Futur pôle référentiel de la santé : Une foultitude de projets en chantier à Souk-Ahras

Longtemps considérée comme un désert médical totalement dépendant des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) d’Annaba et de Constantine, la wilaya de Souk-Ahras a bénéficié d’une aide budgétaire importante en matière d’infrastructures et d’équipements sanitaires, au point de prétendre aujourd’hui au statut honorifique de pôle référentiel de la santé. Des chantiers d’envergure ont ainsi été ouverts un peu partout à travers tout le territoire de cette circonscription administrative, touchant la majeure partie des communes et des agglomérations souffrant d’une prestation sanitaire insuffisante. Une action encore en cours, les projets n’ayant été lancés que depuis trois ou quatre années pour la plupart d’entre eux, mais qui, à terme, permettra de réduire les disparités d’accès aux soins. C’est du moins ce qu’en attend Khemissi Goudjili, le directeur de la Santé, qui assurait à la presse qu’il ferait de son mieux pour que les projets  lancés soient réalisés conformément aux normes techniques applicables, avec un suivi continu sur le terrain de l’avancement des travaux et la réception des établissements dans les délais. Ce responsable cite à titre d’exemple la décision de relance, il y a deux années, du projet d’hôpital de 120 lits de M’daourouch, dont le dossier était gelé et dont les travaux sont actuellement avancés à hauteur de 70 %. Il fait noter qu’au vu de ces résultats encourageants, la tutelle a décidé d’octroyer une enveloppe de 120 milliards destinée à l’équipement de cet établissement. La mesure de déblocage a également permis la relance du projet d’un hôpital psychiatrique dans la commune d’Oum Laadhaim, d’un hôpital de 60 lits dans la commune de Haddada, d’un pavillon des urgences médico-chirurgicales et d’un centre d’hémodialyse à Sédrata, laquelle est la seconde plus grande agglomération de la wilaya. Des structures qui s’ajouteront au complexe mère-enfant (120 lits) du chef-lieu de wilaya et à l’hôpital de 60 lits de Taoura, tous deux réceptionnés en 2019, ainsi qu’à l’hôpital Ibn Rochd, l’ancien hôpital régional de Souk-Ahras et l’hôpital Houari Boumediene de Sédrata, outre six structures privées (deux établissements hospitaliers et quatre centres d’hémodialyses). Le directeur de la Santé indique, non sans fierté, que ces équipements permettront une couverture sanitaire de meilleure facture en mettant à disposition des malades un lit pour 983 habitants, un hôpital pour 171.444 habitants et une polyclinique pour 21.434 habitants. Des infrastructures qui sont renforcées, révèle le même responsable, par deux Établissements Hospitaliers Privés (EHP) à Souk-Ahras et Sédrata ainsi que trois centres de diagnostics gérés par des particuliers. En matière d’équipements et de dotation en matériel médical, nous apprendrons que la wilaya dispose actuellement de quatre scanners, l’un de 64 barrettes et les trois autres de 16 barrettes, qui sont mis à la disposition du public à Souk-Ahras, Taoura et Sédrata. Ceci en plus de deux appareils IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), l’un mis en service à l’hôpital régional Sebti Kaarer de Souk-Ahras et le second à l’Établissement Hospitalier Spécialisé (EHS) Houari Boumediene de Sédrata. On n’omettra pas de signaler l’ouverture imminente de l’hôpital privé El Bacha implanté au Plan d’Occupation du Sol (POS 10) du chef-lieu de la wilaya, qui vient quant à lui de recevoir son arrêté d’exploitation.

Ahmed Allia

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