Forum de partenariat Afrique-Russie : Attaf : « des solutions africaines aux problèmes africains »

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, plaide pour la promotion des solutions africaines aux problèmes africains. Intervenant devant ses pairs à l’occasion de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, qui s’est tenue à Sotchi en Russie, le chef de la diplomatie algérienne cite les priorités pour la paix et le développement sur le continent noir. Dans ce sens, il insiste sur « la nécessité de promouvoir des solutions africaines aux problèmes africains, car les solutions imposées de l’extérieur n’ont jamais prouvé leur rôle dans l’extinction des conflits et la résolution des différentes crises auxquels sont confrontés les pays et les peuples du Continent ». Ahmed Attaf met également en avant l’importance de « l’achèvement du processus de décolonisation en Afrique et son élimination une fois pour toutes ». « Il n’y a pas de place pour le colonialisme, ancien ou nouveau, dans le monde d’aujourd’hui et en Afrique d’aujourd’hui », affirme-t-il. L’autre priorité citée par Attaf est « le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les crimes transnationaux qui y sont liés », car ce fléau « est devenu aujourd’hui le défi sécuritaire le plus important qui menace la stabilité de l’Afrique et sape son développement et son progrès », soutient-il. Dans la foulée, le ministre évoque du rôle de l’Afrique dans le monde et réitère l’appel de l’Algérie à « mettre fin à la marginalisation de notre continent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et des différentes organisations économiques, financières et monétaires internationales (…) Cette marginalisation est à l’origine de l’absence de notre continent dans les prises de décisions internationales, même celles qui le concernent directement ». S’agissant du développement économique, l’orateur a mis en avant la nécessité d’accélérer la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda africain 2063, estimant que « tout retard de l’Afrique en matière de développement durable aura un impact majeur sur la prolongation des défis auxquels sont confrontés les pays et les peuples du continent ». Par ailleurs, Attaf revient dans son allocution sur les avantages du partenariat Afrique-Russie « fondé sur un legs historique issu du soutien précieux des amis russes en faveur des pays africains durant leur lutte contre le colonialisme, l’occupation et la domination étrangère, un partenariat ayant évolué grâce aux contributions significatives de la Russie en faveur de la consolidation des capacités des pays africains indépendants, notamment pour asseoir les bases de leurs économies nationales ». Il émet ainsi le vœu de promouvoir ce partenariat « aux plus hauts niveaux possibles, vu l’engagement et l’aspiration communs à contribuer à la construction d’un système de relations internationales, où chacun de nos pays aura sa part légitime en termes de sécurité, de stabilité et de prospérité ». « Nous aspirons aujourd’hui à ajouter un nouvel élan à ce partenariat privilégié et prometteur, à travers la conjugaison et à l’intensification de nos efforts pour concrétiser les recommandations et les conclusions issues des sommets de Sotchi et de Saint-Pétersbourg », ajoute-t-il.  

Samir Rabah

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