L'ONU appelle à la protection des enfants migrants en Afrique face à la multiplication des menaces

NAIROBI - Le renforcement de la protection des enfants migrants à travers la région de l'Afrique subsaharienne est urgent, étant donné les menaces croissantes qui pèsent sur leur vie et leur dignité, ont estimé mercredi les institutions de l'ONU dans un communiqué commun publié à Nairobi. L'Afrique compte l'un des plus grands nombres d'enfants migrants, ayant été déplacés par les conflits, la pauvreté et les urgences climatiques, ont déclaré l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), dans un communiqué  à l'occasion de la Journée internationale des migrants.   Le directeur régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et l'Afrique australe, Frantz Celestin, a dit que "les gouvernements et les acteurs non étatiques doivent veiller à ce que les enfants migrants aient accès à des soins et à une protection spécialisés, compte tenu de leur vulnérabilité".   "L'utilisation des approches de l'ensemble des gouvernements et de toutes les sociétés est pertinente pour s'assurer que leurs droits sont respectés, protégés et satisfaits tout au long du continuum migratoire", a dit M. Célestin, soulignant la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière afin de s'attaquer aux causes profondes de l'immigration clandestine dans la région, de renforcer la résilience des enfants et de leurs familles grâce à une réintégration s'appuyant sur les communautés.   Observée chaque année le 18 décembre, la Journée internationale des migrants entend mettre en lumière l'immense contribution des quelque 272 millions de migrants, dont 41 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés. Le thème de cette année, "Honorer les contributions des migrants et respecter leurs droits", souligne leur impact positif sur le bien-être socio-économique de leurs pays d'accueil. Selon l'UNICEF, l'Afrique comptait 6,2 millions d'enfants migrants internationaux en 2020. De janvier à octobre 2024, l'OIM a suivi 28 578 enfants migrants le long de la Route de l'Est qui s'étend de la Corne de l'Afrique à la région du Golfe, dont 36 % de filles et 26 % d'enfants non accompagnés.   Les enfants africains en transit vers le Golfe, l'Europe ou la région de l'Afrique australe sont confrontés à des risques accrus de violence, d'exploitation et d'abus, beaucoup d'entre eux étant arrêtés tandis que d'autres font l'objet d'un trafic à des fins de travail forcé, ont déclaré les institutions.   La directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, Etleva Kadilli, a dit que les gouvernements devraient établir de solides règles politiques et législatives visant à renforcer la protection des mineurs non accompagnés en déplacement. La protection renforcée des migrants mineurs devrait inclure l'accès à l'éducation et aux soins de santé afin de leur assurer un avenir plus sûr et durable, a suggéré Mamadou Dian Balde, directeur régional du HCR pour l'Est, la Corne de l'Afrique et la région des Grands Lacs.

Déc 19, 2024 - 12:18
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L'ONU appelle à la protection des enfants migrants en Afrique face à la  multiplication des menaces

NAIROBI - Le renforcement de la protection des enfants migrants à travers la région de l'Afrique subsaharienne est urgent, étant donné les menaces croissantes qui pèsent sur leur vie et leur dignité, ont estimé mercredi les institutions de l'ONU dans un communiqué commun publié à Nairobi.

L'Afrique compte l'un des plus grands nombres d'enfants migrants, ayant été déplacés par les conflits, la pauvreté et les urgences climatiques, ont déclaré l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), dans un communiqué  à l'occasion de la Journée internationale des migrants.  

Le directeur régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et l'Afrique australe, Frantz Celestin, a dit que "les gouvernements et les acteurs non étatiques doivent veiller à ce que les enfants migrants aient accès à des soins et à une protection spécialisés, compte tenu de leur vulnérabilité".  

"L'utilisation des approches de l'ensemble des gouvernements et de toutes les sociétés est pertinente pour s'assurer que leurs droits sont respectés, protégés et satisfaits tout au long du continuum migratoire", a dit M. Célestin, soulignant la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière afin de s'attaquer aux causes profondes de l'immigration clandestine dans la région, de renforcer la résilience des enfants et de leurs familles grâce à une réintégration s'appuyant sur les communautés.  

Observée chaque année le 18 décembre, la Journée internationale des migrants entend mettre en lumière l'immense contribution des quelque 272 millions de migrants, dont 41 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés.

Le thème de cette année, "Honorer les contributions des migrants et respecter leurs droits", souligne leur impact positif sur le bien-être socio-économique de leurs pays d'accueil. Selon l'UNICEF, l'Afrique comptait 6,2 millions d'enfants migrants internationaux en 2020. De janvier à octobre 2024, l'OIM a suivi 28 578 enfants migrants le long de la Route de l'Est qui s'étend de la Corne de l'Afrique à la région du Golfe, dont 36 % de filles et 26 % d'enfants non accompagnés.  

Les enfants africains en transit vers le Golfe, l'Europe ou la région de l'Afrique australe sont confrontés à des risques accrus de violence, d'exploitation et d'abus, beaucoup d'entre eux étant arrêtés tandis que d'autres font l'objet d'un trafic à des fins de travail forcé, ont déclaré les institutions.  

La directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, Etleva Kadilli, a dit que les gouvernements devraient établir de solides règles politiques et législatives visant à renforcer la protection des mineurs non accompagnés en déplacement.

La protection renforcée des migrants mineurs devrait inclure l'accès à l'éducation et aux soins de santé afin de leur assurer un avenir plus sûr et durable, a suggéré Mamadou Dian Balde, directeur régional du HCR pour l'Est, la Corne de l'Afrique et la région des Grands Lacs.

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