Les ennemis de l’Algérie dans la future administration du président Trump
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – J’ai déjà évoqué dans un précédent article les tentacules déployées par le Maroc aux Etats-Unis... L’article Les ennemis de l’Algérie dans la future administration du président Trump est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – J’ai déjà évoqué dans un précédent article les tentacules déployées par le Maroc aux Etats-Unis pour influencer les politiciens américains via un système de lobbying très influent au Congrès américain, tant auprès des démocrates que des républicains. Tous les détails se trouvent dans l’article publié dans Algeriepatriotique le 4 février 2023(1).
Rappelons que le roi Hassan II, une ordure s’il en est, avait fait un rapport sur la montée du FIS en 1991 et avait alerté le département d’Etat américain sur l’existence supposée d’un armement nucléaire algérien et du danger que cela représenterait si le FIS venait au pouvoir, répandant ce que nous appelons aujourd’hui une fake news, ce qui avait incité le FIS à envoyer un message à Hassan II pour rassurer tout le monde à ce sujet, dont la France. Il convient de noter que ce faux jeton de Hassan II soutenait pleinement les islamistes du FIS et qu’il alimentait le terrorisme en fournissant armes et argent, et en offrant une base de repli aux terroristes. En vraie concierge, Hassan II avait aussi alerté la Libye, la Tunisie et l’Egypte pour les avertir que l’Algérie possédait l’arme atomique, ce qui était, bien sûr, totalement faux, faut-il le préciser. Déjà en 1987, le journal espagnol El-Païs avait critiqué l’Algérie à travers un article sur le programme nucléaire – civil, rappelons-le – que nous avions en commun avec l’Argentine. Et qui était derrière cette attaque d’El-Païs ? Le Maroc, encore une fois.
On le voit, déjà à cette époque, Hassan II voulait salir l’image de l’Algérie en fournissant de fausses informations auprès des pays voisins mais aussi auprès du Département d’Etat américain. Bon sang ne peut mentir, dit l’adage : son père Mohammed V, le roi «astronaute» puisqu’il avait été vu sur la Lune, avait déjà mené bien des attaques contre l’Algérie avant de partir explorer l’astre lunaire définitivement. On le sait, le mensonge et la duplicité sont inscrits dans l’ADN bousbirien. Une étude menée en 2016 par l’université de Nottingham a d’ailleurs révélé que le peuple marocain était le plus malhonnête de la planète. Ça ne s’est pas arrangé depuis, on en a des preuves quotidiennes. On se rappelle également que ce Hassan II, véritable despote tyrannique et sournois, a voulu nous envahir pour voler une partie de notre territoire afin d’agrandir son royaume féodal, comme il l’a fait avec le Sahara Occidental. Il existe bel et bien un plan d’occupation de notre territoire par le Maroc depuis des décennies, c’est la raison pour laquelle nous ne cessons d’attirer l’attention contre cet ennemi qui agit pour le compte de la France et d’Israël puisqu’il en est le vassal servile.
Bref, pour en revenir à la politique entriste marocaine auprès des institutions américaines, Hassan II envoyait des rapports réguliers visant l’Algérie non seulement au département d’Etat américain mais aussi à l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, un certain Eliyahu Ben-Elissar, ancien membre de l’Irgoun et représentant du Likoud à la Knesset, et qui transmettait ces rapports à Israël. Ce Ben-Elissar était un vrai diable qui ne peut plus nuire à personne aujourd’hui, puisqu’il grille en enfer pour l’éternité.
Des faucons sionistes et anti-algériens dans l’administration Trump
Après ce préambule consacré au potentiel de nuisance marocain, venons-en maintenant aux ennemis de l’Algérie qui feront partie du prochain gouvernement Trump. Commençons par Marco Rubio, qui a été un fervent partisan des Accords d’Abraham aux côtés de Jared Kushner. Nommé secrétaire d’Etat, il sera à la tête de la politique étrangère états-unienne. Ce faucon n’a rien à envier à Anthony Blinken en matière de soutien à Israël et représente l’aile interventionniste du parti républicain. Il défendra une politique agressive envers la Chine et l’Iran, et visera les pays qui refusent de se soumettre à l’empire, comme Cuba dont sa famille est originaire, ou comme le Venezuela. Mais surtout l’Algérie qui sera désormais dans l’œil du cyclone. N’oublions pas que Rubio entretient des rapports étroits avec le Maroc puisqu’il a été décoré par Mohammed VI et qu’il avait écrit à Blinken en septembre 2022 pour réclamer des sanctions contre l’Algérie qui tombait, selon lui, sous le coup de la Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (la loi CAATSA votée par le Congrès et signée par Trump le 2 août 2017) pour ses achats d’armement à la Russie, rejoignant ainsi le club des «ennemis des Etats-Unis» que sont la Russie, la Corée du Nord et l’Iran.
J’ai évoqué plus haut la proximité de Rubio avec Jared Kushner, le beau-fils de Donald Trump, artisan des Accords d’Abraham. Son père, Charles Kushner, un magnat de l’immobilier sioniste ayant fait 14 mois de prison pour malversations fiscales, vient d’être nommé ambassadeur des Etats-Unis en France par Trump. Il ne dénotera pas dans ce marais peuplé de corrompus sionisés qu’est devenu le monde politico-médiatique français et, grâce à son expérience de l’univers carcéral, il pourra même leur donner quelques trucs pour éviter de glisser sur la savonnette dans les douches des prisons.
Autre élément connu pour son hostilité envers l’Algérie, Elise Stefanik, nommée ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies. Celle qui est considérée comme la plus jeune représentante républicaine au Congrès est une pro-israélienne fanatique et une anti-algérienne résolue. Elle a été très active au sein de la commission de la Chambre mise en place pour enquêter sur la «sécurité des juifs sur les campus» des universités américaines (!), ce qui a mené à la démission de deux présidentes d’université. En octobre dernier, Stefanik a accusé l’ONU de «croupir dans l’antisémitisme». Inutile de préciser qu’elle va s’appliquer à nous attaquer depuis l’ONU. Stefanik est aussi très proche du fou furieux va-t-en-guerre, le sénateur Lindsey Graham, qui avait bloqué Ramtane Lamamra dans sa nomination au poste d’envoyé spécial de l’ONU en Libye.
Troisième personnage anti-algérien destiné à rejoindre la future administration Trump, l’ex-chef des renseignements lors du premier mandat de Trump, Richard Grenell, qui sera sans doute nommé conseiller à la Sécurité nationale, un autre poste stratégique. Grenell a également été ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne où il était chargé du dossier «Holocaust». Rappelons que l’Allemagne paie toujours des dédommagements à Israël pour les crimes commis par le IIIe Reich envers les juifs, qu’elle a aidé l’entité sioniste dans sa guerre de 2006 contre le Liban et qu’elle continue à apporter son soutien inconditionnel à Israël dans son génocide contre le peuple palestinien à Gaza et ses bombardements massifs au Liban. Nous pouvons compter sur ce Grenell pour défendre bec et ongles l’entité sioniste et pour combattre l’Algérie.
Enfin, un autre personnage haut en couleurs fait son apparition dans le cénacle des fervents partisans d’Israël avec la nomination du Britannico-Hongrois d’origine Sebastian Gorka au poste d’assistant adjoint du président et de directeur principal de la lutte contre le terrorisme. Devenu citoyen américain en 2012, Gorka est un islamophobe acharné et un soutien inconditionnel d’Israël proche de Steve Bannon et de «l’alt-right» (mouvement nationaliste blanc d’extrême droite qui s’est notamment illustré lors des violents affrontements à Charlottesville en 2017). Cette nomination préfigure également une intensification des tensions entre les Etats-Unis et l’Algérie pour le soutien de notre pays à la Palestine. En effet, pour Gorka, il n’y a tout simplement pas de Palestine. A ses yeux, elle n’existe pas. En outre, selon lui, 98% des «terroristes» aux États-Unis sont des musulmans, opposés aux valeurs américaines et donc des assassins en puissance. Fait intéressant, né à Londres de parents hongrois, Gorka s’est engagé dans l’armée territoriale britannique en tant que volontaire où il a été incorporé dans la 22e compagnie du groupe de renseignement et de sécurité, une unité d’interrogatoire active au sein de l’OTAN. Il était chargé d’évaluer les menaces émanant de l’IRA. Dans les années 1990, Sebastian Gorka s’est installé en Hongrie où il a travaillé pour le ministère de la Défense et a été conseiller de Viktor Orbán. Tout le monde connaît la ferveur d’Orbán dans son soutien à Israël et on ne s’étonnera donc pas que son ex-conseiller partage ses convictions.
Anecdote valant d’être citée, son père, Paul Gorka, un anticommuniste convaincu, avait créé en Hongrie communiste début des années 1950 une organisation secrète d’étudiants chrétiens pour renverser l’emprise communiste. C’est l’agent double britannique du KGB Kim Philby qui a démantelé le réseau et envoyé le père Gorka en prison dont il s’est échappé au cours de la «Révolution hongroise» de 1956 pour rejoindre le Royaume-Uni.
Ces individus fondamentalement pro-sionistes et anti-algériens à des postes-clés dans la future administration Trump nous promettent de sérieux problèmes dès l’arrivée du Président nouvellement élu à la Maison-Blanche. Comptons aussi sur l’influence néfaste du belliciste Lindsey Graham pour secouer le cocotier en cas d’éventuels relâchements. Si, bien sûr, Donald Trump n’est pas assassiné, ce qui reste une éventualité à considérer vu les tentatives précédentes avortées. On connait l’histoire violente des Etats-Unis et leur faculté à éliminer leurs Présidents. Le tir qui a visé Trump le 13 juillet dernier en Pennsylvanie était peut-être un avertissement pour lui signifier qu’il est désormais dans la ligne de mire et qu’il peut être liquidé à n’importe quel moment. Le journal américain The Hill, basé à Washington DC, rapporte que plusieurs membres du cabinet de Trump ont déjà fait l’objet de menaces à la bombe autour de la date du Thanksgiving, cette fin novembre. C’est donc une affaire à suivre.
La France, fer de lance de la campagne anti-algérienne
L’affaire Sansal apporte de l’eau au moulin à nos nombreux ennemis. L’Europe se mêle maintenant de la partie en rejoignant la chorale créée en France pour exiger la libération du soldat Sansal. Sachant que Rubio a déjà voulu isoler notre pays, poussé dans le dos par le lobby sioniste et alléché par l’argent du larbin marocain, il s’emparera de l’affaire Sansal dès son arrivée à la Maison-Blanche pour poursuivre son projet de blacklister l’Algérie. L’objectif est très clair et extrêmement grave : il s’agit ni plus ni moins que de mettre l’Algérie au ban des nations pour son prétendu «soutien au terrorisme». Sachant que l’Algérie soutient la lutte du Hamas et du Hezbollah contre l’entité génocidaire d’Israël, ainsi que le Polisario qui résiste à l’entité voyou du Maroc et qui sera bientôt catalogué mouvement terroriste grâce aux basses manœuvres marocaines, déclarer notre pays en tant qu’Etat voyou au même titre que la Russie, la Corée du Nord et l’Iran sera un jeu d’enfant pour nos ennemis. Marion Maréchal Le Pen a déjà franchi le pas au Parlement européen, en accusant l’Algérie d’être un Etat voyou. N’oublions pas non plus que la plainte contre Netanyahou et Gallant déposée par le regretté Gilles Devers à la CPI a été soutenue et encouragée par l’Algérie. Et nous pouvons compter sur la perfidie du lobby marocain pour mettre son grain de sel dans une campagne anti-algérienne à l’international. L’Algérie doit donc redoubler de vigilance et se préparer à affronter les coups de boutoir d’une coalition impérialiste.
On connaît le «deux poids, deux mesures» propre à l’Occident. C’est évidemment un non-sens d’accuser l’Algérie de soutenir le terrorisme alors qu’elle l’a combattu avant tout le monde. Hillary Clinton a reconnu publiquement que ce sont les Etats-Unis qui ont créé Al Qaïda, et l’Occident, dont la France, a soutenu, financé, armé et formé les terroristes djihadistes qui ont déferlé sur les pays arabes, en commençant par l’Algérie au cours des années 1990, et qui a payé le prix fort pour combattre le terrorisme. De plus, les pays occidentaux offrent le gîte et le couvert à tous les terroristes islamistes de la planète. Souvenons-nous aussi qu’Al Nosra faisait «du bon boulot» en Syrie, selon Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères à l’époque où la Syrie était plongée dans le chaos. Rappelons-nous également quand Netanyahou allait rendre visite aux djihadistes d’Al Nosra blessés qu’Israël soignait dans un hôpital de campagne sur le plateau du Golan, et que le terrorisme est inscrit dans les gènes de l’entité sioniste qui a commis des attentats meurtriers en toute impunité à travers le monde. Et enfin, coïncidence plus qu’étrange, c’est au moment où l’entité génocidaire d’Israël, dont l’armée a reçu une raclée du Hezbollah, demande un cessez-le-feu au Liban, qu’un melting-pot de groupes terroristes issus d’Al Qaïda et se faisant appeler Hayat Tahrir al-Cham, engraissés par Israël, la Turquie et l’OTAN, gonflés à bloc et comportant dans leurs rangs des milliers de combattants étrangers – dont les fameux Ouighours chéris des Occidentaux – avec des commandants ukrainiens et turcs, munis d’armes lourdes et de nombreux drones, se ruent sur Alep en Syrie et cherchent à renverser Bachar Al-Assad, plongeant à nouveau la Syrie dans le chaos.
La campagne française anti-Algérie prend des proportions ahurissantes et se déploie à l’international, avec l’Union européenne qui rejoint la chorale «Libérez Sansal» et le New York Times qui publie un article de la journaliste et avocate israélienne Ephrat Livni, ancienne journaliste du Jerusalem Report, avec tous les poncifs auxquels on peut s’attendre de la part d’une sioniste israélienne à l’égard de l’Algérie. Parallèlement, le larbin Kamel Daoud justifie son Goncourt Baisse-froc en publiant un appel à la libération de son comparse Sansal dans le journal Le Point du milliardaire François Pinault, appel cosigné par de nombreux intellectuels ou prétendus tels, prix Nobel et autres champions des «droits de l’Homme» et de la «démocratie», parmi lesquels on trouve, en vrac, Alain Finkielkraut, Franz-Olivier Giesbert, Sophia Aram, Salman Rushdie, Elisabeth Badinter, Caroline Fourest, Philippe Val, Tahar Ben Jelloun et l’inénarrable et entarté récidiviste Bernard-Henri Lévy que Bourdieu décrivait très justement comme étant «celui que ma concierge prend pour un journaliste, les journalistes pour un philosophe et les philosophes pour ma concierge». Précisons au passage que le journal Le Point est réputé pour ses nombreuses fausses informations, ses condamnations en justice pour diffamation et sa ligne éditoriale clairement d’extrême droite et islamophobe, et que son directeur de publication, Franz-Olivier Giesbert, a eu bien des fois maille à partir avec la justice. C’est dans ce torchon que David Daoud déverse sa haine de l’Algérie en remplissant la mission qui lui a été confiée. Car il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que la naturalisation de Sansal, son envoi en Algérie et l’attribution du Goncourt à Daoud, font partie d’un plan prémédité particulièrement bien conçu pour tenter de nuire à l’Algérie. L’intervention du lauréat du prix Goncourt-Baisse-froc qui braille dans les médias pour taper sur l’Algérie et lancer une campagne internationale en faveur de Sansal, comme on le voit avec son appel dans Le Point et l’article dans le New York Times, en sont la preuve. Il ne manque plus qu’un concert de Bob Geldof.
Un mot tout de même sur l’avocat de Sansal. François Zimeray est un ancien député européen socialiste, ami intime de l’admirateur d’Al Nosra, à savoir Laurent Fabius. Il a été nommé ambassadeur de France pour les droits de l’Homme et envoyé ensuite comme ambassadeur au Danemark. Les socialistes ayant jugé qu’il était par trop pro-israélien en 2004, il n’a pas été reconduit sur les listes électorales et il a retrouvé sa fonction d’avocat en se spécialisant dans… devinez quoi… les droits de l’Homme ! Issu d’une famille juive originaire d’Algérie et du Maroc, il est très «shoatisé», puisqu’on le décrit fort marqué par la Shoah et qu’il a été nommé en 2009 ambassadeur «chargé de la dimension internationale de la Shoah et de la mémoire de l’Holocauste». En 2018, il a été nommé conseiller par la «Commission politique intérieure de l’Assemblée nationale du Venezuela», présidée par le clown Juan Guaidó, nommé président du Venezuela par la CIA, pour la représenter devant les juridictions et institutions internationales au sujet des «graves violations des droits de l’Homme» commises au Venezuela sous, bien sûr, «le régime du méchant Nicolas Maduro». Zimeray a aussi été l’avocat de Carlos Ghosn lorsqu’il était incarcéré au Japon, ainsi que celui de Ghislaine Maxwell, la complice de Jeffrey Epstein. Il est l’un des fondateurs du Cercle Léon Blum dont l’objectif est de combattre l’antisémitisme mais aussi l’antisionisme en France. Il est scandalisé par le fait que l’on ose accuser Israël de génocide et on le trouve aux côtés de tous les soldats de l’empire et agents de la CIA, tels que Guaidó ou Maxwell comme vu plus haut, mais aussi de la Birmane Aung San Suu Kyi, de l’Ukrainienne Ioulia Tymochenko, de la dirigeante des Femen, l’Ukrainienne Inna Shevchenko, du Tunisien Moncef Marzouki, et enfin, de celui qui nous occupe, Boualem Sansal. Le choix de cet avocat devrait lever tous les doutes chez certains sceptiques quant au rôle d’agent sioniste exercé par Boualem Sansal.
L’Algérie dans l’œil du cyclone impérialiste américain et néocolonialiste français
Trump au pouvoir, nous allons essuyer des tirs croisés entre, d’une part, l’Union européenne entraînée par l’hostilité manifeste de la France macronienne, entièrement soumise à Israël et dont le point de départ de cette offensive anti-algérienne a été la reconnaissance de la «marocanité» du Sahara Occidental par Macron et, d’autre part, les Etats-Unis avec des éléments ennemis de l’Algérie au sein de sa nouvelle administration.
Tous ces éléments combinés doivent nous amener à nous préparer à une offensive américaine dès l’accession de Trump au pouvoir. Nous aurions cependant beaucoup à gagner si nous commencions à réfléchir à mettre en place un lobbying comme les Marocains l’ont fait depuis longtemps via leur agence de phosphate qu’ils volent aux Sahraouis. Ils ont dépensé des millions d’euros afin de s’attirer la complaisance des politiciens américains et européens à l’égard de leur occupation illégale du Sahara Occidental. N’oublions pas que bien des sénateurs américains et une bonne part des députés européens sont dans la poche du Makhzen. Souvenons-nous du Marocgate. Nous devons donc rattraper le temps perdu et réfléchir pour poser les jalons d’un lobby influent en basant notre travail sur notre histoire commune avec les Etats-Unis et qui remonte à leur naissance. Les pères fondateurs américains connaissaient bien l’Algérie, notamment la façon dont nous avons impacté la marine états-unienne. L’Algérie a marqué l’histoire des Etats-Unis de bien des façons. Sans parler du discours de John Fitzgerald Kennedy, qui soutenait l’indépendance de notre pays ou encore du rôle de l’Algérie dans la libération des otages américains dans l’ambassade américaine en Iran en 1979.
Ne gaspillons pas nos ressources dans le vent, construisons un think tank à partir d’un point d’appui en Europe et qui rejoindrait les Etats-Unis pour faire connaître l’Algérie autrement que par la propagande algérophobe franco-maroco-sioniste. Tablons aussi sur le fait que nous sommes proches de la Russie et que Trump, comme il l’a promis, voudra mettre fin au conflit avec la Fédération de Russie dans lequel les néocons ont entraîné les démocrates américains. Il nous faut limiter le degré de nuisance des éléments anti-algériens cités plus haut car ils feront tout pour isoler l’Algérie et la blacklister. Nous devons toutefois rester fermes vis-à-vis des Etats-Unis et de la France, montrer que l’Algérie ne plaisante pas quand il s’agit de sa souveraineté et qu’elle sera intraitable à ce sujet. Elle doit montrer qu’elle n’est pas d’humeur à se laisser embarquer dans des aventures qui lui seraient préjudiciables tout en mettant en valeur les nombreux atouts dont elle dispose comme, par exemple, l’Abdelkader Education Project, programme d’éducation répandu dans le monde et basé sur la vie et les valeurs de l’émir Abdelkader. J’ai interviewé le Pr John Kiser au sujet de ce projet(2).
On peut toucher de nombreux intellectuels qui apprécient l’Algérie et les impliquer dans un processus de déconstruction de la propagande de nos ennemis. N’oublions pas que nous avons un grand pays avec une histoire et une civilisation millénaires et qu’au niveau historique la France ou les Etats-Unis sont des nains comparés au géant qu’est l’Algérie. Nous devons sanctuariser notre patrie et nos institutions, notre armée et nos services de renseignement. Etant donné que Trump est avant tout un homme d’affaires, il n’a pas intérêt à se faire un ennemi de l’Algérie avec laquelle il pourrait envisager de nombreux contrats de partenariat. Sachant qu’il est aussi un patriote, il serait utile de lui faire connaître notre histoire commune qui remonte jusqu’à la création des Etats-Unis. Rien n’est impossible, il faut juste se donner les bons outils.
Une prise de conscience de la presse algérienne est également essentielle pour contrer les attaques dont l’Algérie est la cible, ainsi qu’une implication de la société civile et des partis politiques qui ne se sentent pas concernés par ce qu’il se passe et qui sont appelés à former un front interne solide pour résister aux coups qui nous sont portés et qui vont encore s’accentuer avec le temps. Pour faire face aux assauts impérialistes américains et européens et du néocolonialisme français, il nous faut un consensus très large regroupant toutes les forces vives de la nation autour de nos institutions et de nos dirigeants. C’est la meilleure façon de clore le bec de tous les propagandistes et faux prophètes qui nous donnent des leçons de démocratie, de droits de l’Homme et de liberté d’expression qu’ils n’appliquent pas chez eux. L’Occident, je l’ai écrit à maintes reprises, est dirigé par une oligarchie tyrannique qui met tout le monde sous sa botte : médias, syndicats, partis politiques, etc. Nous devons aussi gagner le pari du développement national, ce qui exige un travail constant de chacun et une politique adéquate. Il est également primordial de neutraliser les ennemis de l’Algérie qui s’activent intramuros au sein de la 5e colonne.
Enfin, l’Algérie doit se montrer ferme par rapport à ses positions de principe que sont la question palestinienne et celle du Sahara Occidental. Et nous combattrons tous les ennemis de l’Algérie où qu’ils soient et quels qu’ils soient. Soyons mobilisés car, comme dit l’adage : «Si vis pacem, para bellum» (si tu veux la paix, prépare la guerre) et soutenons notre armée et nos services de renseignement dans leur tâche de protéger notre pays. Nous riposterons fermement à toute offensive provenant d’Europe et de la France néocolonialiste particulièrement, ainsi que de la nouvelle équipe au pouvoir aux Etats-Unis. A l’instar de notre armée et de nos services de renseignement qui se consacrent à la défense de notre territoire, chaque patriote algérien, où qu’il soit, doit se mobiliser et se consacrer, lui aussi, à protéger la mère patrie dans ces moments très dangereux. Nos martyrs ont fait une grande révolution et ont libéré notre pays d’un colonialisme de peuplement génocidaire, rendons-leur hommage en défendant l’Algérie, en l’aidant à résister aux vents contraires et à conserver sa place de Mecque des révolutionnaires.
M. A.
2) L’historien américain John W. Kiser se confie sur l’Emir Abdelkader
L’article Les ennemis de l’Algérie dans la future administration du président Trump est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
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