Macron II : un cavalier sans cheval ou un cheval sans cavalier ?
Une contribution du Dr A. Boumezrag – Après sept ans à manœuvrer dans les eaux tumultueuses de la politique française, Emmanuel... L’article Macron II : un cavalier sans cheval ou un cheval sans cavalier ? est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Une contribution du Dr A. Boumezrag – Après sept ans à manœuvrer dans les eaux tumultueuses de la politique française, Emmanuel Macron semble avoir choisi son grand défi pour ce second mandat : comment gouverner sans perdre totalement la tête (ni la majorité) ? Pour ce faire, il cherche activement un Premier ministre capable de tenir le gouvernail d’un navire en pleine dérive. Mais dans cette quête, il se heurte à une question cruciale : un cavalier peut-il vraiment tenir son rôle sans son cheval, et un cheval peut-il avancer sans son cavalier ? C’est tout le dilemme macroniste.
Le cheval, ce chevalier sans âme
Le rôle du Premier ministre dans le système français est souvent comparé à celui du cheval dans une course de chevaux : rapide, réactif et, surtout, sacrifiable à la moindre mauvaise chute. Mais en 2024, Macron semble avoir trouvé la formule magique pour rendre le rôle du Premier ministre… inutile. Si la majorité présidentielle est fragmentée et que les motions de censure tombent plus vite qu’un jeu de dominos, à quoi bon chercher un leader fort ? Après tout, à quoi sert un cheval sans cavalier pour le guider ? Un cheval, c’est beau, c’est noble, c’est utile quand il a un mais. Mais un cheval sans cavalier, c’est juste un grand dadais qui finit par brouter de l’herbe dans une écurie poussiéreuse. Peut-être qu’à force de rechercher l’homme parfait, Macron a oublié que ce rôle n’est pas celui de super-héros, mais celui de gérant d’une crise perpétuelle. Choisir un cheval sans direction, c’est risquer de se retrouver avec un gouvernement qui cabre à chaque obstacle, sans jamais atteindre la ligne d’arrivée.
Le cavalier, ce lion sans crinière
A l’autre bout du spectre, on trouve le cavalier. Un chef, fort, intrépide, prêt à mener les troupes au combat. Sauf qu’en l’absence de direction, de soutien, et d’une majorité qui semble changer de visage à chaque session parlementaire, il devient un cavalier sans cheval. Et sans cheval, on se demande bien comment avancer. Macron, en bon stratège, cherche le «cavalier» idéal : celui qui saura se débrouiller avec des rênes coupés et une majorité en morceaux. Mais à quoi bon un cavalier si personne ne peut lui prêter un cheval ? C’est là que réside toute l’ironie de la situation : un Macron, à la fois cheval et cavalier, peut-il vraiment courir sans tomber ?
La danse du chaos gouvernemental
Alors, que reste-t-il à Macron ? Un jeu de chaises musicales où chaque joueur est à la fois trop fragile et trop indispensable pour être écarté. Chercher un Premier ministre dans ce contexte, c’est comme chercher un pilote pour un avion sans moteur. Peut-être qu’il faut juste accepter que la France, dans sa configuration actuelle, soit condamnée à une danse du chaos : une valse de motions de censure, de démissions surprises et de dissensions internes.
Les prétendants au poste de Premier ministre sont des chevaux en quête de cavalier, ou des cavaliers en quête de terrain stable. Et Macron, toujours sur son cheval blanc, se demande à quel moment il pourra enfin mener sa troupe sans que le sol ne se dérobe sous ses pieds.
La fin du parcours ?
A moins que Macron ne trouve le cheval parfait, capable de galoper sans tomber dans les pièges du Parlement, ou le cavalier idéal, capable de naviguer sans se laisser engloutir par la fragmentation politique, il est fort probable que ce second mandat ressemble à une course sans fin, où la ligne d’arrivée reste toujours hors de portée. Le véritable défi de Macron II ne réside pas dans le choix du Premier ministre, mais dans la capacité à maintenir l’illusion que tout cela a un sens. Un cavalier sans cheval ? Un cheval sans cavalier ? A chacun son rôle dans cette pièce tragico-comique où le pouvoir vacille, mais continue de tourner en rond.
A force de tourner en rond, d’accumuler les motions de censure, de jongler avec les alliances fragiles et de faire des compromis sur des principes, la logique de gouvernance semble se perdre dans un tourbillon d’improvisations. Chaque mouvement devient plus désespéré, chaque décision semble plus impulsive que la précédente, jusqu’à ce que, inévitablement, la raison finisse par vaciller.
Le titre «Macron II : un cavalier sans cheval, ou un cheval sans cavalier» illustre bien cette situation paradoxale : Macron et son gouvernement semblent pris dans une danse absurde, où le leadership est aussi défaillant que les structures politiques qu’il doit diriger. En cherchant à maintenir un pouvoir fragile, il court le risque de perdre tout contrôle et de finir par devenir un personnage qui, comme son gouvernement, «tourne en rond».
Dans ce contexte, il est facile de voir comment la confusion, la perte de direction et l’instabilité peuvent mener à une forme de «perte de raison», tant sur le plan politique que sur le plan stratégique. Cette crise de gouvernance pourrait bien nous rappeler que, parfois, tourner en rond trop longtemps mène directement à l’absurde, voire au chaos.
Après avoir navigué cinq longues années à la barre du navire français, Emmanuel Macron entame son deuxième mandat dans un océan de turbulences. Les vagues sont plus hautes, les vents plus froids, et son équipage parlementaire est, disons-le, plus que fracturé. Face à cette mer agitée, il semble qu’il ait choisi de chercher une réponse à une question fondamentale : comment gouverner sans perdre totalement la tête et sans sombrer dans l’abîme de l’instabilité politique ? Et pour répondre à cela, il n’y a qu’une solution : trouver un Premier ministre. Mais voilà le piège. Cette recherche, loin de ressembler à une quête héroïque, est en réalité un dilemme digne des plus grandes tragédies grecques. Macron se retrouve à se demander : un cavalier sans cheval peut-il encore avancer ? Et un cheval sans cavalier, peut-il vraiment galoper ?
Le cheval sans cavalier : un vide dans la course
La France, si elle veut continuer à avancer, a besoin d’un gouvernement stable. Un gouvernement capable de manœuvrer dans une situation de plus en plus périlleuse, où chaque décision prise peut engendrer une tempête politique. Le Premier ministre, cet émissaire choisi par Macron, devrait être ce cheval puissant et rapide, capable de faire face à la multitude d’obstacles qui se dressent sur le chemin du pouvoir. Mais qu’en est-il lorsqu’on se retrouve face à un cheval sans cavalier ?
Ce «cheval sans cavalier» pourrait bien symboliser la situation dans laquelle Macron se trouve aujourd’hui : une majorité parlementaire déstabilisée, une opposition toujours plus hostile, et des voix dissidentes au sein même de sa famille politique. Le Premier ministre, dans ce cas, serait comme un cheval sans direction. Malgré sa puissance, il ne sait où aller. Le gouvernement se retrouve alors dans une course sans but, une dérive sans fin. A quoi sert un cheval si personne ne sait où le diriger ? Peut-être que Macron, pris dans l’illusion de vouloir équilibrer toutes les forces politiques en jeu, se prive d’une direction claire. Et là, tout prend sens : il lui faut un cavalier, mais à quel prix ?
Le cavalier sans cheval : la fragilité du pouvoir
Et puis, il y a l’autre face du dilemme : le «cavalier sans cheval». Si Macron a choisi un Premier ministre, mais que ce dernier se trouve dans l’incapacité de rassembler les forces nécessaires, à quoi bon avoir un cavalier sans son fidèle destrier ? Un président de la République sans majorité, sans soutien politique solide, est tout aussi vulnérable qu’un cavalier sans cheval. Celui qui porte la vision du gouvernement, celui qui mène les troupes se retrouve tout aussi désorienté et sans pouvoir réel. La fragilité d’un pouvoir qui doit constamment se négocier avec des partis éclatés, des alliances improbables, et des désirs contraires semble avoir mis Macron dans cette position paradoxale : il a besoin d’un homme fort pour le représenter, mais cet homme fort devra composer avec des forces en présence qui rendent tout projet stable presque impossible.
Le cavalier sans cheval, c’est aussi la métaphore d’un pouvoir éparpillé. Un président sans majorité solide est un président fragile. Chaque décision, chaque compromis devient une lutte pour la survie. Macron ne mène plus, il cherche à maintenir l’équilibre. Et si l’équilibre cède, il risque de se retrouver sur le bord de la route, sans cheval pour le guider ni direction pour avancer. En d’autres termes, un cavalier sans cheval, c’est un pouvoir sans autorité réelle. Ce pouvoir qui doit tout à des équilibres fragiles, à des soutiens précaires, et à des coalitions fragiles.
La danse absurde du pouvoir
Si Macron se trouve pris entre ces deux scénarios absurdes – un cheval sans cavalier ou un cavalier sans cheval –, c’est parce qu’il est en train de jouer un jeu de chaises musicales où chaque acteur est indispensable mais aussi intouchable. La politique française, aujourd’hui, semble ressembler à cette danse frénétique où les rôles sont interchangeables, mais où chaque mouvement semble condamné à échouer. Chaque décision du Président est un pas dans une danse de plus en plus incertaine, chaque réajustement dans la composition du gouvernement devient un acte de survie. Mais à force de tourner en rond, le danger est de perdre la raison. On peut tourner, tourner, tourner, jusqu’à ce que tout devienne flou, que l’on perd la perspective, et qu’on finisse par se demander : à quoi bon tout ça ?
Perdre la raison : la tentation de l’absurde
Dans un tel contexte, gouverner devient une question d’équilibre précaire. A force de chercher à plaire à tout le monde, à faire face à des oppositions internes et externes, et à jongler avec des alliances contradictoires, le pouvoir peut finir par perdre son sens. Un Premier ministre sans soutien, un Président sans autorité réelle : à force de vouloir tout contrôler, Macron se retrouve peut-être à perdre le contrôle lui-même. C’est une tentation absurde de vouloir maintenir un gouvernement tout en jonglant avec des forces qui ne cessent de se fragmenter.
Les motions de censure qui pleuvent à l’Assemblée, les manifestations qui secouent les rues, les critiques internes au sein de la majorité : tout semble tourner en rond dans un système où personne ne semble vraiment maître de son destin. Cette incapacité à stabiliser le gouvernement français pourrait bien mener à une perte de raison collective. Car à force de tourner en rond, on finit par se perdre. L’illusion de stabilité se dissipe, et il devient difficile de distinguer ce qui est encore un véritable pouvoir et ce qui n’est plus qu’un mirage.
La fin du cercle vicieux
Macron II est à la croisée des chemins. Le Président, à la fois cavalier et cheval, semble piégé dans un cercle vicieux. S’il ne trouve pas une réponse claire à la question de son leadership, il risque de se retrouver enfermé dans un mouvement perpétuel, où la politique française tourne en rond sans jamais atteindre la sortie. A trop vouloir tout contrôler, il court le risque de tout perdre. Et, comme le cheval sans cavalier ou le cavalier sans cheval, la France pourrait bien se retrouver sans direction, sans gouvernance et, in fine, sans raison.
A. B.
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