La toile qui a fait trembler la France : Ultras c’est ultra !
L’inquiétude est son paroxysme à Paris et au-delà de la capitale française, à quatre jours de la rencontre de football mettant aux prises l’équipe de France et Israël. La confrontation est déjà classée à haut risque, au vu des menaces sécuritaires qui pèsent sur l’organisation d’un tel rendez-vous, à l’ombre d’un génocide perpétré depuis plus […] The post La toile qui a fait trembler la France : Ultras c’est ultra ! first appeared on L'Est Républicain.
L’inquiétude est son paroxysme à Paris et au-delà de la capitale française, à quatre jours de la rencontre de football mettant aux prises l’équipe de France et Israël. La confrontation est déjà classée à haut risque, au vu des menaces sécuritaires qui pèsent sur l’organisation d’un tel rendez-vous, à l’ombre d’un génocide perpétré depuis plus d’une année par l’entité sioniste contre un peuple palestinien abandonné et exposé à une extermination systématique. Ce que les médias français qualifient avec une certaine hypocrisie de « conflit », en ayant en même temps le sentiment d’avoir échappé à l’autoflagellation, est une guerre menée contre un peuple désarmé et en proie à une fin tragique, où la France est interpellée en tant que partie prenante et en tant que membre permanent d’un Conseil de sécurité « invité » pour la énième fois à se conformer à ses textes fondamentaux. Émotionnellement parlant, Ghaza n’a jamais été aussi proche de Paris qu’en ce moment. L’holocauste du peuple palestinien a semé suffisamment de colère et de révolte dans l’opinion publique internationale pour que la capitale française soit livrée aux répliques, aussi minimes soient-elles, d’une partie suscitant des passions extrêmes et annonçant un jeudi parisien lourd, dans tous les sens du terme. « On y met les moyens. On sait faire. Je ne suis pas plus inquiet que ça. On sait que c’est un match à risque, on en prend acte et on met les moyens. Il le faut pour que ça se passe bien. J’y serai » a tenu à souligner le ministre français des Sports. D’après ce qui est rapporté par les réseaux sociaux, les autorités françaises seraient prêtes à installer un véritable état de siège autour de Paris pour que la situation soit maintenue sous contrôle. Surtout depuis les incidents de mercredi passé. Ce jour-là, à l’occasion du match de Ligue des Champions opposant le Paris Saint-Germain à l’Atlético Madrid, une partie des ultras parisiens, composés d’une majorité maghrébine, algérienne tout particulièrement, a réussi à déployer une immense toile, portant les drapeaux palestinien, libanais, mais aussi algérien, où était écrit « Free Palestine » (libérez la Palestine, NDLR). Ce bout de tissu, puisqu’il restera toujours un bout de tissu, quelle que soit sa dimension, a provoqué un séisme qui a touché les sommets de l’État. C’est devenu désormais une affaire d’État, pour une puissance mondiale dont l’attitude et les positions envers ce qui se passe à Ghaza et au Liban ont toujours ballotté entre neutralité négative et complicité en non-dits avec Tel-Aviv. À cette occasion, plus de 2.500 membres des services de sécurité ont déjà été mobilisés et leur nombre risque bien d’augmenter selon les circonstances. Pendant ce temps, les déclarations de responsables français se multiplient, pour assurer que tout soit maîtrisé. Quoi qu’il en soit et au-delà d’une rencontre de football, somme toute banale et sans attrait spectaculaire, c’est le martyr palestinien qui couvrira Paris et non le sentiment antisémite, comme le font véhiculer les médias français.
Mohamed Mebarki
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