Le Martin triste, un danger pour la santé publique : L’Apoce alerte
L’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) alerte sur les dangers liés à la prolifération rapide de l’oiseau dénommé Martin triste. Elle met en garde contre les impacts écologiques et sanitaires de cet oiseau invasif, connu pour son comportement agressif et ses ravages sur la biodiversité locale. C’est […] The post Le Martin triste, un danger pour la santé publique : L’Apoce alerte appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) alerte sur les dangers liés à la prolifération rapide de l’oiseau dénommé Martin triste. Elle met en garde contre les impacts écologiques et sanitaires de cet oiseau invasif, connu pour son comportement agressif et ses ravages sur la biodiversité locale. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de cette organisation.
Appartenant à la famille des Sturnidae (les étourneaux), un oiseau considéré comme l’un des trois plus dangereux au monde, a été observé en Algérie. Cet oiseau est particulièrement redoutable en raison de sa capacité à se reproduire rapidement, ce qui le rend extrêmement menaçant pour l’environnement et la santé publique.
L’étourneau, classé parmi les espèces invasives les plus nuisibles par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), constitue une menace sérieuse pour la faune indigène. Cet oiseau chasse les espèces locales de leurs habitats naturels et provoque un déséquilibre écologique qui fragilise les écosystèmes. Selon Mustapha Adel Ghrib, membre du bureau de l’Association de promotion et d’élevage des oiseaux d’Alger, a souligné que « le Martin triste possède une capacité impressionnante à éliminer d’autres espèces d’oiseaux. Il dévore leurs œufs et leurs petits, et s’approprie leurs nids. Ce prédateur redoutable peut même tuer des corbeaux de grande taille et défend son territoire avec une grande férocité ».
Selon Ghrib cette espèce possède « une remarquable capacité d’imitation des sons humains, surpassant même celle du perroquet. Cet oiseau est capable de reproduire avec précision les voix d’un nourrisson, d’un homme ou d’une femme, une aptitude qui le rend particulièrement perturbateur, notamment dans les zones urbaines ». Cet envahisseur n’affecte pas seulement les écosystèmes, mais aussi les activités humaines. En effet, il s’attaque aux cultures agricoles, causant des pertes économiques importantes pour les agriculteurs.
L’étourneau peut être porteur de maladies et de parasites transmissibles à d’autres espèces, voire à l’homme. Cette situation, si elle n’est pas maîtrisée rapidement, pourrait poser un sérieux problème de santé publique, notamment dans les zones urbaines où cet oiseau prolifère. Ghrib a précisé que le Martin triste est non seulement intelligent, mais aussi très agressif. « Si l’oiseau perçoit un danger, il devient un prédateur extrêmement dangereux », explique-t-il. Il est aussi porteur de maladies graves, telles que la salmonellose et la grippe aviaire, des pathologies dangereuses pour les humains et les animaux. Ce volatile est également susceptible de devenir une source de nuisances sonores, en particulier lorsqu’il se trouve en groupe, car son cri est particulièrement perçant.
L’Apoce appelle les citoyens à la vigilance et au signalement immédiat de cet oiseau aux autorités compétentes. « Chaque signalement est crucial pour limiter l’expansion de cet oiseau et protéger notre environnement », a insisté l’organisation. Pour faire face à cette crise, l’Apoce recommande une collaboration étroite entre les citoyens, les services agricoles et les experts en environnement. Des campagnes de sensibilisation sont également nécessaires pour informer la population des risques liés à cette espèce invasive et des mesures à prendre pour limiter sa propagation.
Originaire d’Inde et d’Asie, le Martin triste n’est pas un oiseau migrateur, mais il peut se déplacer d’un pays à l’autre en utilisant les navires, grâce à sa grande résistance. En Algérie, il a été repéré pour la première fois à Sidi Fredj, près d’Alger, où un couple avec des petits a été observé. Cela suggère que l’espèce se répand non seulement dans les zones urbaines, mais aussi dans les forêts et d’autres régions du pays.
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