Vestige encombrant
Par Mohamed El-Maadi – Chaque sortie de Xavier Driencourt ne fait que confirmer combien l’Algérie a eu raison de le mettre dehors, comme on se débarrasse d’un vestige encombrant d’une époque révolue. L’article Vestige encombrant est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Par Mohamed El-Maadi – L’ancien ambassadeur français, Xavier Driencourt, piqué au vif par les piques d’Algeriepatriotique, nous gratifie d’un spectacle qui oscille entre farce et tragédie. Son ego meurtri se débat comme un poisson hors de l’eau, prouvant par ses gesticulations médiatiques que la vérité fait mal, surtout quand elle touche juste.
Son «plan Sansal» ? Une fantaisie digne d’un scénario de série Z. Voilà-t-il pas que notre stratège en chambre imagine le GIGN s’aventurant en territoire algérien ! Risible ignorance : il oublie commodément que les forces spéciales algériennes, forgées dans la lutte antiterroriste, ne sont pas exactement des boy-scouts. Ces commandos, qui ont traqué et éliminé les terroristes quand d’autres négociaient avec eux, feraient probablement de cette opération fantaisiste un cas d’école en matière de ridicule diplomatique.
Parlons de son outrage sélectif concernant la mémoire. Il ose qualifier d’empoisonnement le souvenir sacré des martyrs algériens, lui dont le pays résonne encore des «Maréchal, nous voilà !» Notre homme préfère manifestement les pages glorieuses de Vichy aux sacrifices des combattants de la liberté. La collaboration était-elle moins «empoisonnante» que la résistance algérienne, Monsieur l’ambassadeur ?
Ses menaces administratives ? Un pistolet à eau brandi par un enfant capricieux. Les visas ? Quel anachronisme ! Les Algériens ont depuis longtemps tourné leur regard vers d’autres horizons. La Statue de la Liberté leur fait plus envie que la Tour Eiffel depuis trois décennies. Pendant que Driencourt agite ses «mesurettes», la jeunesse algérienne conquiert la Silicon Valley.
Et cette statistique qu’il brandit comme une menace – 10% de la population française d’origine algérienne ! – A-t-il oublié que ces mêmes Algériens ont reconstruit la France d’après-guerre ? Un immeuble sur deux, un kilomètre de route sur trois : voilà l’héritage de ceux qu’il regarde de haut. Pendant que leurs pères reconstruisaient la France, les «vrais Français» se remettaient doucement de leur enthousiasme pour Pétain, celui qui faisait salle comble à la veille de la Libération.
Quelle ironie de voir ce représentant d’une nation qui a dû être libérée par les GI’s – et par les tirailleurs algériens, faut-il le rappeler – donner des leçons de dignité nationale ! La France de Driencourt, c’est celle qui troquait les bottes allemandes pour les rangers américaines pendant que les Algériens versaient leur sang pour une liberté qui leur serait ensuite refusée.
Son amertume n’est que le reflet pathétique d’une diplomatie française incapable de comprendre que le monde a changé. Pendant qu’il parade sur les plateaux télévisés complaisants, l’Algérie avance, construisant son avenir sans se soucier des jappements d’un ambassadeur déchu qui confond encore influence diplomatique et relents colonialistes.
Qu’il continue donc ses apparitions médiatiques. Chaque sortie ne fait que confirmer combien l’Algérie a eu raison de le mettre dehors, comme on se débarrasse d’un vestige encombrant d’une époque révolue.
M. E.-M.
L’article Vestige encombrant est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Quelle est votre réaction ?