Sahara occidental: nouvelle expulsion d'une délégation espagnole par l'occupant marocain

MADRID- Une délégation espagnole, en mission d'observation et de suivi de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a été expulsée vendredi par les autorités d'occupation marocaines, ont annoncé ses membres sur les réseaux sociaux. Les membres de la délégation, qui comprenaient Jesus Maestro, ancien député des Cortes d'Aragon (parlement de la communauté autonome d'Aragon) et Rosa Fernandez, tous deux engagés depuis plus de 30 ans dans la défense des droits humains du peuple sahraoui avec l'association "Um Draiga", ainsi que la journaliste Gara Santana Suarez, ont été empêchés de descendre de l'avion à leur arrivée à Laâyoune occupée. Des hommes en civil, apparemment des agents des autorités d'occupation, sont montés à bord de l'appareil et ont ordonné à la délégation espagnole de rester à bord, sans fournir d'explications, montre une vidéo postée sur les réseaux sociaux. La délégation avait pour objectif principal d'observer la situation des droits humains dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que de dénoncer le pillage des ressources naturelles sahraouies par des sociétés européennes opérant sur ce territoire avec la complicité du Maroc. La Coordination d'Etat des Associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS) dont "Um Dreiga" est membre, a dénoncé "fermement" l'expulsion de la délégation espagnole des territoires sahraouis occupés.  "Cette agression est un nouvel exemple des pratiques illégales et autoritaires du régime marocain, dont le but est de faire taire ceux qui cherchent à dénoncer les graves violations des droits de l'homme commises quotidiennement dans les territoires occupés", a affirmé la CEAS dans un communiqué. Relevant que la nouvelle expulsion d'une délégation espagnole n'est "pas un incident isolé", la CEAS a rappelé que "ces derniers mois, plusieurs incidents similaires se sont produits, révélant la stratégie systématique du Maroc visant à empêcher l'enquête et le suivi de la situation au Sahara occidental". "Cette attitude non seulement viole les droits de ceux qui cherchent à informer et à dénoncer, mais reflète également une atteinte à la liberté d'expression et au droit international", a souligné la CEAS, regrettant "profondément le silence et l'inaction du gouvernement espagnol face à ces actes". La coordination a exprimé, à ce titre, son inquiétude quant à "l'indifférence" affichée par Madrid face aux "détentions et expulsions répétées de citoyens et de représentants espagnols des territoires occupés". "Ce silence complice ne peut pas continuer. Il est temps que l'Espagne adopte une position ferme, conforme au droit international et aux principes de justice qu'elle doit défendre", a plaidé la CEAS, soutenant que le peuple sahraoui "continue de souffrir sous une occupation illégale qui dure depuis près de 50 ans, tandis que son droit à l'autodétermination continue d'être ignoré".  "Nous exhortons le gouvernement espagnol et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux violations des droits de l'homme dans les territoires occupés et garantir le respect du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, tel qu'établi par le droit international", a-t-elle conclu.

Mars 29, 2025 - 20:18
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Sahara occidental: nouvelle expulsion d'une délégation espagnole par l'occupant marocain

MADRID- Une délégation espagnole, en mission d'observation et de suivi de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a été expulsée vendredi par les autorités d'occupation marocaines, ont annoncé ses membres sur les réseaux sociaux.

Les membres de la délégation, qui comprenaient Jesus Maestro, ancien député des Cortes d'Aragon (parlement de la communauté autonome d'Aragon) et Rosa Fernandez, tous deux engagés depuis plus de 30 ans dans la défense des droits humains du peuple sahraoui avec l'association "Um Draiga", ainsi que la journaliste Gara Santana Suarez, ont été empêchés de descendre de
l'avion à leur arrivée à Laâyoune occupée.

Des hommes en civil, apparemment des agents des autorités d'occupation, sont montés à bord de l'appareil et ont ordonné à la délégation espagnole de rester à bord, sans fournir d'explications, montre une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

La délégation avait pour objectif principal d'observer la situation des droits humains dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que de dénoncer le pillage des ressources naturelles sahraouies par des sociétés européennes opérant sur ce territoire avec la complicité du Maroc.

La Coordination d'Etat des Associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS) dont "Um Dreiga" est membre, a dénoncé "fermement" l'expulsion de la délégation espagnole des territoires sahraouis occupés. 

"Cette agression est un nouvel exemple des pratiques illégales et autoritaires du régime marocain, dont le but est de faire taire ceux qui cherchent à dénoncer les graves violations des droits de l'homme commises quotidiennement dans les territoires occupés", a affirmé la CEAS dans un communiqué.

Relevant que la nouvelle expulsion d'une délégation espagnole n'est "pas un incident isolé", la CEAS a rappelé que "ces derniers mois, plusieurs incidents similaires se sont produits, révélant la stratégie systématique du Maroc visant à empêcher l'enquête et le suivi de la situation au Sahara occidental".

"Cette attitude non seulement viole les droits de ceux qui cherchent à informer et à dénoncer, mais reflète également une atteinte à la liberté d'expression et au droit international", a souligné la CEAS, regrettant "profondément le silence et l'inaction du gouvernement espagnol face à ces actes".

La coordination a exprimé, à ce titre, son inquiétude quant à "l'indifférence" affichée par Madrid face aux "détentions et expulsions répétées de citoyens et de représentants espagnols des territoires occupés".

"Ce silence complice ne peut pas continuer. Il est temps que l'Espagne adopte une position ferme, conforme au droit international et aux principes de justice qu'elle doit défendre", a plaidé la CEAS, soutenant que le peuple sahraoui "continue de souffrir sous une occupation illégale qui dure depuis près de 50 ans, tandis que son droit à l'autodétermination continue
d'être ignoré". 

"Nous exhortons le gouvernement espagnol et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux violations des droits de l'homme dans les territoires occupés et garantir le respect du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, tel qu'établi par le droit international", a-t-elle conclu.