Les manifestations du 11 décembre 1960 ont ouvert la voie à la reprise des négociations et l'internationalisation de la cause algérienne
ALGER - Des chercheurs en histoire ont été unanimes à souligner, mardi à Alger, que les manifestations du 11 décembre 1960 étaient un tournant social, politique et diplomatique décisif ayant ouvert la voie à la reprise des négociations, à l'internationalisation de la cause algérienne et à la consécration du droit du peuple algérien à l'autodétermination. Lors d'une conférence organisée à la bibliothèque principale du Palais de la culture Moufdi Zakaria, sur les manifestations du 11 décembre 1960, Lakhdar Saïdani de l'université de Tissemsilt a souligné que ces manifestations populaires pacifiques avaient ouvert la voie aux premières négociations d'Evian en mai 1961 puis les secondes en mars 1962". L'intervenant a mis en avant ce qu'il a appelé "le retour de la Révolution dans la ville d'Alger qui avait déjà vécu la bataille d'Alger en 1957 et la grève des 8 jours", soulignant qu'"après les visites effectuées par le général de Gaulle dans des villes algériennes, dont Ain Témouchent, le FLN préparait le retour de la Révolution à Alger", à travers l'installation de cellules et la préparation de ces manifestations ...". Au niveau international, la France coloniale s'est retrouvée face à des "pressions extérieures" qui l'ont amené à changer de position, notamment les visites de Ferhat Abbas à Pékin et à Moscou, le Congrès des peuples africains à Addis Abeba et la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU qui a consacré le droit des Algériens à l'autodétermination. Selon Oucherif Dayaa Eddine de l'université de Blida, les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué "un tournant politique et diplomatique important dans l'action révolutionnaire algérienne", estimant qu'elles ont mis à mal les partisans de l'Algérie française. Sur le plan politique, ces manifestations ont permis "de renforcer la cohésion du peuple et son ralliement autour du Front de libération nationale", donnant à ce dernier "une plus grande force" et "consolidant sa légitimité politique pour réclamer l'indépendance", tandis qu'au niveau international, "la sympathie internationale a augmenté notamment de la part des pays africains, arabes, latino-américains et d'Europe de l'Est", a-t-il ajouté. Pour sa part, Rachid Mokadem de l'Université d'Alger 2, a salué le rôle des jeunes dans la lutte nationale en déclarant que ce qui s'est passé lors de ces manifestations reflète "la continuité de l'esprit national et de la conscience politique qui se sont formés dès les premières heures des résistances populaires algériennes jusqu'au mouvement national".
ALGER - Des chercheurs en histoire ont été unanimes à souligner, mardi à Alger, que les manifestations du 11 décembre 1960 étaient un tournant social, politique et diplomatique décisif ayant ouvert la voie à la reprise des négociations, à l'internationalisation de la cause algérienne et à la consécration du droit du peuple algérien à l'autodétermination.
Lors d'une conférence organisée à la bibliothèque principale du Palais de la culture Moufdi Zakaria, sur les manifestations du 11 décembre 1960, Lakhdar Saïdani de l'université de Tissemsilt a souligné que ces manifestations populaires pacifiques avaient ouvert la voie aux premières négociations d'Evian en mai 1961 puis les secondes en mars 1962".
L'intervenant a mis en avant ce qu'il a appelé "le retour de la Révolution dans la ville d'Alger qui avait déjà vécu la bataille d'Alger en 1957 et la grève des 8 jours", soulignant qu'"après les visites effectuées par le général de Gaulle dans des villes algériennes, dont Ain Témouchent, le FLN préparait le retour de la Révolution à Alger", à travers l'installation de cellules et la préparation de ces manifestations ...".
Au niveau international, la France coloniale s'est retrouvée face à des "pressions extérieures" qui l'ont amené à changer de position, notamment les visites de Ferhat Abbas à Pékin et à Moscou, le Congrès des peuples africains à Addis Abeba et la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU qui a consacré le droit des Algériens à l'autodétermination.
Selon Oucherif Dayaa Eddine de l'université de Blida, les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué "un tournant politique et diplomatique important dans l'action révolutionnaire algérienne", estimant qu'elles ont mis à mal les partisans de l'Algérie française.
Sur le plan politique, ces manifestations ont permis "de renforcer la cohésion du peuple et son ralliement autour du Front de libération nationale", donnant à ce dernier "une plus grande force" et "consolidant sa légitimité politique pour réclamer l'indépendance", tandis qu'au niveau international, "la sympathie internationale a augmenté notamment de la part des pays africains, arabes, latino-américains et d'Europe de l'Est", a-t-il ajouté.
Pour sa part, Rachid Mokadem de l'Université d'Alger 2, a salué le rôle des jeunes dans la lutte nationale en déclarant que ce qui s'est passé lors de ces manifestations reflète "la continuité de l'esprit national et de la conscience politique qui se sont formés dès les premières heures des résistances populaires algériennes jusqu'au mouvement national".
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