Saison hivernale et personnes sans abri à Annaba : Les écoles comme refuge pendant les vacances ?

Il ne se passe pas un jour sans que l’on rencontre au coin d’une rue une personne Sans Domicile Fixe (SDF). Selon des observations récentes, bien que les chiffres officiels ne soient pas encore disponibles, le nombre de personnes sans abri aurait considérablement augmenté dans la ville. Cette hausse serait particulièrement visible dans les quartiers centraux et périphériques. « Dès le lever du soleil, des personnes de tous âges sillonnent les quartiers en quête de vêtements et de nourriture. Portant des vêtements en lambeaux, la plupart d’entre elles se déplacent avec des sandales ou des claquettes usées, ce qui est particulièrement préoccupant en cette période de froid hivernal », a raconté un enseignant du quartier central, témoin quotidien de cette situation. Un résident du secteur témoigne également : « À cause du froid glacial qui a régné sur la ville ces derniers jours, j’ai vu les dents des enfants des personnes sans domicile fixe claquer. En voyant ces petits malheureux, j’avais les larmes aux yeux car leur situation était déchirante. J’ai dû quitter les lieux pour ne pas assister plus longtemps à cette scène bouleversante ». Face à cette situation critique, des membres d’associations caritatives et du mouvement de la société civile avancent une proposition concrète. Ils demandent l’ouverture des écoles primaires pendant les vacances scolaires pour accueillir les personnes sans domicile fixe, une mesure qui permettrait d’atténuer leur souffrance et celle de leurs enfants. « Nous militons pour l’ouverture des écoles primaires et des restaurants municipaux afin d’accueillir les personnes sans abri », expliquent plusieurs citoyens engagés. « Il est crucial que les élus locaux, en collaboration avec la Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité (DASS), interviennent pour prendre en charge ces personnes avant l’arrivée de la période des pluies et du froid intense ». « Nous espérons que notre appel sera entendu », poursuivent-ils. « Ces personnes, qui viennent de différentes nationalités, recherchent simplement un abri pour se protéger des intempéries. Une prise en charge appropriée par les services compétents faciliterait non seulement leur séjour dans notre pays, mais améliorerait aussi significativement leurs conditions de vie au quotidien ».

Nejmedine Zéroug

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