Sila 2024: contribution de l’Algérie à l’élaboration de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine immatériel
L’Algérie a participé activement à la rédaction de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003, a indiqué mardi à Alger le directeur du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH), Slimane Hachi. Intervenant à une rencontre intitulée « Le patrimoine algérien à l’UNESCO », en marge du 27e Salon […]
L’Algérie a participé activement à la rédaction de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003, a indiqué mardi à Alger le directeur du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH), Slimane Hachi.
Intervenant à une rencontre intitulée « Le patrimoine algérien à l’UNESCO », en marge du 27e Salon international du livre d’Alger (Sila), M. Hachi a souligné que l’Algérie, premier Etat à ratifier la Convention onusienne sur la sauvegarde du patrimoine immatériel, avait contribué de manière « significative » à la rédaction de ce traité de l’UNESCO, adopté le 17 octobre 2003.
L’Algérie, a-t-il mentionné, était « en avance » sur d’autres pays en matière de sauvegarde et de protection du patrimoine, en promulguant en 1998, la loi 98-04 sur la protection du patrimoine, qui fournit un « cadre juridique » pour la sauvegarde du patrimoine culturel, dans sa composante matérielle et immatérielle.
Des experts algériens, dépêchés par l’Etat algérien, ont participé à toutes les réunions du comité de rédaction aux côtés d’autres experts internationaux de haut niveau, a encore rappelé ce chercheur.
L’Algérie avait ratifié la convention de l’UNESCO sur la sauvegarde du patrimoine immatériel qui, a-t-il relevé, contient d' »étranges similitudes » avec la loi algérienne « 98-04 ».
Le directeur du CNRPAH, est revenu également sur la convention de l’UNESCO de 1972 portant sur la protection du patrimoine mondial culturel matériel qui, selon lui, « n’avait pas pris en considération tous les aspects du patrimoine » notamment immatériel.
Evoquant les éléments du patrimoine immatériel algérien, classés au Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, M. Hachi, a soutenu que l’inscription constitue un « atout » qui augmente la visibilité de notre héritage culturel et une « ressource » pour le développement.
Pour sa part, Mebarka Belahacène, chercheuse en sociologie, a focalisé sa communication sur le patrimoine algérien « non inscrit », notamment le patrimoine « Hassani » de Tindouf.
Appelant à la valorisation du patrimoine algérien « hassani, comme la poésie, l’artisanat, et le bijou traditionnel, à travers son inscription au niveau local et international, cette enseignante à l’université d’Oran, estime que Tindouf possède un « héritage culturel de valeur exceptionnelle » et de « dimension africaine » que l’Algérie partage avec des pays voisins comme le Mali, la Mauritanie et le Sahara Occidental.
Le 27e Sila se poursuit jusqu’au 16 novembre, au Palais des expositions des Pins Maritimes, avec un programme culturel incluant des activités marquant la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, en plus des rencontres-débats sur de nombreux sujets liés à la littérature, au patrimoine, à l’histoire et au cinéma.
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