Nord de Ghaza : la situation a dépassé le point critique

Le nord de la bande de Ghaza est toujours le théâtre d’intenses bombardements sionistes contre des habitations abritant des personnes déplacées, dans le cadre du génocide qui se poursuit depuis plus d’un an. L’armée israélienne a perpétré 6 massacres en bombardant des habitations à Beit Lahia (nord) et dans les camps de Nusairat et al-Bareej (centre), faisant «96 martyrs, plus de 60 blessés et plus de 15 disparus», selon un nouveau bilan annoncé par les autorités palestiniennes à Ghaza.
Dans un communiqué, le bureau des médias palestinien à Ghaza a expliqué que «l’armée d’occupation a commis 4 massacres barbares au cours des dernières 24 heures, bombardant plusieurs immeubles résidentiels et des bâtiments civils, faisant 72 martyrs parmi les Palestiniens à Beit Lahia». Deux autres massacres ont été perpétrés par l’armée d’occupation sioniste dans les camps de Nusairat et Bureij, «suite à des bombardements qui ont fait 24 martyrs palestiniens». Le Comité international de secours (IRC) a déclaré hier que la situation dans le nord de la bande de Ghaza, assiégée et ravagée par une agression génocidaire sioniste, «a dépassé le point critique», appelant à «la levée immédiate des restrictions sur l’aide humanitaire». Dans un communiqué publié sur le site de l’ONG, Bart Witteveen, directeur de l’IRC pour le territoire palestinien occupé, a indiqué que la situation dans le nord de Ghaza «a dépassé le point critique», soulignant que «plus de 80 % de l’aide humanitaire à destination de Ghaza est actuellement bloquée, les livraisons étant désormais à leur plus bas niveau depuis octobre 2023». Avant octobre 2023, en moyenne 500 camions d’aide humanitaire entraient chaque jour à Ghaza. Ce niveau était déjà insuffisant pour répondre aux besoins de la population, a jugé le responsable de l’ONG. Ce dernier a noté qu’aujourd’hui les aides humanitaires ont atteint des niveaux «dangereusement bas». «Le pire scénario est peut-être déjà en cours : dans toute la bande de Ghaza, face à la famine, la malnutrition et la mortalité due à la malnutrition et aux maladies qui augmentent rapidement», a-t-il averti. «La situation est critique. Nous avons quelques jours, et non des semaines, pour prendre des mesures décisives afin d’améliorer ces conditions désastreuses». «Les avertissements des organisations humanitaires sont clairs et cohérents :
l’inaction entraînera davantage de morts évitables de civils», a poursuivi Witteveen, appelant à «levée immédiate des restrictions sur l’aide humanitaire à destination et à l’intérieur de Ghaza».

Appel palestinien à intervenir pour protéger le secteur de la Santé
Le ministère palestinien de la Santé a condamné hier les attaques sionistes répétées contre les installations médicales et sanitaires dans les territoires occupés, appelant la communauté internationale à intervenir pour protéger le secteur de la Santé palestinien. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que les forces sionistes «ont pris d’assaut samedi le siège d’une clinique médicale dans la ville de Kobar». Le ministère a estimé que «la série d’attaques (sionistes) répétées contre les installations médicales et sanitaires palestiniennes représente une nouvelle violation des lois et normes internationales par l’occupation». Le département de la Santé palestinien a appelé «la communauté internationale à intervenir pour protéger le secteur de la Santé palestinien». Parallèlement à sa guerre d’extermination dans la bande de Ghaza, l’armée sioniste a étendu ses raids et les colons ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, faisant au total 783 martyrs et environ 6 300 blessés parmi les Palestiniens depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités palestiniennes. L’entité sioniste commet un génocide à Ghaza depuis 408 jours, faisant 43 846 martyrs et 103 740 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu de destructions massives et de famine meurtrière.

Meriem B.