Produits cosmétiques et détergents: Nécessité de valoriser les matières premières locales

Une journée d’étude sur les produits chimiques, notamment les produits cosmétiques, de nettoyage et détergents, a été organisée mardi à Alger, lors de laquelle l’accent a été mis sur la nécessité de valoriser et d’exploiter les matières premières locales en tant qu’intrants essentiels pour la production de ces produits, en vue de soutenir la valeur […]

Mai 22, 2024 - 23:05
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Produits cosmétiques et détergents: Nécessité de valoriser les matières premières locales

Une journée d’étude sur les produits chimiques, notamment les produits cosmétiques, de nettoyage et détergents, a été organisée mardi à Alger, lors de laquelle l’accent a été mis sur la nécessité de valoriser et d’exploiter les matières premières locales en tant qu’intrants essentiels pour la production de ces produits, en vue de soutenir la valeur ajoutée de cette filière.
Organisée par l’Organisation algérienne de commerce et de l’investissement social (OACIS), en coordination avec l’Université des sciences et de la Technologie Houari-Boumediene, cette journée d’étude a vu la participation de représentants du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, des Douanes algériennes, de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI) et des présidents d’entreprises activant dans le domaine des produits cosmétiques et détergents.
Intervenant à l’occasion, le président de l’OACIS, Djaber Bensedira, a souligné «l’importance de valoriser les matières premières locales, notamment agricoles et forestières, car représentant entre 40 à 50 % des intrants de production des produits cosmétiques et détergents», appelant à la mise en place d’un plan d’action en vue de leur exploitation selon un modèle économique.
Dans ce contexte, M. Bensedira a mis en garde contre un marché parallèle dans cette filière, qui a dépassé les 40 % du nombre total des opérateurs réels, d’où «l’impératif de prendre des mesures à même de les encourager à adhérer aux secteur officiel», précisant que ce dernier regroupe plus de 5 000 opérateurs inscrits au Centre national du registre du commerce (CNRC).
De son côté, le représentant du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Samir Souci, a fait savoir que plusieurs produits agricoles et forestiers locaux offraient une richesse encore inexploitée pour la production de produits chimiques et cosmétiques de qualité supérieure. M. Souci qui occupe le poste de directeur de l’innovation au niveau de la Holding Algeria Chemical Specialities (ACS), a indiqué que l’industrie chimique pouvait devenir «plus innovante et éco-responsable» à travers l’encouragement de l’utilisation des matières premières locales. Pour sa part, la responsable à la direction générale de la régulation et de l’organisation des activités du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Djamila Berkache, a souligné l’importance des efforts de contrôle de la fabrication et de l’importation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle et ménagère, notamment par l’octroi d’autorisations préalables après l’étude des dossiers des opérateurs.
A cet égard, elle a précisé que l’autorisation préalable constituait une garantie de la conformité des produits aux normes en vigueur, notamment sanitaires, afin
d’éviter la contrefaçon, rappelant que les produits cosmétiques et ceux d’hygiène corporelle et ménagère étaient régis par la réglementation et la législation fixant les conditions et les modalités d’exercice de ces activités.
Au terme de la journée d’étude, l’OACIS a présenté une série de recommandations, principalement axées sur «la valorisation des matières premières naturelles locales, notamment les produits forestiers, en adoptant une stratégie de reboisement étudiée en fonction des caractéristiques de chaque région et des besoins de la filière pour renforcer l’industrie cosmétique». Il s’agit également d’organiser et d’encourager l’apiculture, en tant qu’intrant de cette industrie et d’élargir le champ de fabrication des produits chimiques, notamment ceux les plus demandés, en coordination avec les chercheurs. Parallèlement à la journée d’étude, une exposition a été organisée avec la participation de 40 exposants représentant différents producteurs de cosmétiques et d’hygiène et des opérateurs dans le domaine de l’emballage et du conditionnement.
Sami Y.

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