Quand François Bayrou remettait Xavier Driencourt à sa place sur l’Algérie
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Par Nabil D. – Nomination aux forceps, ce vendredi, du successeur de Michel Barnier, censuré par le Parlement au sein duquel le président a perdu sa majorité déjà fragile, suite aux dernières législatives qui ont propulsé les extrêmes gauche et droite au-devant de la scène politique française. La désignation de François Bayrou n’a pas été simple. Selon des sources concordantes, Emmanuel Macron n’avait pas jeté son dévolu sur le parton du MoDem (parti centriste), mais ce dernier aurait menacé de retirer ses députés s’il ne ressortait pas de palais de l’Elysée sans le quitus pour diriger le gouvernement.
Les médias du Makhzen ont été les premiers à se féliciter de l’avènement du maire de Pau à Matignon, estimant que ce dernier serait un soutien «indéfectible» aux convoitises marocaines sur les territoires et les richesses sahraouies spoliées avec la complicité d’un Macron de plus en plus isolé à l’intérieur comme à l’extérieur et qui se maintient au pouvoir à coups de combines politiciennes. Ces médias s’accrochent à un déplacement du désormais Premier ministre au consulat du Maroc à Toulouse, il y a quelque temps, où il a échangé avec la consule sur place. Hormis les formules de politesse habituelles, l’hôte français n’a pourtant pas tenu un quelconque propos allant dans le sens d’un appui à l’occupation illégale du Sahara Occidental. Mais un rien suffit aux Marocains, embourbés dans une guerre de succession sourde, pour crier victoire.
L’ancien ministre de l’Education avait estimé, récemment, que ceux qui se braquent sur la communauté algérienne pour dénoncer les problèmes d’immigration faisaient fausse route. «Je veux dire tout simplement que si vous focalisez la totalité du problème sur cette question, sur la question de l’Algérie, à mon avis, vous vous trompez», avait soutenu François Bayrou, sur le plateau de CNews qui enchaînait les débats sur l’accord algéro-français de 1968, en écho aux sorties de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, et d’autres responsables politiques qui en faisaient un abcès de fixation. L’accès de fièvre n’est toujours pas passé, même si les regards sont braqués ailleurs, actualité bouleversée oblige – Ukraine, Syrie, Gaza, Liban, réélection de Donald Trump aux Etats-Unis.
«Il y a des responsables algériens qui pensent que ces accords ne sont pas bons, y compris parfois des responsables de premier plan», avait assuré François Bayrou, dont le parti a participé au gouvernement d’Edouard Philippe durant le premier mandat d’Emmanuel Macron. «Il y a entre deux millions et deux millions et demi d’Algériens en France qui sont des ressortissants qui y travaillent et qui y vivent, et l’idée qu’on focalise sur l’Algérie pour les problèmes que nous avons est une idée à discuter», avait-il insisté.
La politique étrangère de la France relevant des attributions du pensionnaire de l’Elysée, le Premier ministre ne jouera aucun rôle, ni dans un sens ni dans un autre, aussi bien par rapport à l’Algérie qu’au Maroc, où le Makhzen devra mettre de l’eau dans son vin. Quant à l’Algérie, le communiqué du ministère des Affaires étrangères annonçant le retrait de l’ambassadeur à Paris est clair : il ne peut y avoir de dégel des relations avec la France sans le départ d’Emmanuel Macron.
N. D.
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