. Eux et d’autres doivent savoir qu’ils recevront une gifle sévère s’ils portent atteinte à la nation iranienne», a-t-il déclaré dans un discours retransmis en direct à la télévision. Le 7 mars, Donald Trump a déclaré avoir écrit à l’Iran pour proposer des négociations visant, selon lui, à prévenir le développement par Téhéran d’armes nucléaires, brandissant la menace d’une intervention militaire. «Je leur ai écrit une lettre en disant que j’espère que vous allez négocier parce que si on doit attaquer militairement, ce sera une chose terrible pour eux», a affirmé le président américain. En 2018, lors de son premier mandat, Donald Trump s’est retiré unilatéralement d’un accord international sur le programme nucléaire iranien, et a rétabli des sanctions contre l’Iran. L’accord prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d’un encadrement des activités nucléaires iraniennes. Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que la lettre de Donald Trump constituait davantage une «menace» qu’une opportunité, ajoutant que Téhéran y répondrait «dans les prochains jours». Donald Trump se dit prêt à un dialogue avec l’Iran, ennemi juré des États-Unis, mais a renforcé en parallèle sa politique dite de «pression maximale» à l’encontre de l’Iran. Les pays occidentaux, États-Unis en tête, accusent depuis des décennies l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire n’existent qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Ainsi, si Donald Trump a parmi ses promesses de campagne assuré à ses électeurs que lui président, les États-Unis ne se lancerait pas dans des guerres coûtant la vie à des soldats américains tout en siphonnant l’argent des contribuables, il semble ne pas totalement rejeter l’idée d’un conflit armé avec le régime des mollahs. Reste à voir si le dirigeant américain utilise la menace militaire pour «discipliner» Téhéran, ou s’il a réellement l’intention d’engager des actions militaires contre la République islamique, déclenchant des réactions en chaîne dont on ne peut encore mesurer les portées.