Projet de loi sur la criminalisation du colonialisme : Pour une reconnaissance légale des crimes
Le député Kamel Benkhlouf, membre de la commission de rédaction du projet de loi visant à criminaliser le colonialisme, a affirmé, ce lundi, que cette législation est essentielle pour rétablir les droits historiques du peuple algérien et forcer la France à reconnaître sa responsabilité. Un texte qui ne se contente pas de symbolisme, mais qui […] The post Projet de loi sur la criminalisation du colonialisme : Pour une reconnaissance légale des crimes appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le député Kamel Benkhlouf, membre de la commission de rédaction du projet de loi visant à criminaliser le colonialisme, a affirmé, ce lundi, que cette législation est essentielle pour rétablir les droits historiques du peuple algérien et forcer la France à reconnaître sa responsabilité. Un texte qui ne se contente pas de symbolisme, mais qui engage une véritable bataille pour la vérité et la réparation.
Benkhlouf a mis en lumière les bases solides sur lesquelles repose ce projet de loi. Il a souligné, sur les ondes de la Radio algérienne, que le texte s’appuie sur des faits historiques indiscutables, documentés par de nombreuses archives, et met en évidence l’ampleur des crimes perpétrés par le colonialisme français pendant 132 ans. Ces crimes incluent des massacres de masse, la destruction systématique de l’identité culturelle algérienne, ainsi que les terribles essais nucléaires qui ont causé des catastrophes humaines et environnementales, dont les effets se font encore sentir aujourd’hui.
Le projet de loi, selon M. Benkhlouf, ne se contente pas de poser un acte symbolique mais inclut des dispositions légales claires et précises visant à interdire et à punir les formes multiples d’oppression et de violation des droits humains opérées par le colonialisme français. Selon lui, « l’objectif principal de ce texte législatif est de contraindre la France à reconnaître sa responsabilité historique et à indemniser les victimes et leurs familles ».
« Ce projet de loi ne se limite pas à une simple reconnaissance symbolique. Il s’inscrit dans un mouvement populaire qui cherche à protéger la mémoire nationale et à empêcher toute tentative de révision ou de négation des crimes coloniaux », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le parcours du projet au sein du Parlement, M. Benkhlouf a révélé que le texte bénéficie d’un large soutien des députés, qui considèrent cette législation comme une priorité nationale. Les discussions au sein de la commission sont actuellement centrées sur le renforcement du texte afin de le rendre encore plus robuste sur le plan juridique mais aussi contraignant.
L’enseignant universitaire a également rappelé que l’Etat n’a cessé de réclamer la restitution de ses droits historiques, tant par la voie diplomatique que par le biais de déclarations officielles. Il a précisé que l’adoption de ce projet de loi serait un message fort adressé à la France et au reste du monde, affirmant que l’Algérie ne renoncera pas à ses droits en matière de vérité, de reconnaissance, d’excuses et de réparations.
Enfin, M. Benkhlouf a souligné que ce projet de loi ne s’attaque pas au peuple français mais plutôt au système colonial qui a commis des atrocités contre le peuple algérien. Selon lui, « une véritable réconciliation ne peut se faire sans un aveu clair et sincère du passé colonial », ce qui rend cette législation indispensable pour compléter le processus de décolonisation.
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