sraël multiplie crimes et fautes de goût
Rien que pour la matinée d’hier, une ou des frappes aériennes israéliennes sur un immeuble d’habitation à Jabalia dans le nord de Ghaza, ont causé la mort de 65 Palestiniens, dont plusieurs enfants. Ce chiffre est appelé à augmenter car un nombre indéterminé de personnes sont piégées sous les décombres avec peu de chance […]
Rien que pour la matinée d’hier, une ou des frappes aériennes israéliennes sur un immeuble d’habitation à Jabalia dans le nord de Ghaza, ont causé la mort de 65 Palestiniens, dont plusieurs enfants. Ce chiffre est appelé à augmenter car un nombre indéterminé de personnes sont piégées sous les décombres avec peu de chance qu’elles soient retrouvées, mortes ou vivantes d’ailleurs. Ce genre de crimes sont devenus quasi-quotidiens depuis que les forces israéliennes encerclent le nord de Ghaza dans le but évident, bien que non déclaré, d’obliger les habitants du nord de tout quitter pour aller se réfugier au sud, et cela sans espoir de retour. Les médias et le Hamas ont appelé ce plan le plan des généraux, qui est aussi celui du gouvernement israélien, des colons désireux de retourner dans les localités et autres kibboutz désertés par eux depuis maintenant plus d’une année, et de ceux qui ne demandent qu’à occuper à nouveau sinon tout Ghaza du moins son nord, celui-ci étant conçu dans son ensemble comme une zone tampon. Au cours des premiers mois de la guerre, on a calculé qu’Israël tuait une moyenne de trente Ghazaouis toutes les 24 heures. Il en tue aujourd’hui une soixantaine par jour, en dehors des blessés et des disparus sous les gravats, probablement en nombre plus grand.
Nul doute qu’il en tuera plus demain si la population, en dépit de ce qu’elle subit, ne se laisse pas déporter. La veille du dernier carnage à Ghaza, la Knesset voté une loi interdisant dans les territoires placés sous son contrôle l’UNRWA, l’agence onusienne chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens, qui se comptent par millions. Depuis le 7 octobre, on sait qu’il s’est acharné sur ses locaux et son personnel, l’accusant entre autres d’avoir pris une part active à l’attaque contre lui. L’étape suivante sera son éradication à Ghaza comme en Cisjordanie. Faut-il s’en étonner de la part d’une entité qui a déclaré le Secrétaire général de l’ONU lui-même personne indésirable sur son sol ? La loi d’interdiction touchant l’UNRWA a été condamnée y compris par certains de ses alliés les plus fidèles, comme la France et la Grande-Bretagne. La mesure infamante prise à l’encontre d’Antonio Guterres non plus n’a pas été à leur goût. De toutes en effet, ce sont les fautes de goût qui sont le moins pardonnables. On ne décrète pas persona non grata le premier personnage de l’ONU. Israël est le premier à tomber à ce niveau de vulgarité, lui qui tient son existence d’un vote de l’ONU. Aujourd’hui, son Premier ministre ne tient plus de discours sans égrener les noms des Palestiniens et Libanais assassinés par Israël, autant dire par lui. C’est ainsi que lors de son dernier discours devant la Knesset il a avoué l’assassinat à Téhéran d’Ismaël Haniyah, un crime jusque-là non reconnu par Israël. Autre faute de goût, autre aveu de vulgarité. On ne revendique pas des assassinats, quand ce serait ceux de ses pires ennemis. Netanyahou n’était déjà plus recevable nulle part, sinon aux Etats-Unis. Il le sera encore moins après les mesures contre Guterres et l’UNRWA, même si au bout du compte nul mandat d’arrêt international n’est émis contre lui par la Cour pénale internationale. Des sources israéliennes rapportent que depuis qu’un drone du Hamas est entré par la fenêtre dans sa chambre à coucher, ne devant la survie qu’à son absence, il n’exclut plus qu’un projectile du même genre s’abatte sur la Knesset alors qu’il s’y trouve.
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