La ploutocratie chérifienne ou l’art de transformer la chair humaine en devise d’échange

Par Mohamed El-Maadi – La ploutocratie chérifienne, dans son délire mégalomaniaque, déverse son fiel migratoire sur les Canaries avec le cynisme d’un marchand d’esclaves des temps modernes. Ce royaume vermoulu, dirigé par une caste kleptocrate experte en prestidigitation diplomatique, excelle dans l’art de transformer la chair humaine en devise d’échange géopolitique.

Quelle farce grotesque que cette prétendue «vitrine africaine», véritable lupanar diplomatique où se marchandent les consciences ! Le Makhzen, cette hydre tentaculaire, transforme son territoire en entonnoir à misère humaine pendant que ses thuriféraires hexagonaux, gavés de prébendes et d’arrangements juteux, se vautrent dans un mutisme veule et complice.

Les Retailleau et autres pitres de la droite française, ces Tartuffes modernes si prompts d’ordinaire à vomir leur bile anti-migratoire, se métamorphosent en eunuques diplomatiques dès que le chéquier royal s’entrouvre. La prostitution des principes atteint ici des sommets vertigineux, à l’image des minarets clinquants qui masquent mal la déliquescence d’un système féodal repeint aux couleurs du néolibéralisme.

Pendant que le monarque parade dans ses palais kitsch, jonglant entre ses délires de grandeur et ses calculs machiavéliques, son royaume se transforme en vaste officine de trafic humain institutionnalisé. La légalisation du cannabis n’est que la cerise hallucinogène sur le gâteau pourri d’une gouvernance où le cynisme le dispute à la barbarie.

Cette oligarchie mafieuse, drapée dans ses oripeaux modernistes, manipule les flux migratoires comme un proxénète gère son «business». Les contrats mirifiques signés avec la France valent bien quelques milliers de vies broyées sur l’autel du pragmatisme mercantile. Le silence des «élites» françaises se monnaye au prix fort, dans cette bourse aux consciences où la dignité humaine est cotée en bourse.

Le Maroc version 2025 n’est qu’un vaste souk où tout s’achète, des silences complices aux indignations sélectives. Cette monarchie décadente, tel un camelot de la misère, brade l’humanité pendant que ses parrains européens, repus de compromissions, détournent pudiquement le regard.
Les «Coffee Shops» légalisés ne sont que l’opium d’une modernité en trompe-l’œil, pendant que dans les coulisses du royaume, la tragédie humaine se joue sous la direction d’un régime nécrosé jusqu’à la moelle. Cette «success story» africaine n’est qu’une fable obscène, écrite avec l’encre de la souffrance et reliée par la corruption.

La cour chérifienne, dans sa morgue aristocratique, orchestre ce ballet macabre où les migrants ne sont que des pions sur l’échiquier de ses basses œuvres. Les dividendes de cette politique scélérate s’accumulent dans les coffres d’un système où l’infamie s’est érigée en mode de gouvernance.

Ce royaume schizophrène, oscillant entre façade rutilante et pourriture morale, incarne la quintessence d’une politique où l’être humain n’est plus qu’une variable d’ajustement dans l’équation du profit. La «vitrine africaine» n’est finalement qu’un étal de boucher où se débite la chair des désespérés, sous le regard avide des courtisans et le silence assourdissant des complices.

M. E.-M.

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