Sécurité et prévention des maladies professionnelles : Une priorité pour le secteur de la pêche
La sécurité dans le secteur de la pêche constitue une priorité pour le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. En plus des efforts déjà déployés pour améliorer la sécurité à bord des navires de pêche, le département ministériel œuvre également à l’amélioration du système de protection sociale des pêcheurs et au classement de […] The post Sécurité et prévention des maladies professionnelles : Une priorité pour le secteur de la pêche appeared first on Le Jeune Indépendant.
La sécurité dans le secteur de la pêche constitue une priorité pour le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. En plus des efforts déjà déployés pour améliorer la sécurité à bord des navires de pêche, le département ministériel œuvre également à l’amélioration du système de protection sociale des pêcheurs et au classement de leur métier parmi les « métiers très pénibles ».
Présidant la conférence régionale des wilayas de l’Ouest sur la sécurité et la prévention contre les accidents maritimes et les maladies professionnelles qu’a abritée hier la wilaya de Tlemcen, après celle de la région est, au mois de juillet dernier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Ahmed Badani, a souligné l’importance accordée à cette question, sachant que le secteur revêt une grande importance pour le développement de l’économie nationale et le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.
« La sécurité à bord des navires de pêche ainsi que la prise en charge sanitaire des pêcheurs, pour réduire les maladies professionnelles, constituent une priorité pour le département, l’objectif étant de préserver la vie, la santé et les biens des pêcheurs », a indiqué le ministre, qui a signalé la difficulté du métier de pêcheur. « Le métier est difficile en raison de la nature du travail et des conditions dans lesquelles il est exercé », a souligné M. Badani, selon lequel la pêche exige de longues heures de travail en mer la nuit, dans des conditions météorologiques et maritimes imprévisibles et rapidement changeantes.
Ces conditions difficiles peuvent entraîner des accidents, des blessures et, malheureusement, parfois des décès et des pertes de biens, a indiqué le ministre, qui a cité l’accident qui a coûté la vie à trois pêcheurs suite au naufrage d’un bateau au port de Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen.
Le défi pour améliorer les conditions de travail passe principalement par le renforcement de la formation professionnelle et la sensibilisation à la santé et à la prévention des accidents pour assurer la sécurité à bord des navires de pêche, ainsi que l’accompagnement des pêcheurs pour obtenir une protection sociale et sanitaire à la hauteur des défis.
C’est dans ce sens que le ministre a mis en avant les efforts déployés pour atteindre cet objectif, et ce en coordination avec les secteurs concernés. Il a évoqué, dans cette optique, l’adaptation du système de formation aux exigences de la sécurité maritime, avec la mise à jour des programmes de formation qui ont accordé une grande importance à la question, mais aussi le fait d’œuvrer à améliorer le système de protection sociale des pêcheurs et à classer leur métier parmi les métiers très pénibles, en plus de l’amélioration des conditions de travail au niveau des ports.
Le ministre a ainsi souligné l’encouragement des pêcheurs à rénover leurs navires grâce à un ensemble de mesures et d’incitations, la plus récente étant l’autorisation d’importer des moteurs d’occasion de moins de cinq ans et des grands navires de plus de 40 mètres, en plus des efforts pour développer la construction et la réparation des navires, à même de garantir des conditions de travail plus sûres et plus sécurisées pour les pêcheurs.
Par ailleurs, il a signalé le potentiel de la wilaya de Tlemcen qui est l’une des wilayas les plus importantes, avec d’importantes capacités de production. Elle se classe en tête des wilayas côtières en termes de production halieutique, avec une production de 12 100 tonnes en 2023, soit plus de 10 % de la production nationale, en sus du développement fulgurant de l’aquaculture. « On va lancer aujourd’hui le premier projet d’engraissement du thon rouge en Algérie, avec une capacité de production primaire estimée à 950 tonnes », a fait savoir le ministre.
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